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Au cœur d’un hiver glacial, Daru doit escorter Mohamed, un paysan accusé de meurtre. Ensemble, ils vont lutter pour retrouver leur liberté.
1954. Alors que la rébellion gronde dans la vallée, deux hommes, que tout oppose, sont contraints de fuir à travers les crêtes de l’Atlas algérien. Au cœur d’un hiver glacial, Daru doit escorter Mohamed, un paysan accusé de meurtre. Poursuivis par des villageois réclamant la loi du sang et par des colons, les deux hommes se révoltent. Ensemble, ils vont lutter pour retrouver leur liberté.
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" Bien sûr, on est dans l'Algérie de 1954. Et des troubles que l'on devine encore diffus, loin dans les grandes villes, basculent dans un co
" Bien sûr, on est dans l'Algérie de 1954. Et des troubles que l'on devine encore diffus, loin dans les grandes villes, basculent dans un conflit qui restera longtemps une guerre sans nom. Mais dès les premières secondes, tout, chez David Oelhoffen, rappelle les grands westerns de jadis : les grands espaces de l'Atlas évoquent les lieux déserts du vieil Ouest où, lorsqu'on s'y attend le moins, l'ombre de l'ennemi se reflète sur des rochers. Daru, l'instituteur humaniste (Viggo Mortensen) chargé, contre son gré, de livrer aux gendarmes un Arabe assassin, prend des airs de cow-boy héroïque, style John Wayne ou Kirk Douglas. Et lorsqu'il lui fait défendre son prisonnier contre les propres membres de sa tribu, le cinéaste a évidemment songé au Vent de la plaine, de John Huston, où Burt Lancaster refusait de rendre aux Indiens leur « soeur de sang », Audrey Hepburn...
Dans Nos retrouvailles, son premier long métrage, David Oelhoffen détaillait la réunion tourmentée d'un fils trop sérieux et d'un père fantasque. Il filme à nouveau le face-à-face de deux étrangers. Dans cette Algérie qu'il a crue et voulue sienne, Daru n'a jamais été vraiment accepté, sans doute parce que ses parents étaient espagnols. Des « caracoles », comme on les appelait. « Pour les Français, on était des Arabes, se souvient-il, et maintenant, pour les Arabes, on est des Français »...Son prisonnier, lui, vit sur sa terre natale mais, curieusement, semble tout aussi perdu que son gardien. Mohamed (Reda Kateb, une fois encore magnifique) est prisonnier chez lui, esclave de rites et de traditions dont il n'ose se défaire. S'il s'est livré aux Français, c'est pour éviter une guerre de clans meurtrière. Il accepte son sort, il consent à n'être que ce que l'on veut qu'il soit, il accepte de passer pour un lâche, un pusillanime... Le film, c'est donc l'histoire de deux hommes qui, au sens propre pour Mohamed et figuré pour Daru, se redressent. Fidèle non à la lettre mais à l'esprit d'Albert Camus dont il adapte une nouvelle, L'Hôte, le cinéaste les amène, avec une rare délicatesse, jusqu'à un choix inévitable. Et il les laisse, leur dignité enfin acquise, aux portes de leur liberté.
Une liberté curieusement liée à la perte de l'innocence. Pour survivre, Mohamed se résout à trahir les siens. Tandis qu'il s'acharne à le protéger, Daru est forcé de tuer un homme. Et c'est tout son passé qui lui saute soudain au visage, la cruauté qu'il avait cherché, de longues années, à oublier, loin des hommes et de leur violence. Plus tard, il retrouve d'anciens compagnons de combat, des Arabes qui se battaient pour la France, durant la Seconde Guerre mondiale, et qui luttent contre elle, désormais. Horrifié, il voit un officier français (Nicolas Giraud), au mépris des règles de l'honneur, obéir aux ordres et exécuter des rebelles qui s'étaient rendus...
L'échec est là, inévitable, inexcusable. Au fil du périple, on sent le héros prendre conscience d'une faute, à la fois individuelle et collective. Il n'a rien vu venir. La France non plus. Il est trop tard, désormais : l'heure est venue où apprendre à lire à des gamins ne suffit plus. Sans qu'ils s'en rendent vraiment compte, les idéalistes généreux, les héritiers du siècle des Lumières, se sont mués en oppresseurs. En tyrans à dégager d'urgence. C'est cette désillusion, cette lucidité triste qui enveloppe cette fresque lyrique d'une sourde et entêtante mélancolie. "
" Une adaptation très personnelle, plus convaincante d'ailleurs lorsqu'elle s'affranchit du texte d'origine, de L'Hôte de Camus aux beaux ac
" Une adaptation très personnelle, plus convaincante d'ailleurs lorsqu'elle s'affranchit du texte d'origine, de L'Hôte de Camus aux beaux accents de tragédie exsangue et de western désespéré, deuxième film d'un cinéaste révélé il y huit ans avec Nos Retrouvailles et par ailleurs scénariste de L'Affaire SK1. Et dont la mise en scène, épique et sèche, sert magnifiquement l'interprétation de Viggo Mortensen et du toujours grandiose Reda Kateb. "
Xavier Leherpeur" Pour le deuxième film de David Oelhoffen ("Nos retrouvailles", 2007), la filiation pourrait être écrasante, elle ne l’est jamais, grâce à
" Pour le deuxième film de David Oelhoffen ("Nos retrouvailles", 2007), la filiation pourrait être écrasante, elle ne l’est jamais, grâce à la qualité d’une écriture, d’un scénario et d’une mise en scène qui mise sur l’intelligence du spectateur.
Et grâce à des interprètes majeurs, qui font preuve d’une très grande maîtrise de leur art : inattendu dans un rôle de Français (auquel sont prêtés des parents espagnols), Viggo Mortensen témoigne là encore d’une capacité d’adaptation assez phénoménale, cette humilité de comportement et de jeu qui est une de ses marques lui offrant de se fondre dans des univers a priori éloignés de ce qu’il est, tandis que Reda Kateb confirme qu’il est décidémentun des trois ou quatre acteurs les plus passionnants d’aujourd’hui.
Leurs personnalités et statuts respectifs s’accordent également parfaitement à la place assignée à leurs personnages, dans le film comme dans l’Algérie de ce temps-là. En cela aussi, "Loin des hommes" s’impose comme une réussite, et se révèle à la hauteur d’une ambition déjà singulière, si ce n’est exceptionnelle, dans la production française d’aujourd’hui. "
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