
Agnès Varda : " ...mon combat, mon énergie, c’est de faire du cinéma"
Pour la revue Jeune cinéma, Bernard Nave est allé à la rencontre d'Agnès Varda. Au moment de prendre rendez-vous...
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Agnès Varda revient sur les plages qui ont marqué sa vie et nous offre une forme d'autodocumentaire, mélanges d'extraits de ses films, d'images et de reportages
En revenant sur les plages qui ont marqué sa vie, Varda invente une forme d'autodocumentaire. Agnès se met en scène au milieu d'extraits de ses films, d'images et de reportages. Elle nous fait partager avec humour et émotion ses débuts de photographe de théâtre puis de cinéaste novatrice dans les années cinquante, sa vie avec Jacques Demy, son engagement féministe, ses voyages à Cuba, en Chine et aux USA, son parcours de productrice indépendante, sa vie de famille et son amour des plages. Une femme libre et curieuse !
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"Je me souviens pendant que je vis". Le dernier film d’Agnès Varda se termine sur cette phrase qui à elle seule résume la promenade à laque
"Je me souviens pendant que je vis". Le dernier film d’Agnès Varda se termine sur cette phrase qui à elle seule résume la promenade à laquelle elle se livre dans une mémoire fertile. Une promenade qui suit les plages qui ont jalonné sa vie, de la Belgique à Noirmoutier, à celle de la rue Daguerre dans le cadre de Paris plage 2008. "Si on m’ouvrait, on trouverait des plages." Sur le sable, elle parcourt en images le livre des 80 années d’une vie qui embrasse son temps, sa famille, ses familles. Au cours de ce bilan personnel, elle rassemble ce qui constitue un parcours foisonnant dans le monde qui est le sien.
Démarche documentaire, bien sûr, qui la conduit à exhumer photos, documents divers, extraits de ses films, objets auxquels le souvenir confère une charge affective. Qui la conduit par exemple à retrouver la maison de son enfance à Bruxelles, le bassin en forme de poire du jardin. Mais aussi, en glaneuse toujours à l’affût du présent, elle en profite pour rencontrer ceux qui habitent cette maison aujourd’hui.
Car ce retour sur soi ne cultive en rien la nostalgie. Chez Varda, le souvenir se conjugue constamment avec le présent, il le constitue car chaque souvenir s’organise comme sur un puzzle dont l’image finale s’inscrit dans une vision renouvelée de la cinéaste. Les habitués de son cinéma connaissaient déjà bien des aspects de sa personnalité, celles et ceux qui entrent dans son univers par ce film auront immanquablement envie de voir ses autres films. Dans les deux cas, ce film (son dernier), serait comme la somme d’un parcours créatif dense, l’élément d’une œuvre qui met tout le reste en perspective.
Si l’on prend par exemple ce qu’elle dit au sujet de La Pointe courte (son premier film), elle revisite ce moment de sa vie où elle entre en cinéma. Elle le fait tout naturellement en nous emmenant sur les lieux, en montrant quelques images du film, mais elle se replonge aussi dans la réalité d’aujourd’hui pour filmer les joutes, faire pousser par les deux fils d’un acteur de l’époque une charrette sur laquelle un projecteur montre la scène dans laquelle apparaissait leur père. La magie du film tient à cette constante présence de Varda dans ce voyage dans le temps, son temps.
Présence physique, dans des situations parfois drôles, comme lorsqu’elle navigue sur la Seine à bord de sa petite barque sétoise. Présence par la voix puisqu’elle commente de bout en bout, créant une proximité, une familiarité avec le spectateur qui devient ainsi son confident. Et cette voix, par son timbre, sa mélodie, crée une petite musique, une sorte d’enchantement. Elle nous propulse aussi dans l’émotion, toujours contenue, comme lorsqu’elle revient sur le tournage de Jacquot de Nantes dont on ne peut oublier les images du corps de Demy travaillé par la mort à venir que le film contenait. Nous les retrouvons ici avec cet aveu bouleversant : "C’est quand même mieux de vieillir ensemble."
Tout au long du film, Varda travaille en artiste. La première séquence est une pure merveille. Elle dispose sur la plage des miroirs qui architecturent un espace dans lequel le réel se trouve mis en cadre, réfléchi comme dans un tableau imaginaire. Sans cesse, elle nous renvoie dans ce qui constitue son univers esthétique.
C’est l’importance de la photo, non seulement dans ses débuts aux côtés de Jean Vilar à Avignon. Ce sont les peintres qui l’ont marquée. C’est la manière qu’elle a de proposer des plans qui sont des tableaux en mouvement : les acrobates au tremplin sur la plage, le couple nu qui marche à reculons dans la cour de la rue Daguerre. C’est le tableau avec sa plage dorée et la mer qui ondoie au-dessus, fusion de la peinture et du cinéma.
Les Plages d’Agnès n’est pas un film documentaire, même s’il nous documente sur son auteure. C’est une œuvre de création majeure, l’aboutissement d’une démarche artistique incomparable. Un chef d’œuvre qui a l’élégance de ne pas se prendre au sérieux. L’œuvre de jeunesse d’une cinéaste qui peut se permettre le luxe de nous laisser sur la fête organisée par ses amis pour célébrer ses "80 balais".
Autoportrait, film-bilan, contagieuse machine à aiguiser les sens et l'esprit, Les Plages d'Agnès est à ranger d'emblée aux côtés des plus
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