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Samir retrouve son père qu'il n'a jamais connu et celui-ci va l'entraîner dans des affaires familiales. Samir va devoir faire des choix.
Lors de l’enterrement de sa mère, Samir croise le regard d’un inconnu, son père. Celui-ci l’entraîne dans une affaire familiale qui le plonge au cœur de la population kabyle de Belleville et de ses traditions. Une expérience qui le bouleverse et fait ressurgir son passé d’une étrange manière. Alors qu’il se confronte à ses choix, Samir va s'affranchir de son enfance et de son clan pour devenir un homme libre, un " Apache ".
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" (...) Les sutures et coutures du film sont volontairement floues, comme si Amaouche nous disait “peu importe les enchaîn
" (...) Les sutures et coutures du film sont volontairement floues, comme si Amaouche nous disait “peu importe les enchaînements cartésiens, on est au cinéma, un lieu où on peut glisser librement de la réalité au fantasme, du présent au passé”, comme chacun le fait chaque jour avec ses propres pensées, rien de très compliqué après tout.
Délicate et pudique histoire d’amour, ode rêveuse à un Paris des marges touristiques et à certains de ses habitants tout aussi méconnus, réflexion sur ce qu’on garde et ce qu’on laisse de sa communauté d’origine, Des Apaches est tout ça et plus : un film porteur d’un principe d’incertitude, qui suggère plutôt qu’il n’affirme, qui caresse plutôt qu’il ne cogne, qui laisse un espace de liberté au spectateur plutôt que tout lui dicter.
Forme et sujet, fiction et conditions de tournage, tout est ici cohérent : Nassim Amaouche est clairement un des Apaches du cinéma contemporain, qui cherche à gagner sa liberté poétique dans un monde globalement mis en coupe par les marchands. "
" Dès son premier film, Adieu Gary, Nassim Amaouche créait, autour d'une usine désaffectée et d'un
" Dès son premier film, Adieu Gary, Nassim Amaouche créait, autour d'une usine désaffectée et d'un ado qui fantasmait sur Gary Cooper, un climat fantastique. Ici aussi, on est constamment dans l'inquiétude, à la lisière du rêve éveillé. Ces Kabyles, installés à Barbès, qui organisent des transactions immobilières selon leurs lois ancestrales semblent à la fois issus d'un documentaire et d'une fiction de Martin Scorsese. Avec trognes, cérémonial et personnages aux sourires forcés. Le plus inquiétant est ce louche " avocat de la famille " : André Dussollier l'interprète avec une jubilation visible.
Samir (Nassim Amaouche) est le fils aîné, mais illégitime, d'un de ces patrons de clan. Il se balade comme le héros des Nuits blanches, de Dostoïevski : la vie ne vient pas à lui, c'est lui qui la tire, l'étire à sa guise, la modèle comme une pâte, selon ses angoisses et ses désirs. En suivant son périple, le cinéaste fait affleurer sur l'écran un univers mental, il éclaire l'inconscient. Le petit garçon que rejoint Samir sur le toit d'un immeuble, c'est peut-être lui, quelques années auparavant. Le gamin, que son père n'a pas reconnu lui non plus, attend, chaque nuit, le retour de sa mère qui travaille dur pour l'élever. C'est cette même jeune femme (Laetitia Casta) qui apportera, plus tard, à Samir une paix relative en l'amenant doucement vers la vraie vie.
Comme dans Le Miroir, d'Andreï Tarkovski, la mère et l'épouse se confondent dans l'esprit du narrateur, puisqu'elles sont seules à lui vouer un amour infini... Dommage que l'on ait contraint Nassim Amaouche — ou qu'il se soit forcé lui-même — à imaginer un épilogue solaire, rassurant, qui dissipe toutes les ambiguïtés. Est-il donc impossible, aujourd'hui, pour un cinéaste de rester jusqu'au bout dans l'ambiguïté ?
" (...) Samir, au centre du récit, l’habite de sa présence, presque malgré lui, et c’est ce " ma
" (...) Samir, au centre du récit, l’habite de sa présence, presque malgré lui, et c’est ce " malgré " qui rend son aventure aussi savoureuse que touchante. On s’attache au faciès " keatonien ", sans gras ni sourire ni éclat, que lui confère Amaouche acteur, quand bien même il ne suivrait pas le grand Buster dans son art des cascades, il aurait même tendance à les éviter. Mais l’appel qui l’invite à embrasser ses racines est trop malin pour qu’il s’y dérobe, surtout quand il a la voix de l’excellent André Dussollier (qui joue le conseiller juridique du père) comme intermédiaire : on ne lui demande pas grand-chose, seulement d’être là où on l’attend, lui le fils aîné d’un chef de la communauté, comme si son exclusion passée, qu’on aurait pu considérer comme un drame, n’était finalement qu’un détail oubliable.
Alors, malgré quelques signes d’incompréhension face à d’étranges coutumes des siens (déconcertant, ce conciliabule aux allures de corruption dans un hammam...), il se montre néanmoins là, dresse son air inquiet dans le tableau collectif, y existe non par son activité flagrante mais par des initiatives qu’il a concédées parce qu’il sait qu’il ne peut échapper longtemps à cette part de lui-même. Rien d’édifiant ni de lénifiant dans ce conte d’un homme renouant avec ses origines : Amaouche n’en fait pas la récompense d’un individu qui se serait battu pour l’obtenir, mais le résultat d’une inclination qui guette tout être social et à laquelle on choisit de céder ou non. Derrière le sens du léger décalage du cinéaste, on trouve une façon discrète de mettre en scène un procédé plus souterrain qu’il n’y paraît. Discrétion qui l’honore d’autant plus que c’est sa façon à lui de partager en toute sincérité la part humaine de son conte, et qu’on peut encore identifier à la fin du film, happy-end bien nuancé, mais où il est clair que ce qui meut désormais Samir justifie son choix de s’être laissé guider. "
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