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Un été à Dinard, Gaspard profite des vacances. Alors que son amie se fait attendre, il rencontre deux autres jeunes filles qui vont bouleverser ses sentiments.
Gaspard, étudiant en mathématiques, passe ses vacances d'été à Dinard. Son amie, Léna, se fait attendre. Il patiente. C'est alors qu'il fait la connaissance de Margot, étudiante et serveuse pour l'été, et Solène, une séductrice invétérée... Le cœur du jeune homme balance entre les deux demoiselles et les choses se compliquent quand Léna arrive enfin. Amour, amitié, mensonges et jalousie sont le lot de ces vacances bien chargées. Ce film a fait partie de la sélection officielle du festival de Cannes en 1996.
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" Après le printemps (1989), puis l’hiver (1991), voici ce Conte d'été, troisième opus de la s&e
" Après le printemps (1989), puis l’hiver (1991), voici ce Conte d'été, troisième opus de la série rohmérienne des quatre saisons. Une preuve supplémentaire de l’inclinaison du réalisateur pour les cycles (cinématographiques, naturels, amoureux), leurs perturbations comme leur pérennité. Comme dans Le Rayon vert, c’est selon une chronologie affichée (par des cartons) que se déroule Conte d'été, film-éphéméride de Gaspard (Melvil Poupaud), jeune velléitaire en vacances à Dinard qui oppose à l’inéluctabilité du temps qui passe sa philosophie personnelle.
(…) Dès lors, tout ira très vite jusqu’à ce dimanche 10 août où Gaspard repart, aussi seul qu'il était venu. Entre ces deux termes, Gaspard aura changé mille fois de cap, et la niaiseuse chanson de marin qu’il compose d’un air inspiré sur sa guitare, au moins trois fois de dédicataire. Car Gaspard est le Zelig du sentiment (voilà pourquoi peut-être on rit dans ce film comme rarement chez Rohmer). Le béni-oui-oui de l’amour. Au point qu’on se demande parfois, avec sa mine de chien battu, si ce Casanova malgré lui n’est pas un redoutable stratège. Qu’on en juge. (…) Gaspard, poussé comme un voilier au gré du vent, ne choisit pas entre la confidente, la passionnée et la cruelle. Margot est-elle jalouse, qu’il lui donne raison en l'embrassant. Solène lui demande-t-elle de s'engager pleinement, qu’il y consent d’emblée. Léna le repousse avec morgue, qu’il avoue aussitôt ne pas être à sa hauteur. Et le jour où il choisira (au cours d’un ballet téléphonique assez pittoresque), il sera évidemment trop tard. Ou peut-être pas. Allez donc savoir avec un cinéaste qui conjugue comme personne le dépouillement du regard à la complexité de l’âme. Qui bâtit un film comme on écrit une fugue, chaque détail participant d’une manière infiniment subtile à la vision d’ensemble.
Tout s’accorde en effet dans ce film où personne ne s’accorde, rien n’est laissé à ce hasard auquel Gaspard semble avoir confié le gouvernail de sa vie. C'est l'incertain climat breton, avec ses jeux d’ombre et de lumière, qui abrite idéalement les atermoiements du jeune homme. Ce sont les paysages naturels et les cadrages, le plus souvent un garçon et une fille en plan moyen, avec la mer en arrière-plan, comme une idée derrière la tête. (…) Et pour finir, à peine perceptible, le placement de la caméra quand, très rarement, le discours des uns et des autres est pris de court. Ces instants de suspension où un oeil malicieux semble regarder par l’embrasure d’une porte. Quelque chose qui ferait croire que, entre le strict moraliste et le grand libertin qu’on a parfois décrit, Eric Rohmer est avant tout un maître de l’ironie."
" Conte d'été est un film de funambule. Apparemment suranné, puisque le héros y parle de son « a
" Conte d'été est un film de funambule. Apparemment suranné, puisque le héros y parle de son « amoureuse », comme dans le théâtre de Musset. Mais ce n'est pas le vocabulaire des jeunes de 1996 que recherche Rohmer. Il serait bien incapable de le trouver et, en plus, ça ne l'intéresse pas plus que ça. Ce n'est pas tant l'exactitude qu'il cerne, mais la vérité.
