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1950 en Corée, un groupe de soldats américains se retrouve encerclé par l'ennemi. Le seul moyen de s'en sortir est de rejoindre la côte 465.
En décembre 1950, en Corée, une troupe de soldats américains se retrouve encerclé par l'ennemi. À leur tête, le lieutenant Benson a conscience que le seul moyen pour eux de s'en sortir est d'accéder à l'une des bases des forces américaines située sur la côte 465. Leur route s'avère plus compliquée quand le sergent Montana les rejoint...
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" Coincé entre ses films noirs et ses westerns (...) Côte 465 reste un film atypique dans la filmographie de Mann. (...) La Corée, recréée e
" Coincé entre ses films noirs et ses westerns (...) Côte 465 reste un film atypique dans la filmographie de Mann. (...) La Corée, recréée en studio ou dans des extérieurs quelconques qui ne rappellent que très vaguement le lieu qu’ils sont censés évoquer, fait penser au Vietnam mental de Coppola dans Apocalypse now.
Contrairement à beaucoup d’autres films sur la guerre de Corée, celui-ci se déroule dans des extérieurs qui pourraient être ceux de n’importe quel pays. Quelques plans sur une jungle poisseuse assurent la couleur locale, mais tout est fait pour tendre le plus possible vers l’abstraction. (...)
Moderne dans sa conception comme dans son propos, il annonce avec trente ans d’avance le Vietnam désincarné et conceptuel de Full metal jacket de Kubrick."
"... Evitant tous les poncifs des films de guerre de l’époque (si le réalisateur ne remet pas en cause le conflit en Corée ni même la missi
"... Evitant tous les poncifs des films de guerre de l’époque (si le réalisateur ne remet pas en cause le conflit en Corée ni même la mission confiée aux soldats, il a tout de même un point de vue plus qu’acéré sur la guerre. Une lucidité qui n’est d’ailleurs pas sans anticiper Les Sentiers de la Gloire, la virulence en moins), Mann livre un film sans pathos, ni violons. Les hommes meurent, leur destin se résumant à leur plaque d’identité, mais jamais Mann ne filme le plan de trop.
Pas de flash-back larmoyant (un simple plan sur une photo de la famille Benson cachée dans le casque de Ryan suffit à dire le déchirement de la guerre), des ennemis loin des clichés de l’époque (un même plan de photo d’une femme coréenne et de son fils pour signifier que le conflit frappe des deux côtés), un des premiers héros noirs du cinéma américain des années avant Sidney Poitier, et une bataille finale à couper le souffle : Mann n’a rien perdu de la maestria de ses plus grands westerns."
" Côte 465 est un film de guerre. Il appartient à ce genre très particulier qui, avec le western, occupe une place si importante dans le ci
" Côte 465 est un film de guerre. Il appartient à ce genre très particulier qui, avec le western, occupe une place si importante dans le cinéma américain et domine tous les autres. Les Américains, peuple encore jeune et sans légende, y ont vu la double possibilité de créer une imagerie populaire qui puisse tenir lieu de patrimoine historique. IIs en ont puisé les sujets dans le passé récent de leur nation, la conquête de l'Ouest, la guerre de Sécession, la guerre du Pacifique, et la guerre de Corée. On peut même considérer que le film de guerre n'est pas autre chose que le western transplanté dans le cadre des guerres modernes et prenant son sujet dans l'histoire de la guerre du Pacifique ou de la guerre de Corée au lieu de la guerre contre les Indiens. (...)
Le scénariste a choisi un petit groupe de quelques soldats seulement, une section de voltigeurs, qu'il utilise comme un prisme pour faire le portrait de tous les soldats du monde. « Racontez-moi l'histoire du fantassin et je pourrai vous raconter l'histoire de toutes les guerres » porte en exergue le générique.
