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Le plus noir et plus vénéneux des polars enfin porté à l'écran.
1947, Los Angeles. Les inspecteurs Bucky Bleichert et Lee Blanchard s'attaquent à une affaire de meurtre particulièrement difficile. Une starlette, Betty Ann Short, a été découverte atrocement mutilée. Ce crime tient en haleine tout le pays et certains sont prêts à tout pour en tirer des bénéfices... ou cacher leurs secrets. Quels étaient les liens de la victime à L.A.? Que vivait-elle dans son intimité, et avec qui ? L'enquête commence et va révéler plus d'un mystère...
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" ... c'est un film de Brian De Palma jusqu'au bout des ongles, une collection de ses obsessions intimes, ramenant au-devant d
" ... c'est un film de Brian De Palma jusqu'au bout des ongles, une collection de ses obsessions intimes, ramenant au-devant de la scène tout le background trouble d'Hollywood, et jouant sur la translation des personnalités les unes dans les autres. S'il devait exister, en 2006, un film pour raviver la vieille théorie des auteurs, celui-là ferait parangon : il est d'une fidélité totale au roman d'Ellroy (...) dans un récit distillant plus d'infos en deux heures que dans les six derniers mois du cinéma hollywoodien. Du Ellroy pur, donc. Mais il est plus fidèle encore à l'univers cohérent de De Palma.
Pourtant, le projet existe depuis cinq ans (...) Quand De Palma est arrivé à la rescousse tandis que Fincher jetait l'éponge, tout était déjà bouclé. Il n'avait qu'à prononcer le mot «Action !» avec une moue dégoûtée et personne n'aurait rien trouvé à redire. Sauf qu'à l'arrivée, et c'est un peu sidérant, on ne voit que lui. Lui et sa filmographie, qui défile presque titre par titre.
Adapter le best-seller d'Ellroy, il n'y avait jamais songé. Avant même de l'avoir lu, avant même que Ellroy ne l'écrive, De Palma avait déjà raconté cette histoire. Ou presque (...) mise à nue d'Hollywood, strip-tease du cinéma, éclairage brut, fille manipulatrice et types aveuglés, pièges à tous les étages.
Le Dahlia noir (...) est rétro, jazzy : des bruns si crémeux que l'on dirait des mousses au chocolat. Un scope d'amoureux transi de la forme classique. Puis, à un moment, ça s'éclaire. La machine à illusions tombe le masque. Et, comme toujours chez De Palma, le film abandonne le brun pour passer au noir. Et comme toujours il y va à fond dans le cru. Petit fétiche, attention à toi, tu vas brûler. La pellicule film, jusque dans les années 50, s'enflammait par consumation des nitrates. C'est ça que regrette De Palma : que les films ne puissent plus prendre feu, qu'il ne puisse plus être pyromane. Alors il les brûlera autrement : en surexposant son fétichisme hollywoodien.
Tout en fournissant, de son côté, du fétiche à n'en plus finir : ainsi, amis cinéphiles, vous aurez des sueurs en découvrant que c'est la voix même du maître De Palma en personne qui dirige les essais de la jeune actrice bientôt assassinée. Ce qui tombe bien pour quelqu'un qui met en scène justement la mise à mort de l'objet de son désir. Tout comme De Palma a personnellement choisi les séquences de l'Homme qui rit, de Paul Muni qui défie le film, le donne à lire. Là encore, beau commentaire en direct : un film de 1927 rit (ricane) d'une situation de 1947 devant la caméra d'un cinéaste en 2006 : c'est l'effet rétroviseur, c'est quand les choses se mettent à fonctionner à l'envers, cet envers qui restera toujours le grand sujet de l'auteur de Carrie, Pulsions, Blow Out : montrer le cinéma dans ses coulisses, dans ses cintres.
Qu'est-ce qu'il y a cependant de plus dans ce Dahlia noir ? L'enquête que la caméra de De Palma mène sur Josh Hartnett. Le film frise parfois le documentaire sur l'acteur. Le personnage laisse place à la personne. Bucky s'efface devant Josh. Gueule d'amour que De Palma va asséner de coups, pour le regarder devenir un homme. Hartnett est le grand vainqueur du film. Normal : il en était aussi le centre d'attention. Après ça, que les autres (et en particulier les filles, tant Scarlett Johansson qu'Hilary Swank), soient insignifiants, ou pas très regardés, ne porte strictement aucun dommage à cette affaire."
" Saluons d'abord la virtuosité avec laquelle De Palma encercle des lieux suspects ou périlleux à coups de mo
" Saluons d'abord la virtuosité avec laquelle De Palma encercle des lieux suspects ou périlleux à coups de mouvements de caméra, ou la fulgurance de la scène du meurtre gothique d'un flic incorruptible dans un monumental escalier de marbre. Au-delà, tout dans cette histoire où un homme tombe amoureux d'une illusion - comme dans Vertigo, le film d'Hitchcock - souligne la cohérence du cinéaste hitchcockien qu'est De Palma, hanté par la femme fatale, ses sosies, dédoublements, et le voyeurisme qu'elle suscite.
Blonde déguisée en brune (Body Double) ou brune grimée en blonde (Snake Eyes), anges purs ou stars du X, séductrices traquées ou soeurs de sang, n'ont cessé de décliner chez De Palma une fascination pour l'innocence perdue, l'image pervertie, le corps manipulé.
Dans ce Dahlia noir, c'est bien de cela qu'il s'agit pour Betty Short (Mia Kirshner), qui rêve de devenir vedette de cinéma et se retrouve dans un film porno, où De Palma, acharné à démasquer les démiurges, prête sa propre voix au metteur en scène.
Figure vénéneuse d'un romantisme sombre, une fausse "dahlia noir" (Hilary Swank) surgit pour nous montrer l'un des reflets du monstre que quiconque peut devenir. D'autres thèmes de l'histoire du cinéma cher à De Palma se retrouvent dans le Dahlia noir : la relation incestueuse entre père et fille était dans Obsession ; la peinture de la famille comme processus de destruction dans Furie et Carrie (ici, l'apparition de Ramona, la mère, spectre de soie déglingué au rire hystérique est un grand moment) ; la pénétration par effraction dans la chambre secrète où se fabriquent les images était traitée dans Blow Out ; la mise à mort transformée en spectacle dans Scarface ; comme dans Les Incorruptibles, le flic Blanchard est un homme qui se détruit pour mener à bien son combat...
Peinture d'un Hollywood repaire de magouilles immobilières, de prostitution et de perversions, ce film funèbre teinté de bistre convoque aussi L'homme qui rit, d'après Victor Hugo, à travers des images du film de Paul Leni (1928). Si ce clin d'oeil à Gwynplaine, le héros de Hugo à la bouche cicatrice joignant une oreille à l'autre, figurait dans le roman de James Ellroy, souvenons-nous aussi de l'artiste défiguré de Phantom of The Paradise, film faustien dans lequel De Palma dénonçait la manière dont l'industrie du spectacle broie un individu.
Cette reconstitution éblouissante du Los Angeles des années 1940, bourrée d'idées, de style, de personnages aspirés par la transgression, est un film sur les pièges du cinéma, un bonheur de cinéma."
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