
Carné avec ou sans Prévert
VIDEO | 2014, 6' | Le malicieux Bernard Chardère publiait dans la revue Jeune Cinéma (n° 317-318, été 2008...
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Recevant à dîner l'évêque de Bedford, son cousin, Irwin Molyneux et sa femme se trouvent entraînés dans une suite de quiproquos de plus en plus absurdes...
Recevant à dîner l'évêque de Bedford, son cousin, Irwin Molyneux et sa femme se trouvent entraînés dans une suite de quiproquos de plus en plus absurdes... Un tueur de bouchers, un laitier amoureux et même Scotland Yard viennent bientôt se mêler à ce drôle de drame. L'un des plus brillants films de Carné avec Prévert. Un essai de comédie à l'anglaise dont le "non-sense" provoqua la colère des spectateurs français de l'époque... et enchanta les générations suivantes. Il est désormais l'un des plus grands classiques du cinéma français des années 30. L'échange entre Michel Simon et Louis Jouvet ("Bizarre... Bizarre... Vous avez dit bizarre ?") est même, sans doute, l'une des premières répliques "cultes" de l'histoire.
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"Comme il nous semble sévère, agressif, ce jugement porté sur le film par Georges Sadoul qui le considère comme un demi-échec : " fantaisie
"Comme il nous semble sévère, agressif, ce jugement porté sur le film par Georges Sadoul qui le considère comme un demi-échec : " fantaisie glaciale, ingénieuse et laborieuse, où le parti pris poétique freinait le rire!... " (...) Une grâce bien française, qui a gardé aujourd’hui encore toute sa fraîcheur : les dialogues sensibles, spontanés, ingénus n’ont absolument pas vieilli ; on souhaite à nombre de nos cinéastes actuels (je songe à Jacques Demy, mais aussi à Michel Deville) le bonheur de manier un tel texte, et de le faire dire aux acteurs. Que l’invention, le ton, les trouvailles de Prévert aient incité les interprètes à jouer comme au théâtre, je l’admets volontiers. Mais Françoise Rosay, comme Michel Simon et Louis Jouvet ont conçu leur rôle sans le moindre cabotinage.
Dans Drôle de Drame, Carné n’a toléré aucune trace de vulgarité : son film tient à la fois de la comédie anglaise, et d’une sorte d’opéra de quat’sous revu et corrigé par une troupe berlinoise de 1930. C’est du très beau travail de mise en scène, à une époque où l’on ne méprise pas encore le public, qu’il s’agit d’abord de conquérir et non d’épater. Que le temps ait apporté à Drôle de Drame une dimension supplémentaire, celle du charme un peu démodé, nul ne le conteste. Mais j’avoue n’être pas d’un âge où l’on s’attendrit sur le passé, et je n’ai vu pour la première fois Drôle de Drame que bien après la guerre. A mon sens, cette reprise ne vise pas seulement des vétérans ou des cinéphiles, mais aussi le grand public.
(...) Il y a dans Drôle de Drame beaucoup plus de sérieux qu’on ne serait tenté de croire. Et je suis persuadé que si l’historien Georges Sadoul voulait revoir le film dans l’optique qui l’ intéresse, il découvrirait dans Drôle de Drame, sous les traits de cette fantaisie délurée, une prise de conscience assez nette du péril fasciste. Devant la facilité avec laquelle on manie les foules en leur jetant indifféremment en pâture innocents ou coupables, il y a de quoi rester songeur. Ferons-nous à Marcel Carné et Jacques Prévert l’insulte de croire qu’ils n’y ont pas pensé en 1937 ? "
" Marcel Carné a essayé, c’est visible, de transposer dans le style français cette loufoquerie arbitraire et clownesque qui nous ravit tant
" Marcel Carné a essayé, c’est visible, de transposer dans le style français cette loufoquerie arbitraire et clownesque qui nous ravit tant dans les films américains. Il n’est parvenu qu’à une sorte de violent vaudeville cérébral, au dessin caricaturalement stylisé et quasi surréaliste pour tout dire (il y a du René Clair là-dedans). Tous les effets sont appuyés littérairement et plastiquement... L’absurde anglo-saxon a quelque chose de direct et de sainement physique qui détend l’esprit. L’absurde de Marcel Carné et de Prévert — qui a écrit le dialogue — a quelque chose de prémédité qui inquiète mentalement... Toutes ces réserves de principe étant faites, il faut dire bien haut que ce film marque une heureuse volonté de sortir — enfin ! — de l’immonde médiocrité où patauge le film comique français..."
Louis Chéronnet (29/10/1937)" Voici une œuvre qui rend un son neuf et personnel (...). Son réalisateur Jacques Prévert (sic) nous a déjà donné des preuves de sa vivacit
" Voici une œuvre qui rend un son neuf et personnel (...). Son réalisateur Jacques Prévert (sic) nous a déjà donné des preuves de sa vivacité et de son originalité d’esprit. Il y a dans sa technique quelque chose d’inhabituel qui, dans l’esthétique standard de nos studios est immédiatement perceptible. Certes, on peut reprocher à son film des longueurs et des arrêts de rythme qu’il n’aurait pas été très difficile de faire disparaître, mais nous nous trouvons en face d’un style personnel et d’un dialogue savoureux et vivant, et ce sont là des aubaines trop rares pour qu’on ne les recueille pas avec satisfaction. "
Emile Vuillermoz (Octobre 1937)" La stylisation anglaise fournit quelques images réu ssies... Le seul critérium applicable à la comédie, c’est sa valeur comique. Et ici, i
" La stylisation anglaise fournit quelques images réu ssies... Le seul critérium applicable à la comédie, c’est sa valeur comique. Et ici, il est certain que l’entassement d’absurdités et de méchantes clowneries ne nous fait plus rire... Les exhibitions de Jouvet en jupe et de Jean-Louis Barrault tout nu ne suffisaient pas à réchauffer l’atmosphère... Tout cela est trop compliqué, trop verbeux, trop appuyé, trop voulu. "
Jean Fayard (28/10/1937)" Tout en composant un film français par le langage, on lui a donné une allure de comique londonien de la plus humoristique venue... Pas une
" La simplicité est, hélas! ce qui manque le plus à M. Jacques Prévert. Je mets son nom en avant, parce qu’il est manifestement le premier
" La simplicité est, hélas! ce qui manque le plus à M. Jacques Prévert. Je mets son nom en avant, parce qu’il est manifestement le premier responsable du film, celui qui l’a réellement inventé. M. Carné ne faisant que matérialiser par les décors et les photographies cette invention... La fête tourne... à la mascarade triste, au dîner de têtes où des invités sans fantaisie voudraient bien enlever leur fausse barbe pour déguster le potage. Drôle de drame est... bourré de la plus vaine, de la plus facile littérature.
Il faudrait bien se garder de faire à M. Prévert l’honneur de le prendre pour un excentrique, pour un de ces francs-tireurs, tels que jadis M. Buñuel et son Chien andalou, dont on regrette en somme qu’ils n’aient plus les moyens de s’exprimer... Même si le film était bien bâti, il manquerait vraisemblablement son but, parce qu’il est illusoire de prétendre créer une atmosphère d’humour britannique avec des acteurs français... Le tout est gai comme les cabrioles d’un maboul dans une chambre mortuaire. "
Marc au sujet de
Ciné Phil au sujet de
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