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Huit ans après la disparition de Cassandra, des indices troublants semblent indiquer qu'elle est vivante. Son père décide de prendre les choses en main...
Huit ans après la disparition de Cassandra, quelques indices troublants semblent indiquer qu'elle est toujours vivante. Alors que la police enquête sur son potentiel enlèvement, son père, Matthew, rongé par la culpabilité, décide de prendre les choses en main... Présenté en Sélection officielle à Cannes en 2014
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" Lors de sa présentation en compétition officielle lors du dernier Festival de Cannes, beaucoup se sont interrogés sur l’opportunité de la
" Lors de sa présentation en compétition officielle lors du dernier Festival de Cannes, beaucoup se sont interrogés sur l’opportunité de la présence d’un film comme Captives dans ce qui est censé être un florilège de la crème de la production cinématographique mondiale. Quelques mois plus tard, ce petit film en apparence mineur d’un cinéaste que personne n’attend plus depuis longtemps mérite d’être vu loin de la caisse de résonance cannoise : on se rend compte avec une pointe de déception que celui-ci aurait au moins autant mérité l’engouement critique suscité par d’autres, dont la pérennité restera à discuter dans quelques années. Est-ce dû au sentiment de déjà-vu qui se dégage de ce thriller neigeux doublé d’un drame familial racontant la disparition d’une petite fille, et les conséquences de ce drame, étalées sur une décennie, sur sa famille et les flics chargés de l’enquête ? Loin d’être une énième variation sur un thème déployé avec plus ou moins de brio dans des succès comme Millenium – Les hommes qui n’aimaient pas les femmes et Prisoners, Captives resserre son étau avec une finesse et une mélancolie que l’on n’avait plus vues chez Atom Egoyan depuis son plus beau film, De beaux lendemains, en 1997.
Si le titre français évoque plusieurs captives, c’est moins pour faire référence aux autres disparues (essentiellement hors-champ, et l’on n’en dira pas plus pour ne pas éventer les nombreux rebondissements du film) que pour rendre compte des émotions de l’ensemble des personnages qui, des parents de la fillette aux policiers acharnés qui tentent de résoudre l’énigme de sa disparition, sont véritablement prisonniers de leur passé, de leur culpabilité, de leurs préjugés ou de leurs pulsions (...)
Egoyan et son co-scénariste David Fraser déploient un canevas qui repose moins sur le suspense propre à l’enquête (on sait d’ailleurs dès les premières minutes ce qui est arrivé à la gamine) que sur les conséquences dramatiques du kidnapping sur tous ceux qui y sont liés, de près ou de loin. Les décors enneigés du Canada, loin d’être une toile de fond opportuniste, matérialisent parfaitement l’état d’esprit des personnages : tout le monde semble paralysé par le drame, étouffé par l’avalanche de réactions en chaîne qui s’abattent sur leurs vies tranquilles. Dans De beaux lendemains déjà, la mise en scène feutrée d’Atom Egoyan s’accommodait fort bien des paysages enneigés qui encerclaient ses personnages ravagés par le deuil et la culpabilité. On retrouve ici avec joie l’exceptionnel talent de conteur du cinéaste, pudique mais précis, jamais lyrique mais d’une bouleversante empathie pour ses héros abîmés, y compris les plus contestables, et ce goût pour le mystère, les zones d’ombres : personne ici n’est épargné, des parents éplorés au kidnappeur aux motivations incertaines, en passant par la victime tiraillée par son syndrome de Stockholm.
