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Trois musiciens bêtes sales et méchants proposent à un écrivain-batteur de former un groupe. Ce dernier n'accepte ni par bonté d'âme ni par amour de la musique.
Un bassiste au bras raide, un chanteur ayant un cheveu sur la langue et un guitariste sourd décident de monter une formation inédite. Ils trouvent en Dries, écrivain renommé, le batteur qu’ils recherchent pour participer au tremplin rock qui devrait les couronner. En manipulant les membres du groupe et leur entourage, Dries va accumuler les tensions et créer une spirale d’évènements incontrôlables... Trash, violent, subversif, un premier long à l'énergie brute, rythmé par une bande-son explosive entre punk, rock, noise et post-rock.
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Au vu du nombre insensé de péloches barrées, nonsensiques, poétiques ou provocatrices qu’ils ont été capables de pondre depuis la sortie de
Au vu du nombre insensé de péloches barrées, nonsensiques, poétiques ou provocatrices qu’ils ont été capables de pondre depuis la sortie de "C’est arrivé près de chez vous" en 1992, nos voisins Belges n’ont de cesse de nous rappeler à quel point notre cinéma « béret-baguette » n’a pas autant la frite au garde-à-vous que chez eux.
Le premier film du réalisateur flamand Koen Mortier peut sans doute se prévaloir d’être le point culminant de cette longue lignée de films couillus, explorant le quotidien pas folichon d’individus borderline des régions du Nord, mais avec un regard inverse à celui de réalisateurs obsédés par la compassion facile pour la misère ordinaire. Avec la même insistance que Felix Van Groeningen sur "La Merditude des choses", Mortier pisse sur le moindre jugement moral en même temps qu’il file un violent coup de boule au politiquement correct. Mais son film sait ici se distinguer par une énergie punk proprement démente, du genre que l’on avait rarement ressentie à ce point-là dans un long-métrage de cinéma. Quelque part, le punk, ça a toujours été ça : un grand cri enragé, libertaire et quasi inconscient, expédié à la face des dogmes et de toute notion d’autorité, histoire de mieux mettre à mal les valeurs de l’ordre établi.
Adapté du roman éponyme de l’écrivain flamand ultra-controversé Herman Brusselmans (déjà réputé pour une œuvre littéraire à la fois nihiliste et obscène), "Ex Drummer" n’intègre jamais sa colère punk sur le terrain politique et social, mais s’incarne au contraire en véritable rouleau-compresseur de mauvais goût pleinement assumé, par un réalisateur qui n’épargne rien ni personne, que ce soit les femmes, les gays, les handicapés, les clochards ou les étrangers. L’expérience, bien sûr empreinte d’un cynisme à filer un infarctus au plus fragile des spectateurs cul-bénits, échappe toutefois à toute connotation idéologique ou sociale par sa gratuité et sa complaisance, preuve d’un film infernal qui hurle sa rage irraisonnée autant par ses images que par sa bande-son explosive (où se bousculent pêle-mêle Arno, Mogwai, Ghinzu, Millionaire ou encore Lightning Bolt). Quelque part entre la chronique trash à la Paul Verhoeven (période "Turkish Delight" ou "Spetters"), la virée sous acide façon "Trainspotting" et le réquisitoire punk dénué de tout propos (...) dans sa peinture d’un univers glauquissime où se confrontent des salauds pornocrates et des imbéciles drogués jusqu’à la moelle, Koen Mortier évacue tout soupçon de misérabilisme (...) par une inventivité visuelle de chaque instant (à peu près une dizaine d’idées par plan) et une stylisation permanente de l’image qui éjectent le film d’une éventuelle peinture crade et réaliste d’une humanité à la dérive. Et en dessinant ses personnages sous forme de graffitis inachevés (ce que le générique illustrait en représentant chaque membre de l’équipe technique sous la forme de marques, de tatouages ou d’enseignes), le cinéaste bloque l’identification et l’empathie pour cette galaxie d’individus ignobles. Dans "Ex Drummer", on verra un skinhead misogyne se brosser les dents en marchant au plafond (!) dans un appartement délabré, un cercueil qui glisse aléatoirement sur le goudron avant de se vautrer dans le caniveau, une masturbation qui déclenche un séisme, d’atroces expériences scientifiques commises sur des drogués en cure de désintox, un concert de musique punk où tout le monde se hurle dessus (d’abord) et se cogne sévère (ensuite), des geysers de vomi dans les cabinets, un taré nommé « Gros Zob » qui sodomise un attardé mental avec ses cinquante centimètres (!!!) jusqu’à le faire saigner, des scènes de partouze non simulées, des morts qui se confient face caméra sur leurs angoisses les plus profondes juste après s’être fait zigouiller, et pour couronner le tout, on aura même droit à la visite d’un vagin géant comme lors du final déjanté du "Calmos" de Bertrand Blier !D’une obscénité inimaginable, le film ne se fixe aucune limite et ne prend pas de gants pour choquer son public.
Mais c’est précisément dans sa folie, son énergie et sa volonté d’exploser toutes les frontières de l’excès qu’il emporte l’adhésion, au risque de nous retourner le cortex toutes les dix secondes. Ne pas chercher de logique ou de thématique dans cet univers qui transpire l’alcool, la clope, la saleté, la pisse et le sperme, mais juste se laisser prendre par le vertige de l’expérience. Si l’on accepte de rentrer dans ce système de lecture, on ressortira inévitablement KO de cet uppercut trash-punk, pour le coup subversif, visuellement époustouflant et unique en son genre.
"(...) une gifle cinématographique inspirée du best-seller éponyme d'Herman Brusselmans, auteur flamand sulfureux considéré comme le porte-p
"(...) une gifle cinématographique inspirée du best-seller éponyme d'Herman Brusselmans, auteur flamand sulfureux considéré comme le porte-parole de la jeunesse flamande contestataire.
Avec Ex-Drummer, Koen Mortier réalise une version contemporaine et trash d'Affreux, sales et méchants (Ettore Scola, 1976). Film nauséeux, vulgaire, crade, porno, gore, trash, Ex-Drummer a déchaîné les critiques au moment de sa sortie, en 2007, mais il n'en est pas moins devenu culte auprès d'une génération plongée dans l'ennui et le manque de perspectives.
(...) Quelque part entre Trainspotting et La Merditude des choses, ce film répugnant provoque une sorte de fascination morbide. Alternant séquences hyperréalistes au ton social et séquences trash tout à fait improbables, Ex-Drummer est une plongée glauque et nihiliste dans les bas-fonds de la Belgique flamande."
"(...) c’est le film lui-même qui est toxico. Il a pris des trucs qui lui font voir des scènes à l’envers, où des personnages qui marchent a
"(...) c’est le film lui-même qui est toxico. Il a pris des trucs qui lui font voir des scènes à l’envers, où des personnages qui marchent au plafond en se brossant les dents. Il faut s’y faire ou s’en aller : Ex-Drummer n’obéit qu’à ses propres règles et à sa vision déréglée du monde où les femmes passent leur temps à se prendre des beignes, où les handicapés sont veules et violents, où le langage raciste et homophobe est la norme, où l’on crache sur son père, sa mère et sur la monarchie pour couronner le tout. Et où l’aspiration majeure consiste à former un groupe punk pour reprendre "Mongoloid" de Devo. Le tout à Ostende."
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