Mais il veut aller du particulier au général. Rejetant délibérément le point de vue général que lui aurait donné le rassemblement des observations individuelles, se refusant à toute explication historique d'événements échelonnés dans le temps, il morcelle l'action et lui conserve une durée physique aussi proche que possible de la durée réelle. Refaisant l'expérience de Stendhal qui donne le récit de la bataille de Waterloo à la manière d'un reporter, par bribes, Yordan donne au point de vue individuel une dimension et une résonance universelles. Dans le roman de Stendhal, La Chartreuse de Parme, un seul personnage faisait le récit de la bataille, telle qu'il l'avait vue, par fragments ; et pourtant il parvenait à évoquer le déroulement complet du combat. Dans Côte 465 le scénariste utilise le même procédé.
L'action ici est souveraine et ne laisse pas de place à la réflexion. Les réalisateurs ont respecté le caractère essentiellement « actif » de la guerre. Côte 465 est un western transposé dans le cadre et à l'époque de la guerre de Corée. Particulièrement violent et subtil sans doute, où comme il convient au genre « l'action est implicitement posée comme la valeur première, non unique mais originelle et révélatrice des autres ». (A. Bazin, France-Observateur, 20 juin 1957).
Le caractère particulier de la mise en scène d'Anthony Mann est d'ètre « subjectif ». Le film est fait comme s'il était vu par l'un des combattants. La position de la caméra par rapport au sol, les angles de prise de vues, les mouvements d'appareil, correspondent fidèlement aux moyens qu'a le fantassin de se déplacer et de regarder. La caméra rase le sol presque toujours à 50 cm de hauteur tout au plus, et épouse tous les contours du terrain. Chaque accident de terrain prend une importance singulière : talus, rochers, trous, buissons, ombres, racines, hautes herbes... Derrière, chacun de ces obstacles l'ennemi peut se tapir, invisible, et prêt à bondir ou à tuer. Le film comprend une majorité de gros plans, et de plans rapprochés ou américains, la caméra rampe, s'arrête devant un rocher que l'objectif cadre en gros plan, s'enfonce dans le réseau inextricable des hautes herbes... Quelques plans d'ensemble, quelques plongées et de très rares panoramiques aèrent cette construction et permettent au spectateur de situer les lieux et les personnages.
Deux personnages dominent tous les autres : le lieutenant (Robert Ryan) et le sergent (Aldo Ray). Autour d'eux quelques caractères très « typés » comme presque toujours dans le cinéma américain et le western en particulier. Côte 465 a été adapté d'un roman intitulé Le Héros et le soldat. Ce titre résume très bien le caractère des deux personnages principaux. Robert Ryan est le héros. Il est le chef, autoritaire, clairvoyant, courageux, humain.
Autoritaire, il donne ses ordres sans hésitation, exerce sur ses hommes un ascendant naturel et obtient d'eux une discipline stricte. Clairvoyant, il possède une connaissance parfaite de son métier d'officier, prévoit les dangers et parvient à les éviter. Exemple, la traversée du champ de mines. La traversée du ravin pilonné par les mortiers coréens, l'attaque de la côte 465 pour laquelle il ne dispose que d'une seule mitrailleuse et de treize soldats pour enlever une position érigée en forteresse, avec tranchée et nids de mitrailleuses.
Courageux, il ne s'épargne pas, risque sa vie sans hésiter quand il le juge nécessaire (c'est lui qui joue le rôle de cible volontaire quand Aldo Ray cherche à abattre le tireur caché qui vient de détruire le poste radio, c'est encore lui qui occupe le poste le plus dangereux au cours de l'attaque de la crête). Humain, il aime ses hommes, souffre à la vue du cadavre de l'ennemi mort une photo de ses enfants à la main, répugne à pratiquer la violence, affirme son dégoût du meurtre.