Toute la beauté de Captives réside dans cette indicible mélancolie qui irrigue tous les pores du scénario et que la mise en scène d’Atom Egoyan sait magnifier en ne cherchant jamais à surexploiter une intrigue pourtant plus maline que son pitch ne laisse supposer. Rien n’est jamais surligné, et le réalisateur a l’intelligence d’effleurer la question de la cyber-pédophilie de façon très peu démonstrative, de ne pas tenter de sonder la psyché du monstre (exercice qui aurait été ici aussi casse-gueule que vain) et de ne pas chercher à approfondir le lien qui unit la victime et son bourreau : en une poignée de scènes, de détails infimes, tout est dit du caractère monstrueux de ce qui s’est joué et continue de se créer hors-champ. La dextérité avec laquelle se déploie l’intrigue policière, pourtant riche en coups de théâtre dans son dernier tiers, n’en est que plus sidérante, et les pièces du puzzle finissent par s’assembler pour composer un tableau qui émeut par la sérénité qui s’en dégage. On pourra regretter que le dénouement soit un brin expédié (peut-être est-ce le revers de cette mise en scène qui semble fuir les effets spectaculaires comme la peste), mais on n’est pas près d’oublier les premiers pas hasardeux, puis de plus en plus sûrs, de cette silhouette gracieuse qui glisse vers nous sur la glace. "
" Il y a bien sûr quelque chose de l’affaire Natascha Kampusch dans l’histoire de cette fillette, enlevée puis séquestrée pendant huit ans p
" Il y a bien sûr quelque chose de l’affaire Natascha Kampusch dans l’histoire de cette fillette, enlevée puis séquestrée pendant huit ans par un mystérieux geôlier. L’action se déroule dans l’immensité neigeuse de l’Ontario. Deux couples, celui des parents (avec un Ryan Reynolds étonnamment épais) et celui des enquêteurs (Rosario Dawson en sourdine, et pourtant au sommet de son animalité), traquent encore la piste du kidnappeur de la petite Cassie.
“ Huit ans après ” : c’est dans ce point-virgule inévitable, posé peu après la séquence de l’enlèvement, que réside la belle arythmie décharnée de Captives. Un film d’enquête débarrassé de tout sentiment d’urgence, qui ne travaille que sur des personnages éreintés, morts vivants, s’accrochant sans trop d’espoir à une investigation de routine. Poser quelques avis de recherche, quadriller un quartier : chaque geste est ainsi lourd d’avoir été mille fois répété, tandis que deuil et enquête se fondent peu à peu dans le même engourdissement (...)
Jamais le film, enrobé dans sa rétention, ne vient nous déferler dessus, libérer toutes ses perversions étouffées. Mais dans cette rétention, Captives, sans non plus rivaliser avec Chantal Akerman (La Captive, 2000), tire sa meilleure carte. En fait, il porte bien son nom (et notez l’accord au pluriel) : avec ses couples anéantis par huit ans d’échecs, le film d’Egoyan est surtout un casse-tête chinois où chacun est le séquestré d’un autre, où le revers de la captivité n’est jamais la liberté, mais le délaissement. Un thriller claustrophobe, certes, mais qui a l’idée de redessiner constamment les murs de sa cage. "
" Egoyan tire la radiographie glaciale d'un monde dans lequel le mal a triomphé. En silence, sans crier gare, les ténèbres ont pénétré chaq
" Egoyan tire la radiographie glaciale d'un monde dans lequel le mal a triomphé. En silence, sans crier gare, les ténèbres ont pénétré chaque strate de la société, à l'image du fantomatique réseau qui hante le film et anticipe les actions de la police ou de ses victimes collatérales.
Le scénario s'attarde ainsi en profondeur sur cette amicale d'ogres en costards, tantôt clownesques, invisibles ou terrifiants. Ni l'enquête, ni la détermination d'un père au bord de la crise de nerf ne peuvent ici entamer la terrible dynamique établie par le réalisateur, qui se joue du public ainsi que de ses personnages au gré d'intelligents allers-retours temporels. Manipulation, pièges et doutes s'immiscent dès lors dans ce récit en apparence bien huilé, dont la conclusion optimiste se révèle un ultime leurre, retors et désespéré. L'angoisse distillée le long du récit s'incarne à merveille dans le démiurgique Kevin Durand. Il détourne le cliché traditionnel du bad guy diabolique, dont les multiples visages et les obsessions incarnent parfaitement une époque où les écrans d'ordinateurs ont engloutis jusqu'aux plus infimes de nos secrets.
À l'inverse du récent Prisonners, dont les thèmes, l'univers ou encore les personnages peuvent sembler voisins, Captives se révèle d'une sobriété et d'une densité à toute épreuve. Egoyan ne s'égare jamais, préférant tisser une toile vertigineuse, qui génère sur le spectateur une onde de choc à retardement dont l'effet se fait ressentir longtemps après la projection. Dans un décor enneigé dont la pureté est un autre terrible faux semblant, croit sous nos yeux une vérité difficilement admissible : la cruauté, le vice et la torture ont gagné le monde, contaminé les écrans et conquis le public, clairement assimilé à celui de la salle de cinéma. Et s'il se perd un peu dans la relation entre l'excellent Ryan Reynolds et Scott Speedman, on ne peut que reconnaître l'impressionnante maîtrise de ce lumineux thriller, dont la noirceur saisit jusqu'à l'aveuglement. "
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