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En 2009, Richard Phillips, capitaine du Maersk Alabama, un navire de la marine marchande américaine, est pris en otage par des pirates somaliens.
En avril 2009, le capitaine Richard Phillips et son équipage sont attaqués par des pirates somaliens sur le Maersk Alabama, un navire marchand américain, tandis qu'il fait route vers l'Afrique. Ses assaillants, menés par Muse, n'arrivant pas à prendre le contrôle du navire, ils quittent le bateau à bord d'un canot de sauvetage et emmènent Phillips avec eux. Les pirates réclament une rançon pour sa libération et de longues négociations sont engagées par les militaires américains afin de libérer l'otage. Pendant ce temps, au large des côtes somaliennes, un face-à-face entre Phillips et Muse s'engage...
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"La production d’adrénaline est une spécialité de Paul Greengrass, qui n’en finit pas d’explorer les ressources de la caméra à l’épaule, co
"La production d’adrénaline est une spécialité de Paul Greengrass, qui n’en finit pas d’explorer les ressources de la caméra à l’épaule, coursant des personnages stressés dans des situations que personne ne souhaite particulièrement vivre. Dans Vol 93, il nous permettait de ressentir le genre d’émotions qui percutent le passager découvrant que des terroristes d’Al-Qaeda sont en train de détourner l’avion pour une mission suicide un certain 11 septembre. Capitaine Phillips est à nouveau un récit de prise d’otages, ici en haute mer, dans la zone de l’océan Indien où sévissent les pirates somaliens. Le scénario s’inspire du récit du capitaine Richard Phillips, dont le navire en avril 2009 fut coursé et abordé par quatre Somaliens en armes qui, au terme d’une razzia ratée, prirent la fuite dans un canot de sauvetage et le gardèrent prisonnier dans l’espoir d’en tirer une rançon.
Tom Hanks interprète le rôle-titre, et il est devenu imbattable dans la capacité à interpréter l’Américain moyen qui fait le job et réserve, derrière sa façade de banalité grisonnante, des ressources d’héroïsme calme et de compréhension de l’autre stupéfiante. Greengrass est anglais, ex-journaliste, il a la culture du direct et du reportage coup-de-poing. Il fait toujours mine de saupoudrer ses films d’un peu de gauchisme géopolitique, c’est-à-dire que l’assaillant, qu’il soit un arabe islamiste (Vol 93), un afghan occupé (Green Zone) ou un pêcheur africain devenu hors la loi mafieux (Capitaine Phillips), est traité avec quelques nuances que, peut-être, d’autres cinéastes plus à droite ne prendraient pas la peine d’avoir. C’est, en tout cas, ce que l’on se raconte, même si les films de Greengrass démontrent une fascination pour le pouvoir américain, pour son armée, pour ses forces d’intervention et son matériel logistique ultrasophistiqué. La représentation des Somaliens, roulant des yeux féroces et habillés de vêtements en haillons et crasseux d’un côté, et celle du staff du navire, propre et bien nourri, mais visiblement terrifié, ne cache pas de quel côté se situent ceux qui pensent, écrivent, financent et mettent en scène une telle reconstitution de faits divers. Alors, bien sûr, on est scotché à son siège pendant plus de deux heures, et Hanks tente de toute évidence de décrocher un oscar pour la grande scène du type sain et sauf, mais en profond état de choc.
Reste que Greengrass a été obligé de répondre aux critiques qui ont surgi à la faveur de la sortie du film aux Etats-Unis. Une dizaine de membres de l’équipage du Maersk Alabama poursuivent en effet le véritable capitaine Phillips pour des manquements graves aux consignes de sécurité. Sous couvert d’anonymat, ils décrivent un homme arrogant qui n’avait pris aucune disposition particulière. Dans la même période, 16 porte-conteneurs avaient été abordés dans la zone et 8 avaient fait l’objet de prises d’otages. Greengrass et son scénariste affirment avoir fait une grosse enquête de terrain pour être au plus près de la vérité. Le seul pirate ayant survécu à l’attaque militaire pour libérer Phillips, Abduwali Muse, purge aux Etats-Unis une peine de trente-trois ans de prison."
