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Quand leurs managers soupçonnent Gringe et Orel d'être en panne d'inspiration depuis cinq ans, les deux rappeurs s'engagent à livrer un titre sous 24 heures.
Gringe et Orel sont soupçonnés par leurs managers d'être en panne d'inspiration depuis au moins cinq ans. Les deux rappeurs s'engagent à livrer un titre pour le lendemain. Mais une journée c'est court quand on a tendance à remettre au lendemain ce qu'on aurait pu faire la veille.
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" C'est quoi un film qui parle à tout le monde ? Le chanteur Orelsan répond avec ce premier long métrage, une comédie existentielle (si, si
" C'est quoi un film qui parle à tout le monde ? Le chanteur Orelsan répond avec ce premier long métrage, une comédie existentielle (si, si), drôle et juste, sur les mille et une manières de tromper l'ennui quand on ne sait pas encore quoi faire de sa vie à trente balais.
Dans un décor de province filmé à bonne distance (ni pathétique ni idéalisé), avec une mise en scène simple mais précise, il s'amuse des clichés du film rap et capte le vide qu'on remplit comme on peut : transformer un arrêt de bus en petit théâtre absurde, par exemple. Ou faire d'une visite de sa propre grand-mère un beau moment de vérité. Ponctuée de répliques hilarantes, la mini-odyssée de ces losers (temporaires !) à l'amitié durable, trimballe aussi une vraie mélancolie (« Tu te souviens quand on a commencé à kiffer, comme ça, la médiocrité ? »)...
Comment c'est loin fait penser au Marche à l'ombre de Michel Blanc, sous influence d'un Ken Loach en veste de survêt."
Premier film du rappeur OrelSan, coréalisé avec le chef opérateur Christophe Offenstein, Comment c’est loinsuit les deux zozos dans une inte
Les spectateurs du « Petit Journal » reconnaîtront l’esprit de la pastille Bloqués, qu’OrelSan et Gringe animent depuis la rentrée de septembre, mais l’approche est différente. Le rapport au temps, alternativement étiré ou compressé, selon l’intensité des moments, est au cœur d’une mise en scène qui traduit chez le musicien une véritable intelligence du cinéma. Le rien – l’attente du bus qui ne vient pas ou de l’inspiration qui ne donne pas le moindre signe, les errances le long de la nationale… – s’installe dans de longs plans-séquences qui donnent tout leur poids à l’ennui et à l’écoulement de ces heures inertes qui remplissent l’existence des personnages.
Cette approche esthétique s’accorde avec un parti pris de rupture permanente, quand le « flow » des rappeurs prend, en off, le relais du récit, quand un moment de chorégraphie gracieusement clipée s’insère sans crier gare à l’intérieur d’un plan fixe, ou qu’un gag absurde vient casser la platitude de l’instant.
Empreint de l’humour bête et méchant d’OrelSan (on se souvient de sa chanson Sale Pute, issue d’un premier album au titre programmatique Perdu d’avance, qui le fit accéder à la notoriété sous le signe de la polémique en 2009), Comment c’est loin emprunte autant au comique potache et avachi de Seth Rogen (40 ans, toujours puceau, En cloque, mode d’emploi) ou Jason Segel (How I Met Your Mother) qu’à une tradition bien française du duo foireux.
S’il touche si juste, ce n’est pas seulement pour son caractère autobiographique – le film s’inspire ouvertement de la vie de ce petit rappeur blanc, fils de prof, Aurélien Cotentin pour l’état civil, et de son binôme, Guillaume Tranchant, alias Gringe, qui ont percé avec leur duo les Casseurs Flowters avant d’entamer chacun de son côté une carrière solo. Ce n’est pas seulement parce qu’il renvoie une image à la fois drôle et cruellement juste du désœuvrement de la jeunesse, de la difficulté qu’elle a, aujourd’hui plus que jamais, à croire en son avenir.
C’est qu’il dépeint avec acuité le désert culturel désespérant des zones périurbaines, la signalétique standardisée des centres-villes interchangeables, la nullité architecturale banalisée… Une réalité si peu représentée au cinéma et pourtant si dominante dans le paysage français que le rappeur connaît bien pour y avoir longtemps vécu. Le souci de réalisme que traduit cette approche quasi documentaire, qui se manifeste aussi dans le choix des acteurs, issus pour la plupart du cercle des vieux amis caennais d’OrelSan et dont le naturel déglingué participe de la vibration singulière du film, lui donne une connotation politique discrète mais forte.
L’urbanisme de ces environnements sans âme est le visage du train-train monotone, aliéné, qu’imposent aux masses la vie de bureau et la société de consommation, de ce quotidien sans qualité auquel sont condamnées les classes moyennes au bord du déclassement, qui menace de désintégrer les cerveaux et contribue à répandre, jusque dans les urnes, le poison du cynisme. « T’as besoin d’une voiture pour aller travailler/Tu travailles pour rembourser la voiture que tu viens d’acheter (…) Le genre de truc qui donne envie de tout faire sauf de mourir vieux. »
Cynique, OrelSan ne l’est jamais, et son film le prouve autant que ces rimes, qu’il scandait en 2012 dans La Terre est ronde. En célébrant les puissances de l’imagination et de la création, il donne au contraire des billes pour résister à l’empire mortifère de la laideur.
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