Le sergent, Aldo Ray, est le soldat. La guerre est devenue pour lui une seconde nature. II veut survivre, échapper coûte que coûte à la mort, et rien d'autre que cet instinct de survie ne compte plus pour lui. Peu lui importe les erreurs possibles. Le meurtre même a perdu son caractère de gravité : il en fait une chose normale, une fonction aussi naturelle que la marche à pied ou la respiration. Il doit tuer le premier pour ne pas être tué le premier. Pour ça il est uniquement guidé par son intuition, intuition qui lui permet de pressentir le danger comme si ses sens, la vue et l'ouïe, étaient plus perçants que ceux des autres. Son intuition ne le trompe jamais. Lorsque malgré les ordres du lieutenant iI décharge son pistolet-mitrailleur sur les cinq Gis venus les.accueillir au pied de la Côte 465, ou lorsqu'il enfreint de nouveau les ordres et abat le prisonnier, la réalité lui donne raison malgré les apparences trompeuses. « Vous avez toujours raison », lui dit amèrement le lieutenant. Le prisonnier avait un pistolet caché sous la casquette, et les cinq soldats étaient des Coréens déguisés en Gis (...)
Côte 465 n'est pas à proprement parler une œuvre antimilitariste. Yordan et Mann condamnent la guerre beaucoup plus qu'ils ne critiquent les lois de l'Armée. C'est à l'absurdité de la guerre que vont leurs attaques, absurdité qui est la cause directe de la déformation morale que subit tout homme qui s'y trouve plongé. « Je n'ai pas cherché à faire la guerre, dit Aldo Ray. On m'y a forcé sans me demander mon avis. Alors je me débrouille pour ne pas être tué. Tous les moyens sont bons pour survivre. C'est chacun pour soi. »
Pourtant Aldo Roy change peu à peu d'avis et c'est aussi le récit de son évolution que nous fait le film. Yordan et Mann ne prennent pas vis-à-vis de la guerre une attitude négative. Car ils savent bien qu'il n'est pas en leur pouvoir de la supprimer. Aussi proposent-ils un exemple. Celui du chef de section qui, en dépit de sa souffrance morale et de ses convictions, assume sa responsabilité de chef et de soldat, et donne un visage plus humain au combat qu'il est obligé de mener. De toutes ses forces il cherche à « humaniser » les conditions épouvantables dans lesquelles vivent ses soldats.
Aldo Ray, qui est le prototype même du guerrier, prend peu à peu conscience de sa propre responsabilité et finit par en accepter les conséquences. II abandonne sa brutalité et sa violence initiales pour un germe d'humanité. A la fin du film, il rejette délibérément ses anciennes convictions, se lance dans une aventure sans espoir, l'attaque de la Côte 465, risque sa vie gratuitement.
Il retrouve alors le véritable respect de soi qui n'est pas toujours celui de son propre corps. La mort n'est pas le plus grand mal.
Pour la qualité des valeurs qu'il met en cause, et surtout parce qu'il est le récit d'un itinéraire non pas seulement physique et pédestre mais aussi moral, Côte 465 mérite l'estime des spectateurs. C'est une oeuvre passionnante, écrite par un scénariste de talent, réalisée par un metteur en scène dont l'œuvre entière enrichit le cinéma, admirablement interprétée, enrichissante aussi bien par ses qualités morales que par ses qualités esthétiques. "
" Les films de guerre sont une spécialité hollywoodienne. La rentabilité de ce genre étant plus sûre qu'en tout autre domaine, il y a moins
" Les films de guerre sont une spécialité hollywoodienne. La rentabilité de ce genre étant plus sûre qu'en tout autre domaine, il y a moins de concessions à faire et, si le scénario n'est point trop audacieux, on peut obtenir le concours de l'armée : hommes, matériel, munitions, chevaux, avions, etc... Après l'échec commercial du Grand Couteau, Robert Aldrich a renfloué sa maison de production avec Attaque. Bien conçu un film de guerre peut se tourner avec des haricots ou guère plus ; quelques hommes dans le soleil au milieu des herbes, une petite patrouille, quelques couteaux une douzaine de casques et des fusils de gosses et l'on peut tourner ainsi — sans le concours de l’armée — un film sinon antimilitariste en tout cas antibelliciste.
