
Lumière 2014 — Thierry Frémaux : Lumière sur le passé
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Rosalie vit avec César. Mais lorsque surgit David, un ancien amant, la passion se ranime. Comment choisir entre deux hommes aimés pareillement ?
Depuis qu'elle a divorcé d'Antoine, un peintre qui aujourd'hui a réussi, Rosalie partage sa vie avec César, un homme devenu riche à force de travail et d'acharnement. Elle a eu un enfant de sa liaison avec Antoine, mais la petite fille semble être le seul lien qui subsiste encore entre eux. Lorsque surgit David, un ancien amant, Rosalie retombe amoureuse. Réalisant que la jeune femme va bientôt le quitter, César demande à David de venir vivre avec eux et une grande amitié unit bientôt les deux hommes...
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" De ce sujet maintes fois traité par les romanciers et qui n'est pas sans rappeler le Jules et Jim de Truffaut, Claude Sau
" De ce sujet maintes fois traité par les romanciers et qui n'est pas sans rappeler le Jules et Jim de Truffaut, Claude Sautet et son adaptateur-dialoguiste Jean-Loup Dabadie ont réussi à faire un film neuf, souvent cocasse, parfois émouvant, où l'analyse sentimentale prend la forme d'une aventure pleine de surprises et de rebondissements, d'un tumultueux match à trois rythmé par les mouvements du cœur.
Les héros de César et Rosalie reçoivent autant de coups qu'ils en donnent. Mais ils sont généreux. Ils ont le même goût de l'amour et du bonheur. Et c'est moins en ennemis qu'en complices — une complicité d'ailleurs vite reconnue — qu'ils se battent.
Le film doit beaucoup de son charme à la sympathie que suscitent les personnages, et plus particulièrement César-le-Ferrailleur, quadragénaire possessif et fou de sa Rosalie. Tour à tour fort en gueule et pitoyable, roublard et maladroit, attachant et irritant, Yves Montand joue le rôle avec un extraordinaire brio. Jamais il ne fut meilleur. Mais la féminité malicieuse de Romy Schneider et la sombre réserve de Sami Frey ne nous séduisent pas moins. César et Rosalie repose sur une triple performance d'acteurs, que le flair et le talent de Claude Sautet ont rendue possible (...)
... souvenir d'une comédie sentimentale où l'euphorie et l'allégresse font bon ménage avec la mélancolie. Parmi les cinéastes français, Claude Sautet est décidément un de ceux qui parlent le mieux des choses de la vie."
" Claude Sautet a l'art de narrer une petite histoire qui devient tout à coup importante par la manière dont peu &ag
" Claude Sautet a l'art de narrer une petite histoire qui devient tout à coup importante par la manière dont peu à peu il perce la psychologie des personnages qu'il met en scène (...)
Pour le spectateur qui aime l'étude de son prochain, c'est un film remarquable par la justesse de chaque image, par la vérité des êtres et par la délicatesse des sentiments exprimés. Par ailleurs, César et Rosalie est un film plein de santé. Claude Sautet a su, d'une manière habile, faire évoluer ses personnages à travers toute la France sans perdre de vue l'action psychologique. De Paris à la Charente, d'un chantier de récupération de vieux métaux à une partie de pêche en mer, il donne à son exceptionnel trio un cadre non moins exceptionnel. On ne dira jamais assez combien l'environnement de César et Rosalie donne un agrément supplémentaire à César et Rosalie, un film d'une rare qualité."
" L'homme d'autrefois revient. L'homme d'aujourd'hui se sent en danger. Abandonné, il poursuit cette femme
" L'homme d'autrefois revient. L'homme d'aujourd'hui se sent en danger. Abandonné, il poursuit cette femme qui l'aime encore mais qui ne l'aime plus seul. Les deux hommes font alliance, un peu contre elle, pour ne pas la perdre et s'en tirer au meilleur compte. Elle disparaît Mais c'est à lui, l'homme d'autrefois et de toujours, qu'elle revient.
Romy Schneider, très belle et soudain éteinte, César et David ne cessent de la voir dans son rayonnement cruel et d'en souffrir. L'un par l'autre blessés, ils sont l'un par l'autre non pas guéris, c'est impossible, mais apaisés.
Cela ne va pas, d'abord, sans violences. Samy Frey est David : jeune, libre, bohème, dessinateur de comics, petite auto anglaise. César, c'est-à-dire Yves Montand, moins jeune, moins libre, installé dans sa réussite, grosse américaine, puis une Citroën S.M., des voitures selon ses états d'âme.
Yves Montand, donc, avec un rien de trop dans la mimique, le geste, la parole, ce qui va à son personnage exubérant, optimiste, brutal, rusé et enfantin. Cet homme n'est pas habitué à perdre. L'âge, déja est une défaite. Indestructible charme et jeunesse ruinée. Disparue mais encore sensible, comme la lumière après l'effacement du soleil. Le même qu'autrefois (que naguère), mais autre : tel qu'est, à ses propres yeux, un être qui n'est plus aimé par qui il aimera toujours. Vieilli ? Ce ne serait rien : détruit.
