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Dans les années 1970, Harvey Milk est le premier homme politique américain ouvertement gay à être élu à des fonctions officielles, en Californie...
Le film retrace les huit dernières années de la vie d'Harvey Milk. Dans les années 70, il fut le premier homme politique américain ouvertement gay à être élu à des fonctions officielles, à San Francisco en Californie. Son combat pour la tolérance et l'intégration des communautés homosexuelles lui coûta la vie. Son action a changé les mentalités, et son engagement a changé l'histoire.
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"On peut appeler ça de la comédie ou de l'art dramatique, ou alors un miracle - ce moment où un acteur disparaît à l'intérieur de son person
"On peut appeler ça de la comédie ou de l'art dramatique, ou alors un miracle - ce moment où un acteur disparaît à l'intérieur de son personnage. Dès les premières séquences d'Harvey Milk, Sean Penn (éternel mauvais garçon, l'une des dernières gueules d'Hollywood) s'évanouit et se réincarne en Harvey Milk, personnage historique, martyr de la cause gay et héros du film de Gus Van Sant.
Milk fut le premier homme politique américain ouvertement homosexuel à détenir un mandat électoral (conseiller municipal de San Francisco). Un an après son élection, en 1977, il fut assassiné, en même temps que le maire de la ville, George Moscone, par Dan White, un autre conseiller municipal.
Il y a de la révérence dans le portrait d'Harvey Milk que font Gus Van Sant et Sean Penn, un soin minutieux à mettre en évidence sa force de conviction, son humanité, sa fragilité. Il faut oublier la connotation péjorative qui s'est attachée au terme d'icône, et se souvenir qu'une icône, c'est d'abord un oeuvre d'art, parfois un chef-d'oeuvre. Face à cette icône gay, il faut avoir une capacité de résistance peu commune, aux émotions comme aux arguments, pour ne pas sortir de la salle empli d'admiration, pour le film comme pour son sujet.
Le scénario de Dustin Lance Black présente Harvey Milk en 1970, le soir de ses 40 ans, draguant un joli garçon dans le métro new-yorkais. Scott Smith (James Franco) est un hippie qui emmène Milk vers l'habitat naturel de son espèce, San Francisco, qui à ce moment était en passe de devenir la capitale gay des Etats-Unis.
Il a suffi de cette séquence new-yorkaise (et des images du générique, qui reviennent sur la persécution des homosexuels aux Etats-Unis jusqu'au milieu des années 1960) pour que Gus Van Sant établisse les étroites limites de la prison à laquelle Milk veut échapper.
Dès l'arrivée à San Francisco, le film prend une ampleur solaire, mettant en scène l'irrésistible libération de ceux qui, non seulement n'ont plus besoin de se cacher, mais décident de prendre quelques places au premier rang. C'est cette métamorphose qui fait la grandeur du travail de Sean Penn. Bien sûr, il maîtrise les mimiques, les maniérismes d'un gay des années 1970, mais ce ne sont que des outils qui enveloppent l'ouverture de Milk au monde, la prise de conscience de son charisme, son apprentissage du jeu politique, un processus fascinant d'évidence.
Autour de la figure de Milk-Penn, Gus Van Sant fait graviter ses amants (joués par James Franco, puis Diego Luna, émouvant dans le rôle de Jake Lira), ses alliés politiques (on retrouve Emile Hirsch, l'interprète d'Into the Wild, en bouffon de la cour du roi Harvey) et ses adversaires.
Dan White, l'assassin de Milk et du maire Moscone, est l'incarnation de l'opposition à la reconnaissance du droit des homosexuels. Gus Van Sant a donné le rôle à Josh Brolin, qui était encore il y a quelques mois président des Etats-Unis dans W., le film d'Oliver Stone. Dan White était l'élu d'une circonscription ouvrière, un père de famille qui se voulait l'incarnation de la norme américaine. Brolin en fait un personnage sombre, ambigu, à la fois fasciné et révulsé par Milk.
Le film continue de prendre de l'ampleur au fil des succès de son héros. Celui-ci doit affronter la violente campagne antigay lancée par la chanteuse Anita Bryant, dont les émules californiens tentent de faire interdire, par référendum, l'accès de l'enseignement public aux professeurs homosexuels.
Les séquences consacrées à la campagne pour ce scrutin sont chargées d'adrénaline, et, comme l'a remarqué très explicitement Sean Penn en recevant l'Oscar, sont comme l'image heureuse de la défaite subie par les homosexuels lors de l'adoption, en novembre 2008, de la proposition 8 interdisant le mariage homosexuel en Californie. Le film est sorti trop tard pour servir de plan de bataille aux adversaires de cette proposition.
Gus Van Sant est un cinéaste parfaitement ambivalent, capable du radicalisme formel le plus intransigeant - Last Days (2005) - comme de la soumission la plus totale au langage hollywoodien - A la rencontre de Forrester (2001). Harvey Milk est peut-être le premier film dans lequel il réconcilie les deux versants de son talent, mettant au service du spectacle la maîtrise formelle de ses expérimentations,
Les morceaux de bravoure sont filmés avec le panache nécessaire. Les scènes d'intérieur, qui mettent en scène la vie privée tumultueuse du politicien, sont plus incisives, souvent cruelles. Et, pour le finale tragique, Gus Van Sant utilise avec une assurance stupéfiante les acquis d'Elephant (2003) et Last Days, filmant à nouveau une tragédie américaine, avec ce mélange de détachement ultralucide et de colère qui est devenu sa marque.
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