
Une musique signée Gabriel Yared
"Il avait le profil idéal, il appartient aux deux rives de la Méditérranée, France et Liban", dit Michel Ocelot...
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Qui n'a jamais rêvé d'être un autre ? Ripley, fasciné par son ami milliardaire, usurpe son identité. Un grand thriller trouble, d'après Patricia Highsmith.
Fin des années cinquante, le riche Herbert Greenleaf charge Tom Ripley de faire rentrer Dickie, son fils irresponsable et prodigue, aux États-Unis. Celui-ci coule des jours tranquilles auprès de Marge sur les côtes italiennes. Mais Tom est séduit par la vie idéale de Dickie. Au point de se laisser tenter par le diable.
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"C'est d'abord un voyage. Situé dans les années 1950. Et Minghella le filme comme Hollywood l'aurait film&ea
"C'est d'abord un voyage. Situé dans les années 1950. Et Minghella le filme comme Hollywood l'aurait filmé à l'époque. Un voyage dans une Italie de carte postale. Doice vita, machos ambigus, splendeur des couleurs, éclats de sensualité aussitôt réprimés par le puritanisme religieux. Un moment, c'est même l'Italie de Risi et du Fanfaron, celle des ruelles pauvres dans un noir et blanc d'après guerre, qui semble renaître au détour d'une cérémonie où une statue de la Vierge sort de la mer. C'est un décor ; avec des accents de vérité, mais un décor. Un écrin. Pour mieux faire briller le sujet, très noir. Le sujet, c'est Ripley. Sa personnalité tragique. Désireux d'être un autre, à tout prix, il n'existe que dans la fuite de lui-même. Minghella met à jour, avec une subtilité éclatante dans le détail, ce qui pousse Ripley à cette extrémité : la pauvreté, face au rêve d'ascension sociale ; l'envie d'appartenir à cette élite qui a le pouvoir et ne se fonde que sur l'apparence ; le besoin de reconnaissance et le manque profond d'affection. Détails culturels : la musique joue ici un grand rôle, du jazz à l'opéra. « Rites » de classe : le film montre comment notre société construit sa légitimité sur l'observation de lois strictes dont la plus forte est de « tenir son rang ». Tout est code et faux-semblants.
D'où la quasi-impossibilité de laisser librement s'épanouir ses sentiments et sa sexualité. Ripley s'y perd. Le crime est d'abord son échappatoire. Et devient sa prison. Minghella a donc filmé ce suspense comme un piège qui se referme inexorablement. Et la sexualité indécise de Ripley (mais clairement attiré par le corps des hommes) le transforme, au gré de ses rencontres, en une sorte d'ogre-vampire dévorant tous ceux qu'attire son visage d'ange.
C'est peut-être cette dimension sexuelle qui est la plus étonnante, dans cette nouvelle version. Car le crime surgit ici comme un geste charnel, à la sensualité morbide et désespérée. Pas sûr que Patricia Highsmith aurait apprécié cette lecture trop perçante, elle qui avait fait de son homosexualité un élément souterrain et moteur de son œuvre. Avec une troupe hors pair (le moindre rôle est tenu par un comédien de premier plan), Minghella a donc construit un fascinant suspense. Sa mise en scène, du plus élégant classicisme, culmine en une fin profondément belle. Sur un bateau où tanguent, bien sûr, les sentiments les plus contraires, un léger mouvement d'appareil, une légère ellipse laissent apercevoir, en même temps que l'union du crime et de l'amour, la personnalité éclatée et chavirante de ce Ripley dévoré par ses démons."
"Mr Ripley tient curieusement, via la caméra de Minghella, du feuilleton hollywoodien et du brûlot britannique. Le tout da
"Mr Ripley tient curieusement, via la caméra de Minghella, du feuilleton hollywoodien et du brûlot britannique. Le tout dans une Italie un peu cliché, plage de rêve et vieux palais romains. Délicieusement amoral, il réunit, surtout une affiche... à oscars."
Annie Coppermann"Choisissant une tonalité hitchcokienne, Minghella se révèle infiniment plus convaincant que dans le trop bien fic
"Choisissant une tonalité hitchcokienne, Minghella se révèle infiniment plus convaincant que dans le trop bien ficelé Patient anglais. L'ambiguïté, le dédoublement, la fascination pour autrui, l'immortalité, sont déclinés avec maestria."
François Jonquet"Très bien réalisé, avec un académisme de rigueur qui sied bien à cette histoire glacée, le f
" ... Dickie (Jude Law) ressemble à un héros de Francis Scott Fitzgerald. Anthony Minghella accentue la filiation avec l
" ... Dickie (Jude Law) ressemble à un héros de Francis Scott Fitzgerald. Anthony Minghella accentue la filiation avec le romancier en créant de toutes pièces le personnage de Meredith (Cate Blanchett). Cette belle jeune femme à qui ment Ripley, dès son arrivée en Italie, méprise l'argent, mais ne peut fréquenter que ceux qui en ont. La grande différence entre les riches et les pauvres, disait Fitzgerald, c'est que les riches ont de l'argent...
Ripley, interprété par Matt Damon, est plus complexe encore. Ce n'est pas le jeune loup qu'incarnait Delon. Dissimulateur, certes, mais pas vraiment machiavélique. Fasciné par la classe sociale qu'il découvre, mais désireux, surtout, d'être adopté.
Le réalisateur a insisté sur l'homosexualité, toujours latente chez Patricia Highsmith. Ou plutôt sur l'ambivalence affective. Le seul désir de Ripley, en fait, c'est d'être aimé. Par Marge (Gwyneth Paltrow), la fiancée de ce Dickie dont il voudrait tant être l'ami. Ou l'amant. D'où ces rapports troubles que Minghella filme avec la même sagesse et la même ambiguïté que dans Le Patient anglais. C'est sa propre identité que cherche Ripley dans ces voix qu'il imite, ces personnalités qu'il emprunte, ces meurtres qu'il commet. Dix fois, il pourrait s'enfuir, riche et libre. Mais non ; il reste. Par orgueil : se sauver lui est égal, c'est se perdre qui l'intéresse. Et par masochisme : que serait-il s'il n'était que lui ?
Minghella capte la lumière. L'Italie. Le jazz des années 50. Les rues de Rome, des lieux qui auraient pu être repérés par le Fellini de La Dolce Vita. Des plages où tchatchent des Vittorio Gassman, droit sortis du Fanfaron de Dino Risi. Mais il y a, au coeur de ce soleil, de cette gaieté factice, une noirceur qui semble s'enrouler en spirale, semblable à la musique inquiétante, aux volutes orientales, de Gabriel Yared. Lentement, meurtre après meurtre, le piège ourdi par Ripley se referme sur lui. Pour le laisser, enfin, face à lui-même. Dans un cul-de-sac. Minghella filme, comme au ralenti, comme en apesanteur, une chute qui n'en finirait pas. Un cauchemar masqué."
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