L'amour ne se partage pas. Nous n'allons pas au cinéma pour prendre conscience de nos défaites. A moins que le metteur en scène et le scénariste ne nous y forcent. Claude Sautet et Jean-Loup Dabadie n'ont pas cette ambition (ni ce courage).
Amusons-nous donc, puisque les auteurs l'ont voulu. Soyons émus, mais juste assez pour y trouver du plaisir. Aussi bien le film est-il brillant, joli, drôle, vivement mené. Impossible, pourtant, d'éviter que d' anciennes (ou récentes) blessures ne se rouvrent.
L'amour échappe au temps. Pour notre éphémère petite éternité à nous deux, nous nous aimons. C'est pourquoi la rentrée dans le temps qui accompagne une rupture est si périlleuse : comme un retour non contrôlé dans l'atmosphère. Il arrive qu'on en meure ou que l'on ne soit plus vivant qu'en apparence. Personne n'en sait rien. Pas même nous, puisque nous ne sommes plus là.
De grands mots pour un petit film ? Non, puisque Claude Sautet nous les a imposés."
" Le nouveau film de Claude Sautet puise aux meilleures sources du cinéma français : observation, sensibilité, te
" Le nouveau film de Claude Sautet puise aux meilleures sources du cinéma français : observation, sensibilité, tendresse. Et puis, quels acteurs ! Il y a des réussites paralysantes. Le solide métier de Claude Sautet, l'espèce de label de qualité que lui avaient valu Les Choses de la vie pouvaient l'entraîner au cousu main d'une réalisation sans surprise. Or César et Rosalie nous enchantent. Drame, psychologie abstraite, cabotinage de monstres sacrés, autant de risques que Sautet a su conjurer dans une œuvre classique d'allure et qui, pourtant, résiste au classement : émouvante et drôle, forte et subtile, rigoureuse et ouverte.
Classique, certes, l'affrontement qui oppose César, self-made man enrichi dans le trafic des métaux, et le délicat David, dessinateur de comics, pour les yeux verts de Rosalie (...) Aux crescendos d'une situation de crise se substitue la valse-hésitation qui jette l'un vers l'autre, au gré des impulsions et des nostalgies, César, David et Rosalie. Jusqu'à forger entre les deux hommes, au-delà de la rivalité, cette complicité joueuse, cette camaraderie du cadet et de l'aîné où s'exprime à nouveau, après Classe tous risques, le goût de Sautet pour l'amitié. L'amitié, ce sont les bourrades au comptoir du zinc, la pêche en commun, la langouste partagée.
Aux coups de gong des péripéties, Sautet préfère les menues touches du quotidien. Cette sensibilité de l'observation le rattache à une veine bien française, celle de Renoir, de Grémillon, de Becker. Renoir des agapes : César mord son sandwich matinal, comme toute sa vie, à belles dents. Grémillon des fêtes : la rumeur d'une noce emplit la séquence d'ouverture. Becker des métiers bien faits : bande dessinée ou chaudronnerie, cela sent le « boulot-boulot, menuise-menuise » de l'atelier ou du chantier. Mais c'est, ici, Renoir fébrile, ou Becker tétanisé. Le film est constamment tendu par un dynamisme sec que Sautet, à ses débuts cinéaste d'action, a hérité des modèles américains.
Sans perdre ses nuances, le récit psychologique s'allège chez lui de tout empois littéraire. En retrouvant d'abord les évidences du comportement. Plus de « caractères » abstraits, mais le tissu bien dru des gestes et des mimiques. Dans l'excitation rieuse des joutes de Sète, l'enfant de Rosalie passe des bras de David à ceux de sa mère, puis de César. Tout est dit : l'exubérance de Rosalie, l'effacement de David, la vitalité de gagneur de César.
Sète n'est pas là pour le folklore. Jamais figée, l'« autopsie » des sentiments se déploie dans l'espace des lieux. Elle a le mouvement des quêtes à tombeau ouvert, des escapades, des queues de poisson rageuses sur la nationale. Ou la douceur étale d'une grève de Vendée, quand commence, sur fond de vacances iodées, la sérénade à trois.
Dans ces alternances de rythme, Sautet, virtuose du montage, manifeste son sens aigu de la construction. Détaillant le tempo d'un poker nocturne, ou sautant par-dessus les années, il joue de la durée avec une rigueur musicale. Pareille partition exige de pousser à bout les atouts physiques du comédien.
L'éclat vigilant de Romy Schneider, le charme laconique de Sami Frey font merveille. Ils pâlissent, tout de même, devant l'interprétation d'un Yves Montand au meilleur de son talent. Projetant dans le personnage sa dégaine de prolo et son aura de sympathie, il insuffle un naturel saisissant au plébéien César. César qui pleure et César qui rit. Carré dans sa baignoire ou crispé sur son volant. Chantant du Bach ou hurlant sa rage. Avec sa faconde de camelot, ses coups de sang, ses effondrements de gosse paumé. Colères court-circuitées de faux calme, voltes sournoises des mains, mines de hâbleur désarmant, on déguste là un savoir-faire très discipliné par l'habitude du one-man show. Mais qui ne craint pas de s'infliger les stigmates de la détresse : pattes d'oie, yeux gonflés, menton bleu de barbe. Les petits matins de l'amour malheureux. La somptueuse banalité, en somme, des choses de la vie."
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