"Le cinéma américain s'est fait une spécialité des face-à-face entre les bons Américains, ou supposés tels, et les ennemis – ou supposés te
"Le cinéma américain s'est fait une spécialité des face-à-face entre les bons Américains, ou supposés tels, et les ennemis – ou supposés tels – du peuple américain, qu'ils soient indiens, soldats japonais, agents soviétiques, terroristes islamistes…
Au rayon des thrillers, il est un cinéaste (anglais) qui s'est fait une spécialité des films décrivant « le monde en action ». Il s'appelle Paul Greengrass, on lui doit quelques bijoux comme, par exemple, les épisodes 2 et 3 de la saga de Jason Bourne (La Mort dans la peau, La Vengeance dans la peau). Il a également réalisé Vol 93, un film consacré à l'un des avions détournés le 11 septembre 2001, sans oublier Bloody Sunday, qui relatait un épisode dramatique du conflit en Irlande du Nord, et Green Zone, un film très critique sur l'occupation américaine en Irak.
Réalisateur de fictions, Greengrass fit ses premières armes comme documentariste, en particulier pour la série « World in Action ». Autant dire que l'actualité, il connaît. Et que ses films n'ont pas grand-chose à voir avec la vulgate néoconservatrice. Autre caractéristique de ce cinéaste, un goût certain pour les héros solitaires (Jason Bourne, interprété par Matt Damon), et pour les huis clos (Vol 93).
Dès lors, on imagine facilement quelle fut sa réaction lorsqu'il lut A Captain's Duty : Somali Pirates, Navy Seals, and Dangerous Days at Sea, le livre écrit par Richard Phillips et Stephan Talty. Le récit de la capture, en avril 2009, d'un navire de marine marchande américain, le Maersk-Alabama, par quatre pirates somaliens. A bord se trouvaient 20 marins non armés commandés par Richard Phillips. Le navire, qui ralliait Salalah (sultanat d'Oman) à Mombasa, transportait des centaines de conteneurs, dont certains, remplis de nourriture, étaient estampillés « Programme mondial alimentaire des Nations unies ».
L'histoire était d'autant plus intéressante que le chef des pirates, un certain Abduwali Abdukhadir Muse, était lui-même un pêcheur somalien très pauvre, confronté à la diminution des ressources liée à la surpêche industrielle, en particulier européenne.
« Relax, capitaine, relax. C'est juste du business. Pas Al-Qaida. Vous arrêtez le bateau », dira ce dernier au capitaine Phillips au moment d'arraisonner son navire. Nous n'en dirons évidemment pas plus. Paul Greengrass a réussi un thriller maritime palpitant, un de ces films à vous donner le mal de mer tellement tout semble « vrai ».
Le héros, c'est évidemment le capitaine Phillips, magistralement interprété par Tom Hanks. Oscar du meilleur acteur en 1993 pour son rôle dans Philadelphia, de Jonathan Demme, et en 1994, pour Forrest Gump, de Robert Zemeckis, il pourrait bien réaliser en février 2014 la passe de trois. Les paris sont ouverts.
Difficile d'imaginer, au début du film, alors qu'il est encore dans le Vermont et que sa femme le dépose à l'aéroport, qu'il va connaître une semblable aventure. Barbichette grise, fines lunettes cerclées, Eric Clapton en fond sonore, a priori pas vraiment le genre à risquer sa peau au large des côtes somaliennes. Très vite pourtant, on comprend que le bonhomme est un professionnel, un type courageux, plein de sang-froid.
Face à lui, quatre Somaliens plus ou moins déterminés, pauvres hères embarqués dans une histoire qui les dépasse. Pendant que leurs commanditaires sont à terre, bien peinards, ils tentent l'impossible pour toucher le jackpot. Comme souvent chez Greengrass, l'action tient lieu de propos. Contexte géostratégique, enjeux économiques, hyperpuissance américaine, rien n'est omis, le spectateur est aussi un citoyen que l'on se doit d'informer.
Un mot pour finir sur la réalisation, hyperefficace : si dans Gravity, le film d'Alfonso Cuaron, on a l'impression d'être en apesanteur dans l'espace, là, c'est en haute mer que l'on croit être. L'US Navy n'est pas loin, mais rien y fait : ballotté par les flots, surtout lorsque l'on se retrouve à bord d'un canot de sauvetage (là encore, on n'en dira pas plus tant le huis clos est réussi), on s'accroche à son fauteuil comme à une bouée de sauvetage.
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