(...) Trente ans auparavant, Rohmer filmait La Collectionneuse, où le marivaudage était sexuel, et d'aucuns trouvaient ça exagéré. Aujourd'hui, il filme Conte d'été, où le marivaudage n'est que verbal, et certains trouveront ça dépassé. Ce sont les « d'aucuns » et les « certains » qui ont tort. Rohmer, faut-il dire heureusement ou hélas, a toujours raison, même si les apparences lui sont contraires. Mais les apparences, il s'en moque. C'est la vérité qu'il vise, on l'a dit, sous des masques divers, et qu'il atteint. Parfois un peu moins bien. Parfois magnifiquement. Comme dans ce Conte d'été, précisément."
" Pas le meilleur des Contes des quatre saisons, mais assurément le plus (involontairement ?) drôle. Sans doute à
" Pas le meilleur des Contes des quatre saisons, mais assurément le plus (involontairement ?) drôle. Sans doute à cause du personnage principal de Gaspard, incarné par Melvil Poupaud, véritable centre mou du film, bellâtre en villégiature à Dinard avec sa guitare, qui tourne autour de trois girondes jouvencelles qui ne l’excitent pas à mort. C’est bien ça qui est très drôle, ces innombrables atermoiements et volte-face de cet âne de Buridan, excellent dragueur de plage au demeurant, et hilarant roucouleur de chansons de matelot, mais qui ne sait ou ne veut pas conclure.
(...) Non, Gaspard l’irrésolu fait des chichis à l’infini… Et puis, chez Rohmer, on ne baise pas, ou si peu. Pour le cinéaste, "il ne se passe rien, ce sont des gens qui se baladent et parlent au bord de la mer". Réducteur et injuste avec lui-même, Eric méconnaît sa faculté éminemment naturaliste à inscrire ces bla-bla dans un réel intact, un bord de mer, des plages, des places, des dunes, montrées frontalement, sans le moindre artifice, tout neufs comme si ils venaient de sortir de l’œuf. Filmer le plus simplement du monde des gens qui disent des choses compliquées, voilà bien le génie de Rohmer. Si son cinéma est bavard, c’est parce qu’il fait de la parole, et de sa nécessaire inadéquation avec ce qu’elle cherche à exprimer, son unique objet. S’il apparaît banal, c’est qu’il a pour unique héros l’homme ordinaire."
" Sous des dehors classique vieille France un peu repoussants, et au-delà du cynisme misanthrope dont on l'accuse ré
" Sous des dehors classique vieille France un peu repoussants, et au-delà du cynisme misanthrope dont on l'accuse régulièrement, le monde mathématique de Rohmer demeure fondamentalement dissymétrique, dérythmé. La combinatoire des relations s'élabore ici de traviole, l'ordre se dérobe et cède la place à une invraisemblable foire d'empoigne amoureuse. A peine commence-t-on à se décider sur qui l'on aime que déjà le torchon brûle. Personne n'est dans le même film au même moment, l'un se prête au rôle de la passion quand l'autre joue une scène de rupture.
Pourtant ce pessimisme fondamental n'empêche jamais le cinéaste d'entraîner sa fiction sur les chemins d'une ardeur insouciante à profiter du jour, et Conte d'été devrait apparaître comme l'un des épisodes les plus franchement épicuriens de sa filmo. D'abord par sa manière de balader chaque scène dans des paysages éblouissants entre sable, falaise et lumière évanouissante ; ensuite, parce qu'il s'abandonne à une pente sexuelle inattendue non seulement par la grâce garçonnière de Melvil Poupaud, réponse française plausible au Johnny Depp US, mais surtout en raison des personnages féminins très en beauté, Amanda Langlet (Margot), Aurélia Nolin (Léna) et, dans un registre torride le temps de quelques scènes de flirt, la brune accorte Gwenaëlle Simon (Solène).
Conte d'été renouvelle ce savoir ancien, de haute ascendance courtoise, sur l'irrationnel des vies, le charme, l'attirance (au physique et au figuré) et fouille, jusqu'à toucher le vide, la noire complexité de cette équation à plusieurs inconnues."
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