
Jacques Follorou : "Les ingénieurs du renseignement se sont affranchis du pouvoir politique"
Journaliste au Monde, Jacques Follorou analyse l'affaire Snowden et ses retombées. Quelle connivence existe-t-il...
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Oscar 2015 du meilleur documentaire. En 2013, Edward Snowden révèle des documents secret-défense de la NSA. Nom de code pour révéler la vérité : Citizenfour.
En 2013, Edward Snowden révèle des documents secret-défense en provenance de la NSA, déclenchant l’un des plus grands séismes politiques aux États-Unis. Sous le nom le code « CITIZENFOUR », il contacte la documentariste américaine Laura Poitras, qui part le rejoindre à Hong Kong et réalise son documentaire en temps réel. Un document historique unique et un portrait intime d’Edward Snowden, qui a remporté l'Oscar 2015 du meilleur documentaire.
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" Le cœur de Citizenfour, film qui a reçu l’oscar 2015 du meilleur documentaire, ce sont ces journées de juin 2013 durant lesquelles le lanc
" Le cœur de Citizenfour, film qui a reçu l’oscar 2015 du meilleur documentaire, ce sont ces journées de juin 2013 durant lesquelles le lanceur d’alerte détaille à Laura Poitras, au journaliste politique Glenn Greenwald et à Ewen MacAskill du Guardian les programmes de renseignement électronique déployés par la NSA et par le GCHQ, son homologue britannique. Dans le huis clos d’une chambre d’hôtel de Hongkong, la caméra, précise et empathique, scrute les protagonistes. A commencer bien sûr par Snowden lui-même - sa détermination calme, mais aussi ses cernes qui se creusent au fil des jours, ou l’émotion qui le saisit lors d’une conversation en ligne avec sa petite amie, qui ignore tout de ce qui est en train de se jouer.
Au-delà du tableau de l’espionnage de masse - d’une ampleur stupéfiante - pratiqué par les Etats-Unis et leurs proches alliés, déjà étayé par plus d’un an et demi de révélations en cascade, la réussite de Citizenfour tient dans sa capacité à capter, au plus près de son personnage, un morceau d’histoire en train de s’écrire. Dans une scène saisissante, alors que Snowden, qui s’apprête à fuir, tente d’aplatir ses mèches rebelles à l’aide d’un gel capillaire, son visage envahit l’écran du téléviseur. Dehors, le séisme politique est en cours."
" Dès les premières secondes, le documentaire vire au film noir. Lumières dans un tunnel, sur une autoroute. Et voix off, comme dans un film
" Dès les premières secondes, le documentaire vire au film noir. Lumières dans un tunnel, sur une autoroute. Et voix off, comme dans un film adapté d'un roman de Raymond Chandler... La cinéaste est en route pour Hongkong. Avec Glenn Greenwald, journaliste au Guardian, elle doit y rencontrer un hurluberlu qui signe « Citizenfour » ses mails : un drôle de type qui veut dénoncer les manoeuvres de la NSA (National Security Agency). Un organisme d'Etat qui espionnerait, illégalement, les communications privées des citoyens du monde entier (on apprendra, bien plus tard, que le portable de la chancelière Angela Merkel elle-même avait été piraté). Comment reconnaître Citizenfour : dans le centre commercial qui jouxte son hôtel, il aura un Rubik's Cube dans la main...
Immédiatement, on est dans une ambiance à la John Le Carré. Dans un de ces polars paranoïaques des années 1970 — Les Hommes du Président, A cause d'un assassinat — où Alan J.Pakula dénonçait les névroses d'une Amérique malade, coincée entre suspicion (l'ennemi à l'intérieur) et détestation (l'adversaire à l'extérieur).
Le physique de Citizenfour accentue le romanesque made in Hollywood. Car Edward Snowden — c'est son vrai nom — ressemble à un jeune premier, avec ses lunettes, sa barbe naissante et son sourire désarmant. Au fur et à mesure de ses déclarations contre la NSA et ses méthodes, une image quasi christique naît : un individu, dur comme un roc et pur comme le cristal, prêt à sacrifier sa vie et celle de ses proches, pour le droit et la justice... L'Amérique adore ses saints laïcs. Dans les années 1930, Frank Capra en avait célébré quelques-uns : Gary Cooper dans L'Extravagant Mr Deeds, James Stewart dans Mr Smith au Sénat.
Sans jamais quitter le huis clos de la chambre d'hôtel, Laura Poitras suit le passage de l'ombre à la lumière de leur fils spirituel. Elle guette son regard qui, par moments, se perd. Elle traque un rare moment de coquetterie : du gel (un rien trop) avant d'affronter les caméras. Elle fait surtout de son film, qui vient de remporter l'oscar du documentaire, un suspense extra. Une simple alerte à l'incendie, dans la chambre, devient source d'angoisse : le danger rôde en permanence..."
" C’est d’abord le making of d’un scandale mondial mûrement réfléchi et minutieusement orchestré dans quelques mètres carrés, qui montre la
" C’est d’abord le making of d’un scandale mondial mûrement réfléchi et minutieusement orchestré dans quelques mètres carrés, qui montre la détermination de Snowden et la manière dont il appréhende l’énormité de ce qu’il est en train de faire (il sait parfaitement ce qu’il risque).
C’est ensuite un thriller qui prend d’autant plus aux tripes que ses enjeux sont bien réels, doublé d’un formidable film de presse où le journalisme retrouve tout son pouvoir romanesque : la séquence où ils communiquent par petits papiers interposés qu’ils déchirent pour déjouer d’éventuelles écoutes enterre toutes les scènes emblématiques du genre.
C’est enfin le portrait ambigu d’un type fascinant, génie de l’ombre qui se prépare à entrer dans la lumière et à affronter les conséquences de ses actes en doutant de sa coiffure dans le miroir de sa salle de bain. Voilà donc une histoire vraie qui ringardise toute tentative hollywoodienne d’en faire un film. On se demande en effet comment Oliver Stone, qui travaille précisément sur ce projet, pourra surpasser cela."
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