
La Playlist UniversCiné de Lionel Baier
VIDEO | 2014, 9' | Féru de comédie, Lionel Baier nous parle de films où l'on rit différement, de l'ironie de Lub...
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Roméo et Juliette ont le coup de foudre et ont bientôt un enfant. Mais celui-ci est malade. La "guerre" commence pour garder espoir et ne pas lâcher prise...
Roméo et Juliette ont le coup de foudre et ont bientôt un enfant. Mais celui-ci est malade. La "guerre" commence pour garder espoir et ne pas lâcher prise... Après "La Reine des pommes", l'actrice Valérie Donzelli réalise son deuxième long-métrage, inspiré de sa propre histoire. Sélectionné à la Semaine de la critique-Cannes 2011, un film au ton surprenant, pop et énergique. Ni "une comédie dramatique, ni un drame ou un mélodrame, dit la cinéaste. Juste un film physique, intense, vivant. Avec, au départ, la volonté de faire un film d’action, un western, un film de guerre. D’où le titre du film…"
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"... non pas chronique d'une maladie, mais récit méthodique du combat contre elle, et contre le sort, et contre la mort. Comment l'énergie
"... non pas chronique d'une maladie, mais récit méthodique du combat contre elle, et contre le sort, et contre la mort. Comment l'énergie positive assimilée dans le prologue joyeux, comment les fondations solaires de l'union entre les deux personnages vont irriguer l'épreuve, servir de rempart et d'arme de destruction du malheur.
Le couple en miettes, le cinéma nous l'a déjà servi ad nauseam ; voilà qu'un film dit l'inverse, chante une ode à la vie à deux. Il peut arriver que le couple devienne un petit commando, plus increvable que la somme de ce qui le constitue, une carapace qui survit même à sa propre destruction - à l'amour qui s'est usé. Et c'est beau à voir... On sait peut-être que le film est autobiographique et que l'histoire, dans la vie, s'est bien terminée - révélation qui ne gâchera pas le plaisir. Ainsi, Valérie Donzelli, cinéaste et actrice, Jérémie Elkaïm, acteur et coscénariste, rejouent, quasiment dans leurs propres rôles, tout ou partie de ce qu'ils ont enduré.
Sans doute la proximité avec le réel obligeait-elle à cette écriture stylisée. Mais pour son deuxième film (après La Reine des pommes, en 2009), la cinéaste fait surtout preuve d'une maîtrise assez étonnante, notamment dans l'art du contre-pied : qui eût cru, par exemple, qu'une scène d'attente dans la cour intérieure d'un hôpital parisien serait un sommet de cocasserie ? Son attention aux seconds rôles fait merveille : on pense, entre autres, à Béatrice de Staël, qui joue la pédiatre, ou Frédéric Pierrot, le chirurgien. Praticiens qu'on aurait envie d'étreindre tant est grande leur compassion et précieux leur art - gloire à l'hôpital public !
Au fur et à mesure du combat, le sprint amoureux se transforme en éreintante course de fond, avec menace d'abandon à chaque tour de piste. C'est une longue épreuve que traversent les protagonistes, transformée aujourd'hui en geste créatif, catharsis pour eux, exorcisme pour le spectateur. Le cinéma américain a ses superhéros, aux multiples pouvoirs. Le cinéma français a, de temps à autre, ses héros du quotidien. Ils élèvent modestement l'humanité, à défaut de la sauver. On a tout à fait le droit de les admirer."
"La légèreté fantasque des chansons, des gags incongrus, y compris dans les moments les plus noirs, des cassures de rythme, maintiennent le
"La légèreté fantasque des chansons, des gags incongrus, y compris dans les moments les plus noirs, des cassures de rythme, maintiennent le film sur le terrain d'une poésie enchantée ouvertement héritière de Jacques Demy. Des artifices formels déréalisent le récit alors qu'une hyperprécision dans les détails l'inscrit dans un environnement quasi documentaire."
Isabelle Regnier"... par-delà la morale, et le film nous dit, nous hurle même, que Valérie Donzelli a eu raison d’être folle. Transformer les personnes en
"... par-delà la morale, et le film nous dit, nous hurle même, que Valérie Donzelli a eu raison d’être folle. Transformer les personnes en personnages, les situations en scènes, les paroles en dialogues, la vie en scénario. La seule question qui vaille : Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm pouvaient-ils faire autrement que de se mettre dans cet état d’urgence, de se réparer en se racontant façon «il était une fois… la catastrophe» ? Ce tour de passe-passe est consubstantiel au bon cinéma. Il prend ici des allures de magie à la Méliès (...)
