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Beth, jeune lycéenne, gaie, rêveuse, déterminée et passionnée par Rimbaud, va en trois jours rencontrer trois hommes d'âge différent qui bouleverseront sa vie.
Beth, lycéenne de dix-sept ans, gaie, rêveuse, déterminée et passionnée par Rimbaud, va en trois jours rencontrer trois hommes d'âge différent qui bouleverseront sa vie. Une chronique intimiste qui renouvela le style du cinéaste et révéla au grand public Judith Godrèche, nommée pour ce film au César du meilleur espoir féminin.
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"Film d’une simplicité biblique, La Désenchantée frappe par l’absence totale de jugement porté
"Film d’une simplicité biblique, La Désenchantée frappe par l’absence totale de jugement porté par le cinéaste sur son personnage principal, “une attention bienveillante” à son égard qui n’a rien d’un regard glacé. Benoît Jacquot, cinéaste qui jusqu’à présent s’adonnait à une sorte de bressonisme décadent dont le dessein restait souvent opaque, surprit son public avec ce film ouvert à la vie. La contemplation béate et sereine, sans effets et pleine de tact, entre documentaire et fiction, d’une femme jeune et belle, plus adolescente mais pas encore adulte, qu’il ne cherche jamais à rendre exemplaire ou symbolique d’une génération.
Un film d’une grande probité, morale et cinématographique, où se déroule une sorte de passage de témoin : l’enchantement que perd l’héroïne se transmet au cinéaste et au spectateur. C’est aussi, et de loin, le meilleur film de Judith Godrèche. Elle y est magnifique."
" Elle a de la chance, Judith Godrèche : commencer sa carrière avec Doillon et Jacquot ! Mais Benoît Jacquot
" Elle a de la chance, Judith Godrèche : commencer sa carrière avec Doillon et Jacquot ! Mais Benoît Jacquot n'en a pas moins. Lui que l'on croyait perdu corps et biens, le voilà enfin, après quinze ans et cinq films, qui retrouve — qui trouve ? — sa véritable inspiration. Grâce à Judith. Car c'est sur elle et autour d'elle qu'il a construit son film. Trois jours de la vie d'une adolescente. Trois jours au cours desquels elle vit les expériences de toute une vie. Trois jours au bout desquels l'enfant est devenue une femme.
Cela commence comme du Bresson : le visage de Beth endormie que la caméra scrute longuement. Mais, cette fois, Benoît Jacquot ne le pastiche pas comme dans son premier film, L'Assassin musicien. De Bresson, il ne retient que l'attention aux visages, le goût des gros plans et cette façon de s'attarder sur certaines images pour mieux ensuite manier l'ellipse et couper net d'une scène l'autre. Comme Bresson encore, il aime les portes et les escaliers.
Mais là s'arrête la ressemblance. Bresson est un mystique ; Jacquot, non. Et Judith Godrèche est bien trop vivante, mouvante, inattendue, pour être une héroïne bressonnienne. Benoît Jacquot se garde bien de contraindre sa nature. Alors, aux longs plans fixes succèdent des travellings rapides, épousant le rythme pressé de Beth qui marche vite et court plus souvent qu'elle ne marche.
Beth (Judith Godrèche, donc) a dix-sept ans. Elle va passer son bac, aime passionnément Rimbaud et ne conçoit l'amour que pour la vie. Or, dès la première séquence, son ami (Malcom Conradt) la déçoit : il lui conseille d'aller coucher avec un autre, « le plus laid possible », pour être sûre que c'est bien lui qu'elle aime. Beth quitte son ami, rencontre Alphonse (Marcel Bozonnet), affronte son oncle (Ivan Desny). Trois étapes d'une initiation cruelle, voire tragique, mais dont elle sortira vainqueur. Pour affronter ces épreuves, Beth a pour viatique quelques-uns de ces objets que l'enfance rend magiques : une bille de verre qui ressemble à une larme — et qui en est d'ailleurs le prix ; un couteau à cran d'arrêt; un portrait au pochoir de Rimbaud... Benoît Jacquot a abandonné l'univers psychanalytique des Enfants du placard (son deuxième film) pour celui du conte.
D'ailleurs, Beth et son petit frère Rémy ne sont pas des « enfants du placard ». Ils sont des enfants de haute mer. Ils croisent comme des bateaux autour d'un lit-récif, contre lequel ils viennent parfois buter. Le lit où repose une femme — leur mère — qui semble avoir choisi un jour de ne plus bouger et de dormir à jamais, les yeux fixes, ouverts sur quelle horreur ?
Ce qui est beau dans La Désenchantée,c'est la façon dont Benoît Jacquot évite les pièges du réalisme sans tomber dans ceux de l'allégorie. La vie de Beth est bien celle de tous les jours mais elle la vit, et nous avec elle, comme une aventure mythique. Une statuette égyptienne évoque la pérennité de l'amour ; et un bateau-mouche sur la Seine, la nostalgie des grands départs...
L'essentiel, dans ce film très personnel (loin du roman-photo sur papier glacé qu'était Les Ailes de la colombe), affleure précisément là où, en apparence, il ne se passe rien. Lovée dans le grand fauteuil rouge d'Alphonse, Beth semble dormir. Assis sur un tabouret, vêtu d'une chemise blanche et nous tournant le dos, Alphonse écrit. Une tache rouge, une tache blanche, qui se détachent sur des murs nus. Tout semble immobile. Mais c'est à ce moment exact, nous le savons, que Beth commence sa mue."
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