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Réalisé entre les attentats de «Charlie Hebdo» et la présidentielle de 2017, le portrait d'une jeunesse, des cités aux beaux quartiers, qui s'interroge.
Du Paris de l’après-Charlie aux élections présidentielles; une traversée nocturne aux côtés de jeunes qui ne dorment pas : leurs rêves, leurs cauchemars, l’ivresse, la douceur, l’ennui, les larmes, la teuf, le taf, les terrasses, les vitrines, les pavés, les parents, le désir, l’avenir, l’amnésie, 2015, 2016, 2017 : l'époque.
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"Les mots sont ici partout qui éclatent comme le "Liberté !" d'Éluard – même doucement murmurés. Un reflet dans une flaque, qui rappelle ce
"Les mots sont ici partout qui éclatent comme le "Liberté !" d'Éluard – même doucement murmurés. Un reflet dans une flaque, qui rappelle ce photographe congolais éteint en pleine jeunesse, semble laisser une fenêtre ouverte à un autre monde auquel on ferme la porte alors qu'il est là qui frémit, tout près. Un garçon d'à peine 18 ans décrit son présent comme un regret, déjà, et une fille au sourire contagieux sauve son amie dans son sommeil. Devant la Cinémathèque, sous l'affiche de la rétrospective Gus Van Sant, la caméra se risque à un tête-à-tête intensément troublant avec un piquet de CRS, et le filmeur se retrouve étrangement filmé. Et puis soudain, dans la chaleur rouge des lueurs qui éclairent la nuit des jeunes qui vivent, qui crient, qui dansent, qui rêvent, un joli corps suit le mouvement de la musique, on s'échappe en silence sans cesser de sentir ce pouls, cette vitalité, une sublime sonate vivaldienne enveloppe des baisers volés, et tout est transfiguré. D'un coup, dans chaque fragment puissant et émouvant de ce magnifique montage d'images, de sons, de paroles, de peurs, de colères et d'espoirs, qui vibrent dans les brèches et se libèrent dans la nuit, on ne voit plus qu'un seul lumineux jaillissement, une énergie qu'on sent dans sa poitrine et qui échappe, à vrai dire, à toute formulation autre que ce film lui-même.
L'oeuvre est pourtant riche en éléments verbalisables, et en références (Bareyre était d'ailleurs auparavant critique). Cependant, parce que le réalisateur ne s'interpose pas mais qu'il accompagne, devient partie intégrante de tout cet univers qu'il rend dans toute sa texture, et un ami pour ceux qui se confient à sa caméra, on est également transporté et enveloppé, et on se prend à palpiter avec tous ces jeunes si poétiques et lucides à la fois (comme les prunelles de jais de DJ Soall, auxquelles rien ne semble échapper sauf quand, les paupières mi-closes, elle s'abandonne un instant), si durs et si tendres (comme cette bande de jeunes qui traînent sur les Champs Élysées et se disent des choses adorables mais les crient tellement fort qu'ils font peur à tout le monde). L'énergie qui habite le film, on la vit dans toute sa complexité et ses fougueux contrastes, telle quelle, mais "l'ombre n'existe pas sans la lumière" (souligne Rose), et la brutalité coexiste à chaque instant avec quelque chose d'assez bouleversant qui reste avec le spectateur et tient en grande partie au regard du jeune cinéaste, un regard qui se fait écoute et qu'on n'oublie pourtant à aucun moment, alors même (justement pour cela) qu'il se fait le plus discret possible pour laisser à ces personnages qu'il aime et qu'on aime avec lui leur espace, leur époque."
"L’avenir est sûrement un vaisseau fantôme, un long cours, amarré à une époque trop refoulée pour être autre chose que le symptôme d’un futu
"L’avenir est sûrement un vaisseau fantôme, un long cours, amarré à une époque trop refoulée pour être autre chose que le symptôme d’un futur inéquivocable. Il flotte au-dessus des humains plus qu’il ne les guide. Son bruit de silence s’inocule dans leurs tempêtes familières et leurs rêves inassouvis. Ils sont embarqués pour cette galère informe sans pouvoir ni la nommer, ni distinguer son présage. Dans cette impression anomique, l’Époque n’est jamais vraisemblable, elle ressemblerait plutôt à un suicidé en sursis. Rien n’est assuré sauf l’inconfort. Elle est l’après-coup du présent, pareil au négatif d’une photographie quand il promettait une utopie à la réalité, l’Époque est cette ombre romantique que seuls les fous perçoivent."
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