
Melville au Festival d'Angers, à une apostrophe près
VIDEO | 2010, 8' et 8' | Des dangers de ne voir les films que sous un seul angle. Tandis que Le Doulos, Léon Mor...
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Jef Costello est un tueur à gages méticuleux et solitaire. Repéré par la police, il va tenter de sauver sa peau.
Jef Costello, tueur à gages, doit éliminer le patron d'une boîte de nuit. Au moment crucial, il est surpris par la pianiste et chanteuse de l'établissement. Quoique innocenté par la jeune femme lors de son interrogatoire, Jef est étroitement surveillé par la police. Mais pas seulement... Son employeur cherche à le mettre hors d'état de parler. Première apparition de Delon chez Melville pour un chef-d’œuvre du polar français.
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" Grâce à ce "noir et blanc en couleurs" (glaciales, les couleurs...), Melville voulait livrer "une longue
" Grâce à ce "noir et blanc en couleurs" (glaciales, les couleurs...), Melville voulait livrer "une longue méditation sur la solitude" à travers la figure d'un tueur à gages trahi par ses commanditaires.
Le Samouraï impressionne toujours par son refus radical de la psychologie, sa mise en scène fétichiste du rituel meurtrier. Le film marque la prise de pouvoir de l'abstraction dans l'oeuvre de Melville, au mépris de la vraisemblance : les intérieurs sont conçus comme des décors de théâtre, les personnages deviennent des archétypes. A l'instar de Jef Costello, le tueur au trench-coat et au chapeau, économe de ses paroles comme de ses gestes. Melville cadre Alain Delon comme une star hollywoodienne des années 1930, fasciné par son masque impénétrable, sa beauté presque inhumaine."
" La chambre où l'homme est tapi baigne dans une obscurité verdâtre. Peu de meubles, c'est une cellule, un
" La chambre où l'homme est tapi baigne dans une obscurité verdâtre. Peu de meubles, c'est une cellule, une tanière, où Jef Costello (Alain Delon), tueur à gages, guette sur son lit, les muscles tendus. Un oiseau en cage lui sert de signal d'alarme. Son comportement indique à Jef si quelqu'un a pénétré ou va pénétrer chez lui. Dès cette première séquence, le climat du récit filmique est tissé, les rapports du tueur à gages avec le monde extérieur sont indiqués. Melville qui, bien loin des clichés de la série noire à la française, savait faire vivre avec réalisme, jusque dans les plus petits détails, le "milieu" des truands, ne s'intéresse plus, dans cette adaptation personnelle d'un roman de Joan McLeod, qu'à un homme solitaire, retranché dans son univers, et qui devient un être tragique.
C'est avec enthousiasme, selon Melville, qu'Alain Delon accepta, un an après la sortie du Deuxième Souffle avec Lino Ventura, ce rôle de Jef Costello. Il l'aurait fait, toujours selon le réalisateur, sans même terminer la lecture du scénario, simplement après avoir constaté que les sept premières minutes du film ne contenaient aucun dialogue. Melville avait décrit le film comme "la peinture d'un schizophrène par un paranoïaque". A partir d'une structure de récit plutôt conventionnelle, le cinéaste crée une oeuvre quasi muette, faite de gestes méticuleux, de déplacements, de résonances et de rimes, dans l'admirable lumière gris-bleu de la photo d'Henri Decaë.
La mise en scène, extrêmement dépouillée, montre Jef victime de son destin, muré dans l'étrange solitude d'un maudit. Alain Delon, qui parle peu, est superbe sur un étonnant sommet de sa carrière. On a beaucoup vu Le Samouraï (...) Mais le film n'a pas pris une ride."
" Le Samouraï marque une étape décisive dans la carrière de Jean-Pierre Melville. Le cinéaste avait d
" Le Samouraï marque une étape décisive dans la carrière de Jean-Pierre Melville. Le cinéaste avait déjà abordé à plusieurs reprises le polar, genre propice à l’exaltation de son amour pour le cinéma américain, l’univers viril du Milieu et ses codes d’honneur. Bob le flambeur (1955) avait encore un pied dans le documentaire (la description de Pigalle), tandis que Le Deuxième Souffle (1966) prenait ses distances avec le réalisme pour se concentrer sur le comportement d’individus en marge de la morale traditionnelle et de la vie quotidienne.
La rencontre entre Jean-Pierre Melville et Alain Delon, samouraï idéal, donne naissance à une œuvre désincarnée, une épure de film noir tentée par l’abstraction. Le minimalisme de l’action s’accompagne d’une stylisation extrême des costumes (l’imperméable et le chapeau de Delon) et surtout des décors (la froideur onirique du commissariat et du night-club). Les deux films suivants de Melville avec Delon, Le Cercle rouge et Un flic, poursuivront cette conception fantasmatique du cinéma et des stars masculines. Car Le Samouraï est avant tout un écrin pour l’icône Delon, silhouette frigide et opaque, obsédée par la Mort, qu’elle finira par croiser sous les traits d’une beauté noire et androgyne"
"Sans doute, Melville ajoute-t-il ici un paragraphe (majeur) aux réflexions qui avaient fait naître naguère Le Dou
"Sans doute, Melville ajoute-t-il ici un paragraphe (majeur) aux réflexions qui avaient fait naître naguère Le Doulos et, plus récemment encore Le Deuxième Souffle (l'ambiguïté entre le bien et le mal, la solitude, le respect et le manquement à la parole donnée), mais ne serait-ce que par la rigueur exemplaire et du scénario et de la mise en scène, ce paragraphe-là risque fort, si l'on peut dire, de servir de conclusion, d’être le point d'orgue d’une œuvre en tout point passionnante.
Car on ne saurait trop insister sur l’accuité, en même temps que sur la clarté de la vision (...). Melville vient de signer un chef-d'œuvre en germe depuis Deux hommes dans Manhattan."
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