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Héros punk au sein de Taxi Girl, chanteur solo torturé en proie à l’autodestruction, Daniel Darc demeure encore un mystère six ans après sa disparition.
Chanteur de Taxi-girl, groupe culte des années 1980 à l’aura sombre et romantique, Daniel Darc allait rapidement susciter toutes sortes de légendes urbaines. Les années 1990 passent et sa trace se perd… Il faudra attendre 2004 et le miraculeux retour avec Crèvecoeur pour qu’il retrouve le succès, jamais démenti, jusqu’à sa disparition prématurée, ce 28 février 2013. À travers des images inédites et intimes filmées pendant 25 ans, Daniel Darc - Pieces Of My Life témoigne de sa façon de vivre, avec ses moments de fulgurances et d’excès, ses solitudes, ses errances et ses abîmes.
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"De Daniel Darc, le grand public ne connaît qu'une facette, et presque une seule chanson, « Cherchez le garçon », l'un des tubes de 1980 - q
"De Daniel Darc, le grand public ne connaît qu'une facette, et presque une seule chanson, « Cherchez le garçon », l'un des tubes de 1980 - qui passe toujours à la radio et en discothèque - du groupe Taxi Girl. Les autres, ceux qui fréquentent le milieu du rock français, savent quelle figure il était, chanteur sombre et déglingué qui a connu plusieurs vies, du junkie déjanté au poète épris de spiritualité, entre sa naissance en 1959 et son décès, en 2013, à 53 ans, des suites d'un œdème pulmonaire.
C'est ce que raconte « Daniel Darc, Pieces of my life », documentaire exceptionnel tant sur le fond que sur la forme. C'est l'un de ses amis, Marc Dufaud, qui avait déjà réalisé deux films sur Darc, et Thierry Villeneuve, spécialiste de la captation de concerts et du documentaire musical, qui signent le film.
Grâce aux centaines d'heures de bobines accumulées par Dufaud, Daniel Darc est de tous les plans, en tant que commentateur de sa vie, sur scène ou dans des émissions et clips musicaux. Dynamitant les codes du documentaire, les réalisateurs ont retravaillé les images d'archives, bousculé la chronologie, et sont parvenus à serrer leur sujet de très près pour aboutir à un étonnant objet cinématographique.
Sur le fond, le film ne fait l'impasse sur aucune des facettes de Darc : minet poseur du temps de Taxi Girl - groupe formé avec Mirwais (qui produit désormais Madonna) et Laurent Sinclair, traumatisé par la mort de son batteur et finalement dissous en 1986 -, punk après l'heure dans les années 1990, héroïnomane assumé une longue partie de sa vie, bagarreur, autodestructeur, mais aussi ami fidèle, dandy cultivé et talentueux…
Longtemps enfant terrible du rock, qui alternait traversées du désert, séjours en prison, disparitions pures et simples, Darc a connu une rédemption à partir de 2004 et l'album « Crèvecœur », après sa conversion au protestantisme qui l'a sorti de la drogue. Seule constante, quelle que soit la période de sa vie : le talent de parolier de ce poète noir épris d'Antonin Artaud et de Patti Smith, qui écrivait dans l'urgence des textes percutants dans une veine romantique vénéneuse.
De Darc, ce sont deux musiciens, le guitariste Georges Betzounis - son fidèle durant la période punk et junkie - et le compositeur Frédéric Lô, l'homme de « Crèvecœur », qui en parlent le mieux. En leur compagnie, et en celle de Darc, très présent à l'image, on voyage, à coups d'extraits de concerts avec des chansons in extenso, dans l'électrisante - ou misérable, selon les années - existence de cet antihéros qui a marqué toute une génération de chanteurs et musiciens.
Daniel Darc, sombre Darc, Darc qui sombre, finalement, en 2013, laissant un héritage musical totalement à part, celui d'un ange torturé qui chantait : « Quand je mourrai j'irai au paradis parce que c'est en enfer que j'ai passé ma vie. »"
"Nous, on aurait plutôt choisi comme entame l’extrait du concert aux Vieilles Charrues, en 2008 : Daniel Darc arc-bouté au micro, qui lit le
"Nous, on aurait plutôt choisi comme entame l’extrait du concert aux Vieilles Charrues, en 2008 : Daniel Darc arc-bouté au micro, qui lit le Psaume 23 (de la Bible) avant d’enchaîner sur Sad Song de Lou Reed. Darc vieilli, tapé, fracassé mais hypnotique, à vous retourner les tripes comme une crêpe. Ou alors, tout à l’inverse, cette séquence de jeunesse où le petit prince de la new wave française semble faire du tai-chi sur les toits, ange noir complètement conscient de son aura et kamikaze à la fois. Ou encore…
C’est un des trucs que rappelle Daniel Darc, Pieces of My Life (titre emprunté à Elvis, que chérissait DD) : combien le gars - retrouvé mort à 53 ans le 28 février 2013 dans son appartement près de la Bastille - était beau, photogénique, télégénique. Au départ, c’était rayon perfection : regard onyx, bouche impeccablement ourlée, arrogance de celui qui se sait bien doté, Daniel Darc, quand il apparaît au sein de Taxi Girl en 1978, est un piège à filles autant qu’à garçons. C’est resté après, en version de plus en plus ébréchée : Darc à la ramasse, défoncé, vacillant, mais toujours irradiant. Un diamant dark.
Darc et la dope : le binôme est logiquement omniprésent dans le documentaire de Marc Dufaud et Thierry Villeneuve. Mais Darc le lecteur compulsif a le sens de la formule et le conserve dans ses états les plus stones - «Tu m’connais, chuis droit, moi, droit comme un Y.» Ça torpille la pitié face à l’autosabotage, et l’ensemble est à l’avenant : l’approche clairement hagiographique ne muselle pas la puissance vénéneuse et étouffante de Darc, sa théâtralité, sa vulnérabilité à la fois extrême et par lui-même instrumentalisée, en poseur punk. A un moment, on l’entend balancer : «Je suis Darc, James Darc», c’est parfait, tellement lui : l’autodérision et le panache télescopés, la lucidité et la flamboyance, la gravité et la pochade.
La vie de Daniel Darc est un notoire grand huit : la hype dans les années 80 à partir de ce groupe de lycéens en rouge et noir qui enflamme la France de Giscard avec Cherchez le garçon, la descente aux tréfonds dans les années 90 pour cause de drogue, le retour en grâce en 2004 avec l’album Crèvecœur, confirmé en 2011 par la Taille de mon âme, avec notamment le requiem guilleret C’est moi le printemps.
La force de Daniel Darc, Pieces of My Life est de s’appuyer sur des images qui donnent une vue imprenable sur cette évolution : fan et ami de Darc, Marc Dufaud l’a côtoyé, filmé, interviewé sans relâche depuis un concert au Gibus en 1990. Du coup, tout y est, des photos d’enfance au «fix» en direct, des moments d’ultralucidité («On n’a jamais été punk, on était plutôt Duran Duran») à l’envolée exaltée («Nijinski était un saint, et on l’a fait passer pour un fou, parce que cette société est malade»), de l’appartement des parents, où l’enfant terrible a toujours pu revenir, à la garçonnière de la fin, aux murs griffonnés de numéros de téléphone. Les pépites abondent, dont ce moment où Darc, abîmé, bouffi, grandiose, chante de sa voix nasillarde Mes Amis, titre de Crèvecœur. Le refrain dit, abrasif comme l’émeri : «Mes amis font n’importe quoi, mais sans moi.»"
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