Tout ceci concerne parfaitement Côte 465 dernier film d’Anthony Mann, celui qu’il préfère, a-t-il déclaré récemment aux Cahiers du Cinéma, et dans lequel débute un jeune comédien Anthony Ray fils du fameux Nicholas lequel fera parler de lui bientôt avec Amère Victoire qui, sur la guerre, nous en apprendra de belles. Côte 465 ou : enfin un bon film au « Napoléon ».
Je cote très haut Men in war (Hommes en guerre) baptisé en France d’un si mauvais titre sans doute pour qu'il rapporte moins d'argent, plus haut que Attaque car il faut sans cesse revoir les films et reviser nos jugements. Avec les mêmes moyens que Aldrich, Anthony Mann va plus loin que lui en utilisant des procédés plus purs et moins théâtraux ; il n’y a dans Côte 465, aucun sadisme, aucune gratuité, mais une narration ferme solide, rigoureuse, implacable.
Une petite patrouille en Corée, conduite par un lieutenant Robert Ryan, humain, intelligent, courageux, bref un bon officier. Arrive une jeep conduite par un sergent brutal et ricaneur ; à ses côtés un colonel silencieux, complètement déménagé et que l'énergumène semble idolâtrer, lui allumant ses cigarettes, le bichonnant, le chouchoutant, veillant sur lui, aux petits soins comme s’il s’agissait d’un nouveau-né ou d’une vieille grand- mère.
Tout le film est fait, sur ces deux caractères, ces deux types de guerriers, le lieutenant intelligent, posé, logique et le sergent instinctif mais plus fort, sans doute parce qu’il connaît mieux la région ; dès qu’une herbe bouge, il tire jusqu’à plus soif. Avec lui pas question de faire des prisonniers ! C’est un personnage fascinant et répugnant tour à tour, magnifiquement interprété par Aldo Ray.
La fin ressemble à celle de la Bandera en plus sobre : deux survivants, ceux qui nous intéressent et des cadavres partout.
Sauf erreur, il y a bien longtemps que Anthony Mann n’avait pas tourné en noir et blanc et la magnifique photo de Ernest Haller nous dispense de tout regret ; Anthony Mann est actuellement le cinéaste américain le plus sensible à la nature et dans Côte 465, chaque brin d'herbe, chaque buisson, chaque branchage et chaque rayon de soleil ont la même valeur émotionnelle qu'un tank. Du reste il n’y a pas de tank dans Côte 465 mais seulement une poignée d’hommes marchant dans les sentiers.
Moralement, le film est très digne, très noble, irréprochable, l'homme seul étant concerné, sa peur, sa sueur, ses souliers, ses cigarettes et aux vertus évidentes de cette belle œuvre il convient d’ajouter une immense qualité négative, je veux parler de l’absence de certains poncifs que l’on croyait inhérents à ce genre de films : les personnages trop typés, c'est-à-dire le soldat qui fait rire les copains en disant des âneries, celui qui passe son temps à lire les lettres de sa femme, celui qui est lâche, etc...
Il faut dire que le scénario est signé Philip Yordan, l’auteur de Johnny Guitare, l'un des écrivains les plus doués d'Hollywood.
Le cinéphile peut rater sans inconvénient Le Temps de la Colère mais il doit avoir vu Côte 465. "
" Si le film de guerre permet les meilleures recettes en Amérique, il est également le plus soumis aux conventions commerciales comme philo
" Si le film de guerre permet les meilleures recettes en Amérique, il est également le plus soumis aux conventions commerciales comme philosophiques. Et cet amalgame fut rarement profitable : Tant qu’il y aura des hommes ou Attaque dont on reprend ici le dernier plan à contrario, en dépit de leurs audaces, ne réussirent pas à emporter notre entière adhésion. Côte 465, dernier de la série, rejette aussi bien les théories philosophiques que la traditionnelle psychologie du petit groupe. La trame est d’un dénuement exemplaire : au cours de la guerre de Corée, dix-sept soldats américains séparés de leur unité, doivent, pour regagner leurs lignes, conquérir la côte 465. Seuls, deux d’entre eux y parviendront. Ajoutons quelques motifs d’intérêt secondaire, empruntés au roman original — les romans de guerre sont aujourd’hui construits à l’image des films — le fantassin noir au cœur tendre, le colonel paralysé et son bouillant compagnon. Mais ces indications, plutôt que d’être exploitées par la mise en scène, sont négligées au profit de la part de mystère que laisse deviner la simplicité des caractères de chaque personnage.
