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Ernst et Röbi se rencontrent au Cercle, une organisation suisse clandestine, pionnière de l’émancipation homosexuelle. Teddy Award au festival de Berlin 2014
Zurich, 1958. Alors que l’homosexualité est encore condamnée dans de nombreux pays, Ernst et Röbi se rencontrent au Cercle, une organisation suisse clandestine, pionnière de l’émancipation homosexuelle. Alors que les deux hommes luttent pour leur amour, ils vivent l’apogée et le déclin du Club, éditeur d’une revue homosexuelle trilingue, la seule alors autorisée dans le monde. Prix du Public et Teddy Award à la dernière Berlinale, le nouveau film du réalisateur Stefan Haupt ("Gaudi...") met en lumière un symbole de la libération sexuelle à travers une histoire d’amour universelle.
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" (...) A travers plusieurs personnages, Haupt nous offre l’éventail des manières de vivre son homosexualité : du directeur marié au destin
" (...) A travers plusieurs personnages, Haupt nous offre l’éventail des manières de vivre son homosexualité : du directeur marié au destin tragique à la drag-queen acceptée par sa mère, en passant par celui qui combat ou celui qui hésite, le panel est large ; mais dans tous les cas, le réalisateur sait brosser en quelques traits un caractère. Il n’est que de voir les mains relevées de la mère d’Ernst pour comprendre à la fois qu’elle sait et qu’elle refuse. Cette finesse dans la reconstitution, très cheap il faut bien le dire, s’accompagne d’émouvants témoignages : le récit de l’interrogatoire humiliant vécu par le protagoniste, face caméra, est poignant. On sent sa rage intacte et pourtant, dans la plupart de ces prises de paroles, le ton est doux, apaisé, sans haine.
Même si le film fait preuve de retenue et de pudeur, il saisit de manière très juste l’ambiance paranoïaque à travers quelques séquences : une visite aussi anodine que celle d’une dame apportant du linge devient un court moment de panique. Ernst a ainsi vécu la plus grand partie de sa vie caché, dissimulant même à ses proches son orientation. La peur est constante dans une société homophobe (voir la discussion en salle des professeurs, odieuse et banale) et le risque omniprésent : menace sur la titularisation, l’emploi, la naturalisation … L’un des personnages compare le " Cercle " à un piège ; mais le piège s’étend bien au-delà : diffuser le magazine, le recevoir, passer la frontière, aller au bal sont autant de dangers quasi quotidiens. Et, malgré des débats sur la conduite à tenir, il y a une solidarité réconfortante dans ce petit groupe, certes à l’écart, mais uni.
Le Cercle n’est pas un tract : il s’appuie sur des personnes réelles, et choisit les détails plutôt que les généralités, sans voix-off explicative. On s’en doute, c’est le plus sûr moyen de toucher le spectateur et de faire appel autant à sa sensibilité qu’à sa raison. Si le réalisateur se permet une scène crue, qui se termine d’ailleurs sur un meurtre en ellipse, il opte en général plutôt pour les sentiments ou l’érotisme discret : la scène du shampoing sous le regard du coiffeur est à la fois torride, de manière surprenante, et révélatrice de la tension permanente. (...) Le Cercle est un témoignage émouvant et révoltant sur une société fermée qui produit des ghettos et marginalise une part d’elle-même. À ce titre, ce " semi-documentaire " est exemplaire, palpitant et, hélas, nécessaire voire indispensable. "
" Neutre et surtout dépourvue du célèbre paragraphe 175 qui criminalisait l’homosexualité masculine en Allemagne, Zurich est alors la capita
" Neutre et surtout dépourvue du célèbre paragraphe 175 qui criminalisait l’homosexualité masculine en Allemagne, Zurich est alors la capitale homo de l’Europe centrale et du monde germanophone (qui s’en rappelle aujourd’hui ?), appelant chaque semaine des touristes esthètes venus profiter d’un weekend de liberté. Mais même en Suisse, difficile d’échapper à la montée de la haine en Europe, et une série de meurtres homophobes va bizarrement placer la communauté et le club en position non de pas de victimes, mais de menace. Le cercle du titre est alors autant une ronde dansante, celle des bals excentriques organisés par les fondateurs du magazine, qu’une cible qui se dessine et se resserre autour de ses membres.
Mais Le Cercle, c’est avant tout un curieux objet de cinéma, qui mélange documentaire et fiction d’une manière bien particulière, montant en parallèle interviews des protagonistes vieillissants et reconstitution en costume des scènes-clés de cette histoire. Ces fictions, majoritaires en nombre et durée dans le film, s’attardent en particulier sur l’amour naissant entre Ernst, timide professeur dans le placard, et la drag-queen Röbi. Or ces scènes surprennent par leur aspect légèrement désuet et décalé: les reconstitutions y sont nimbées d’une étrangeté paisible, toujours sur la frontière avec l’artifice tranquillement assumé, comme dans certains films de Manoel de Oliveira. Comme si déjà, le film essayait de nous mettre sur la piste : ce passé n’est pas que le passé, ne l’enterrons pas sous une couche de poussière - il n’est peut-être pas si révolu que ça.
Car enfin, le cercle c’est aussi le cercle vicieux de l’histoire qui se répète. Cette ambiance plus ou moins permissive qui se retrouve progressivement assombrie par la menace d’un retour à l’ordre moral rappelle à plus d’un titre (et toutes proportions gardées)… la France de 2014. Si les scènes de fiction du film paraissaient décalées, que dire alors de la partie documentaire, qui semble nous parler non pas du passé, mais bel et bien de notre situation présente ? Stefan Haupt parle du révolu pour documenter le présent, où le documentaire ne ressemble finalement donc pas un documentaire historique, et où la fiction ne ressemble pas non plus à une fiction classique.
Le Cercle est un drôle de film, singulier et touchant, qui donne surtout un sens de la communauté particulièrement émouvant. De quoi justifier pleinement son Teddy Award du documentaire à la Berlinale 2014."
" Le film de Stefan Haupt entreprend de raconter l’histoire d’une association homosexuelle zurichoise, Le Cercle (...) Il raconte également
" Le film de Stefan Haupt entreprend de raconter l’histoire d’une association homosexuelle zurichoise, Le Cercle (...) Il raconte également une rencontre amoureuse (...) Alternent moments documentaires (une interview des deux hommes aujourd’hui) et reconstitution d’époque un peu illustrative durant laquelle les deux protagonistes sont incarnés par des comédiens.
Le Cercle n’a sans doute pas d’autres ambitions que d’éclairer une histoire sans doute peu connue, de montrer un moment où s’est affirmée une volonté de reconnaissance et d’émancipation alors que la répression, fut-ce dans un pays comme la Suisse, où l’homosexualité n’était pas réprimée par la loi, était omniprésente. Cette répression prenait la forme d’un harcèlement policier ou d’une menace de la divulgation publique de la sexualité des individus.
Le Cercle raconte finalement l’histoire non pas d’une homosexualité scandaleuse mais plutôt de l’intégration progressive de celle-ci dans l’ordre social, intégration illustrée par le moment, authentique, à la fin du film, où Ernst et Röbi parviennent à se marier."
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