C’est à ne pas croire mais La guerre est déclarée est également une comédie, parfois même musicale, un roman-photo - pourquoi sinon prénommer Roméo et Juliette les deux personnages principaux ? - où le visage de l’être cher se surimprime en camée dans l’image pour un duo d’opérette à la Jacques Demy. Méli-mélodrame, tout est une question de bonne mesure, aussi sophistiqué dans ses dosages que les substances chimiques qui se mélangent dans la poche d’une perfusion plantée dans le bras de l’enfant.
La guerre est déclarée est une chimio réussie. Ainsi de la noria entre temps forts et temps morts. Temps fort : l’annonce faite à la mère, mater très colère qu’on ne lui dise rien et bientôt mater dolorosa quand, ayant arraché le diagnostic fatal à un toubib, elle s’enfuit dans les couloirs de l’hôpital, titube comme ivre d’un alcool trop fort et s’évanouit. En cet état, Valérie Donzelli ose, pour elle et pour nous, filmer cet effondrement comme un clip techno, une danse macabre au ralenti, une pavane pour un enfant condamné. Temps mort : une cigarette tapée sur le perron de l’hosto. Un «merci» à la volée. Un coup d’œil aux nuages dans le ciel. Le cycle des saisons qui joue à part son éternel retour. Le sommeil des guerriers quand le combat les a épuisés.
Mais toutes ces pauses ne sont pas des retranchements. Ces temps morts et silencieux font partie de l’événement bruyant qui va sonoriser la vie de Juliette et Roméo. Ils n’en sont pas la face cachée mais au contraire, comme sur une bande de Möbius, l’autre version de la même chose.
De quoi est faite la déclaration de guerre implicite dans le titre du film ? Guerre à la mort, guerre à la guerre, guerre à la connerie, celle des autres aussi bien que celle que l’on distille chacun au quotidien. Parfois Juliette et Roméo sont bêtes. Les médecins aussi et leur entourage ô combien, jamais avares de questions idiotes, meurtrières ou hors sujet. Souvent ils sont marrants, à leur corps défendant. Comme cette pédiatre hilarante, la doctoresse Prat (super love to madame de Staël, prénom Béatrice) qui, voulant passer un coup de fil crucial, se trompe de téléphone et s’empare sur son bureau d’un jouet pour enfant. Même effet de belle ambivalence pour le suspens des fausses bonnes nouvelles et les joies surjouées qui en découlent.Sans parler du dénouement, à la fois version funèbre et enneigée d’Un homme et une femme (sur la plage), et citation optimisée de la fin des Quatre Cents Coups. Pendant toute la durée de La guerre est déclarée qui, c’est la moindre des politesses, est un film qui mérite qu’on l’endure, on pleure beaucoup, voire tout le temps.
Mais sur quoi pleure-t-on au juste et pourquoi, pour une fois, il n’y a guère de place pour la honte dans nos larmes ? Parce que le film n’oublie jamais, avec une élégance rare et discrète, de saluer et remercier tous ceux qui méritent de l’être, l’armée des ombres de la résistance au malheur : parents, amis, infirmières, médecins. Parce que la tragédie du film est un hymne à la joie, une ode à l’amicale humaine qui se forme et mutualise autant l’effroi que le bonheur de monter au front. Tous ensemble ! C’est le slogan de cette magnifique manif pour la vie."
" C’est par la vitalité cinématographique à l’œuvre que le film tient. Valérie Donzelli, actrice lumineuse chez nombre de réalisateurs, tie
" C’est par la vitalité cinématographique à l’œuvre que le film tient. Valérie Donzelli, actrice lumineuse chez nombre de réalisateurs, tient le rôle de Juliette avec les mêmes qualités. Sa direction d’acteurs gagnerait peut-être à se resserrer, mais c’est là un défaut véniel, comme la multiplication des ruptures de style. La maîtrise des cadres et des plans leur fait contrepoint, et surtout la superbe vitalité de l’ensemble que portent aussi les choix musicaux.
La comédie flirte avec le conte réaliste, le film générationnel avec l’éternité de l’angoisse. Le départ vers un hôpital marseillais joue au film d’action. Le drame n’est pas édulcoré. Et si l’enfant émeut de toute son enfance à laquelle Valérie Donzelli sait ménager sa force propre, c’est au parcours du couple de parents que s’attache sa finesse d’observation. Des projections du fantasme amoureux aux décalages obligés, des écueils qui les briseront à la recomposition de paysages intimes, Juliette et Roméo ne seront plus jamais semblables, sinon à eux-mêmes."
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