Le réalisateur aime les héros tout d'une pièce, car ce sont les plus riches. Chacun d’eux étant plus ou moins grossièrement typé, il lui aurait été facile, à l’image de ses confrères, de meubler ses cent minutes de film avec des analyses psychologiques approfondies, des dialogues fastidieux sur le regret du foyer. Il ne l’a pas fait ; le capitaine, épuisé, regarde un instant la photo de sa femme et de ses enfants ; cette simplicité du trait a pour elle toute la force de l’évidence.
Cette nouvelle manière s’explique par le fait qu’il s’agit d’un film de metteur en scène, et non d’un film d’auteur. Et pour une fois, c’est tant mieux. Il n’est rien ici qui ne soit justifié par quelque notion d’ordre purement physique. Par exemple, le personnage du sergent est une création purement cinématographique ; il est fasciné par l’immobilité de son colonel paralysé, qui contraste avec ce monde tout en changement et en fureur, et il l'entoure de ses soins les plus attentionnés...
« Racontez-moi l'histoire du fantassin, et je pourrai vous raconter l’histoire de toutes les guerres », est-il dit en exergue. Et l'histoire du fantassin se résume à travers une accumulation de faits ; les meilleurs plans du film nous dépeignent l’état d’épuisement des soldats, hirsutes, suants, mais toujours actifs, celui qui se gratte, celui qui, fatigué, se déchausse, celui qui se tord sur le sol, celui qui meurt foudroyé, l’arme au poing, tel un héros d’Hugo (personnage remarquablement interprêté par Anthony Ray, fils du réalisateur) ; d’autres nous montrent, grâce à une excellente photographie, toutes les couleurs du noir-et-blanc éparses à travers la nature, les ombres des nuages qui couvrent d’un cache noir les combattants, le soleil qui s’infiltre à travers la futaie, les brins d’herbe aux tons irréels qui forment le cadre réel de la bataille.
Il faudrait aussi noter quelques très belles idées, le colonel paralysé qui guérit subitement, en portant machinalement sa main à la cigarette qu’il fume, le sergent qui fait semblant de ne pas voir les ennemis qui le talonnent et qui les tue d’un seul coup, le poing fermé du lieutenant sur lequel finit le film.
On pourrait reprocher à Côte 465, inspiré cependant par un classicisme d’une belle pudeur, certains mouvements de plan trop étudiés, le premier notamment, certains emprunts à l’art grossier des ellipses, le visage du radio coupé en deux par le cadrage, la main du franc-tireur étalée sur l’arbre où il s’est caché, la mort d’un soldat vue à travers les mouvements de son pied. Mais la discrétion de la mise en scène qui recherche avant tout l’efficacité d’un simple et unique détail, là ou d’autres préfèrent la dispersion d’intérêt, réussit à nous imposer sa force. Signalons enfin la remarquable composition musicale d’Elmer Bernstein (dont les plus grands metteurs en scène s’attachent aujourd’hui les services).
Côte 465 est-il belliciste ou antimitariste ? Je serais bien en peine de le déterminer, car c’est l’un des rares films de guerre dont on puisse vanter l'impartialité. Œuvre d’un homme uniquement préoccupé par les apparences et leurs richesses infinies, il nous donne à voir, et c’est là l’essentiel. A vous de juger si bon vous semble. "
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