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Deux frères mènent des vies très différentes, l’un en province et l’autre à Rome. La tumeur de l’aîné va rapprocher les deux hommes aux caractères opposés.
Matteo est organisateur d’événements chics et culturels, amateur d’art, d’hommes, d’excès, de luxe et de fêtes. Il mène une existence opulente et survoltée bien loin du milieu petit-bourgeois où il a grandi. Son grand frère Ettore est son exact contraire. Père de famille mélancolique, il n'a pas quitté sa ville natale. Matteo apprend, après avoir montré des radios à un ami médecin, que son frère aîné est atteint d'une tumeur au cerveau. Il décide d’accueillir le malade chez lui pour qu'il puisse recevoir les meilleurs soins. La famille, y compris le principal intéressé, ne sait rien de la gravité de la maladie...
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"Ils sont deux frères opposés autour d’une mère envahissante, qui ne fait pas vraiment dans la délicatesse. Matteo est riche, très riche, vo
"Ils sont deux frères opposés autour d’une mère envahissante, qui ne fait pas vraiment dans la délicatesse. Matteo est riche, très riche, voire trop riche, là où son frère, Ettore, appartient à la classe moyenne des professeurs. L’un, gay, dépense sans compter, dans son appartement romain d’un luxe éblouissant, et l’autre, hétérosexuel, préfère à la vie bobo romaine, la profondeur des livres et la beauté de la nature. Et pourtant, la maladie va réunir les deux frères, mettant le talent de l’un à rendre supportable le choc des traitements pour l’autre.
Quand on regarde ces deux portraits d’hommes, si antagonistes, on pourrait craindre un téléfilm caricatural, campé dans des caractères manichéens, à la façon d’un mauvais pastiche de La Bruyère. En réalité, la réalisatrice, dont c’est le deuxième film après le savoureux Miele, qui traitait déjà des thèmes de la mort et de la maladie, installe son récit dans une capitale romaine truculente et fascinante. Elle emprunte un regard ironique et attachant sur ses personnages urbains, particulièrement Matteo, d’une effarante extravagance à la limite de la désinvolture, comme si elle réglait ses propres comptes contre une société aisée qu’elle connaît et fréquente. On pense notamment à cette scène totalement incroyable, où Matteo fait croire à son neveu que la mendiante, couchée à terre, feint son état de pauvreté, et l’enjambe alors allègrement. Et pourtant, Matteo ne se résume pas au mauvais bougre que l’on imagine. C’est un homme esseulé, malheureux, et d’une profonde humanité.
Indéniablement Riccardo Scamarcio et Valerio Mastandrea forment un duo fraternel, convaincant et attachant. Chacun incarne un caractère tranché, sans jamais tomber dans la grossièreté ou le ridicule. On pense à la tradition italienne de la comedia dell’arte dans ces rodomontades réjouissantes que les deux comédiens jouent avec ravissement. Les acteurs parviennent à transformer le récit en un subtil drame familial et social où le cynisme et le rire ne sont jamais loin. Le film assume volontairement des dialogues très écrits qui entretiennent l’ambiguïté d’un ton à la fois véritablement sensible et résolument cocasse.
On ne peut pas clore ce papier sans saluer le très beau travail de la photographie qui s’attache à décrire une Italie lumineuse et colorée. La mer, la ville, la route sont filmées avec grâce, même quand, au milieu du ciel, une mouette lâche de son bec un poisson énorme, encore vivant, sur le visage d’un des frères. Manifestement, Valeria Golino cherche à valoriser la beauté de l’Italie, ce qui ne l’empêche pas de s’amuser et de rire de son propre pays dont on aurait tendance bien souvent, à le résumer à une pièce de musée."
"Après le délicat et bouleversant "Miele", la comédienne Valeria Golino s’essaye à nouveau au périlleux exercice de la réalisation. Portrai
"Après le délicat et bouleversant "Miele", la comédienne Valeria Golino s’essaye à nouveau au périlleux exercice de la réalisation. Portrait intimiste et pudique de deux frères dont la communication n’est pas le point fort, la cinéaste continue d’explorer une voie singulière, où le manichéisme n’existe pas et où une gravité envoûtante côtoie des envolées légères euphorisantes. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ce film porte comme titre l’expression de ce sentiment, écho aussi bien aux excès des personnages qu’à cette agréable sensation éprouvée à plusieurs reprises par le spectateur.
La caméra suit Matteo et Ettore, deux frères qui ne semblent rien avoir en commun. Le premier est riche, aime exposer l’opulence dans laquelle il vit et multiplier les conquêtes. Le second est un professeur solitaire et taciturne, préférant les plaisirs simples de l’existence au faste d’une vie superficielle. Évidemment, la relation faite d’incompréhensions entre les deux hommes n’a jamais été facile, et le temps n’a fait que les éloigner, aussi bien géographiquement qu’humainement. Ironiquement, c’est la maladie d’Ettore qui va les rapprocher à nouveau, son frère décidant de l’accueillir chez lui. Pour la première fois, dans cette appartement moderne et impersonnel où les êtres défilent sans laisser de trace, le lieu semble enfin habité. Malgré l’ombre lointaine de la mort, c’est à une renaissance que va s’intéresser le métrage, celle d’une fratrie dont l’amour est criant malgré les faux pas.
Sobre et bouleversant, "Euforia" séduit grâce à son humanité sans artifice et sa sensibilité sans masque. Si ce portrait sensible captive autant, c’est également grâce à la prestation parfaite de Riccardo Scamarcio et du trop rare Valerio Mastandrea. Malgré quelques longueurs, le film construit une chronique familiale virevoltante où les maux sont bien plus profonds que les apparences. Plus que la peinture d’une fratrie conflictuelle, Valeria Golino capture des tourments, ceux d’un être ayant fui toute sa vie pour se complaire dans l’anecdotique et la frivolité, ceux d’un autre n’ayant jamais su s’ouvrir, par timidité mais aussi par peur du jugement. La maladie, elle, est bien là, en creux, dans les mots balbutiants d’Ettore, dans ses mensonges, mais la caméra préfère judicieusement se focaliser sur un autre élément : la relation pure et ambiguë entre les deux protagonistes. Poignant !"
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