
Côté court 2014 : Christelle Lheureux de retour à Pantin
Venue des beaux-arts, Christelle Lheureux s'est d'abord illustrée par des installations d'art contemporain. Avec...
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Les vacances de Delphine tombent à l'eau et d'un coup tout lui semble triste. La solitude et Paris l'été. Ses amies l'entraînent sur les plages de Biarritz...
C'est le début de l'été. Delphine avait prévu de partir en vacances avec une amie, mais celle-ci lui fait faux bond à la dernière minute. Delphine se retrouve très seule et plutôt déprimée. Invitée par des amis en Normandie et à la montagne, elle écourte finalement son séjour. Enfin, elle échoue à Biarritz où, hors des quatre murs de sa chambre, elle fait diverses rencontres. Les conseils d'une Suédoise affranchie ne font qu'aviver sa solitude, jusqu'à ce que les bribes d'une conversation sur le "Rayon vert" de Jules Verne lui fassent reprendre espoir. Rohmer s'inspire de la lumineuse Marie Rivière et co-écrit avec elle ce grand petit film sur l'été, l'amour et la liberté. Lion d'or à Venise
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" … Le Rayon vert, c’est une bouffée d’air frais — façon nouvelle vague — dans l’ac
" … Le Rayon vert, c’est une bouffée d’air frais — façon nouvelle vague — dans l’académisme désolant d’un cinéma français où même les jeunes (surtout les jeunes) ont déjà l’air vieux.
On avait oublié qu’un film pouvait être aussi simple, aussi juste et aussi libre. Truffaut n’est plus là pour nous le rappeler. Godard, depuis longtemps, a abandonné la fantaisie pour le didactisme. Rivette laisse peu à peu s’en aller à la dérive l’inspiration merveilleuse de Céline et Julie, Reste Rozier qui, après des années de silence forcé, nous a ravis avec Maine-Océan. Et Rohmer.
Rohmer qui, imperturbablement, construit son œuvre. Tous ses films se renvoient l’un à l’autre. Toutes ses histoires ressemblent à des contes (même celles qui n’appartiennent pas aux Contes moraux). Et tous ses personnages sont des bavards impénitents, de beaux parleurs, qui n’en finissent pas de s’analyser. (Et si, dans les Contes moraux, l’analyse est toujours juste, dans les Comédies et proverbes, au contraire, les actes contredisent sans cesse les propos).
C'est pourquoi, jusqu’à présent, Eric Rohmer avait toujours eu une prédilection pour les intellectuels, les mondains, voire les salonards. Et voilà que, pour la première fois, avec Le Rayon vert, il peint un autre milieu : de petits employés, des gens de condition — et même de culture — modeste. Et, pour la première fois aussi, il demande à ses interprètes d’improviser leur texte. A l’intérieur, bien sûr, d’un canevas très précis.
… elle est merveilleuse, Delphine. A la fois réservée et entêtée. Touchante et agaçante. Et devant tant de grâce, de fragilité et de maladresse, on est partagé entre l’émotion et le rire. Comme toutes les œuvres de Rohmer, Le Rayon vert est un film ambigu. Delphine est-elle ridicule de ne pas draguer comme ses copines ? Est-elle tout simplement coincée? Ou n’a-t-elle vraiment rien à offrir aux autres — comme elle finit par le croire — puisque les autres ne vont pas vers elle ?
En fait, sous ses apparences vélléitaires, avec sa difficulté à communiquer, son incapacité à s’exprimer, Delphine, sans même le savoir, est un personnage fort, qui marche vers un but qu’elle ignore. C’est une romantique qui croit à l’amour et pressent vaguement qu’elle doit, envers et contre tous, rester fidèle à ce qu’elle est. Chacune de ses rencontres ressemble à une épreuve — une tentation — qu’elle doit surmonter. Car, pour la sauver de la solitude, chacun la pousse à se trahir elle-même.
(…) Comme toute héroïne de conte qui se respecte, Delphine va donc déjouer les pièges et mener à bien sa traversée de la solitude. C’est même la première héroïne des Comédies et proverbes qui ne se trompe pas sur elle-même.
Après avoir affronté 1) la solitude au milieu des autres — quand les autres ne vous comprennent pas, 2) la solitude solitaire — quand on n’a vraiment personne en face de soi, 3) la solitude dans la foule, Delphine, brusquement, va doter son histoire d’un bel épilogue.
(…) Merveille ! Du cinéma artisanal en 1986, en plein règne de l’industrie lourde !"
" … Il n'y a qu'Eric Rohmer pour partir de prémisses aussi ténues et arriver, avec la sensibilité
" … Il n'y a qu'Eric Rohmer pour partir de prémisses aussi ténues et arriver, avec la sensibilité et la grâce dont il a le secret, à bâtir un film fait de mille menus riens et qui forme un tout aussi cohérent, prenant, intelligent. (…) Dans le droit fil, donc, de cette « peinture du cœur humain, des mœurs » que Rohmer, ancien prof de lettres, aujourd’hui prof de cinéma, poursuit de film en film avec sa manière très particulière, souvent très « littéraire », voire bavarde, parce que l’on y parle beaucoup, parfois, aussi, assez moralisatrice. Mais cette fois, beaucoup moins corsetée, beaucoup plus drôle et, disons-le quitte à heurter les opposants inconditionnels à ce cinéma qualifié par eux de « téléfilms » anticinéma, formidablement séduisante.
Rien donc, ici, que la dérive douce amère d'une jeune fille trop seule, mal à l'aise dans sa peau, mal à l’aise devant les autres, et que l'été rend encore plus mélancolique. Rien qu'un portrait tout en finesse d'une jeune fille d'aujourd'hui, à la fois terriblement irritante et délicieusement touchante dans ses incohérences, sa bonne volonté bridée par une exigence d'autant plus insupportable qu'elle n'est pas formulée, sa maladresse désarmante. Il est, ce portrait, composé de petites touches comme prises sur le vif d'une réalité observée avec la précision d'un entomologiste et le sourire d'un observateur plus complice que juge. (...) si l'on est sensible à l'impressionnisme psychologique, ici subtilement mâtiné d'humour, on sera conquis. Et l'on souhaite à ce Rayon vert qui, en prime, s'offre le luxe d'une expérience audacieuse."
Valérie au sujet de
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