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Deux hommes fatigués des femmes s'installent dans un village perdu où ils goûtent aux plaisirs de la vie. Mais un escadron d'amazones nymphomanes arrive...
Deux hommes, exténués par les femmes, abandonnent tout pour aller s'installer dans un village perdu. Ils y rencontrent un curé truculent et soiffard qui les rappelle aux plaisirs simples de la vie. Bientôt, leur exemple inspire des milliers d'hommes et des cohortes de mâles déboussolés quittent alors les villes, fuyant l'hystérie féministe des années 1970. Mais arrive un escadron d'amazones nymphomanes. #Ce film est précédé d’une préface de Jérôme Wybon, réalisateur de documentaires sur le cinéma et consultant dans l’édition vidéo de films de patrimoine.
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"Calmos touche à un sujet délicat : « Mon film, dit Blier, vient à un moment où l’on parle bea
"Calmos touche à un sujet délicat : « Mon film, dit Blier, vient à un moment où l’on parle beaucoup de libération de la femme, d’égalité entre les sexes, etc. Il était donc normal, et sain, qu’on en parle avec humour, et avec une totale mauvaise foi. » Au nom de la défense de la femme, au nom du bon goût, le film sera accusé de misogynie. « C’est déjà fait », dit Bertrand Blier, avec un sourire.
Or, rien de plus faux. Il est vrai que le réalisateur manie l’humour à la hache et pousse la caricature à l’extrême. (...). Mais cette frénésie de tout railler, de ne jamais laisser percer un bon sentiment, n’est-elle pas une pudeur ? Pour faire ce film, il fallait une grande tendresse pour les femmes. Finalement, sous la farce, c’est d’amour qu’il s’agit. (...)
Comme Marco Ferreri, Bertrand Blier est un moraliste qui ne laisse rien au hasard. La photo, signée Claude Renoir, et les décors de Jean André sont superbes. Quant à Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort, ils trouvent des rôles taillés à leur démesure. II faut les avoir vus (...).
Entre le cauchemar et l’humour provocateur, Calmos est un film défouloir. Rires jaunes, fous rires et sourires sont convoqués. Misogynie ? « Non, dit Bertrand Blier. Tout bien pesé, Calmos est un hymne à la femme. »"
POUR " Plutôt que cette guerre des sexes, dont le scénario de Calmos donne une image grossie mais non grossière,
POUR
" Plutôt que cette guerre des sexes, dont le scénario de Calmos donne une image grossie mais non grossière, le film de Bertrand Blier a déclenché la bataille de l’humour — précisons : du sens de l’humour et de ses limites. Lesquelles sont hélas beaucoup plus étroites qu'on pouvait le penser, et le craindre, au sein d’un milieu considéré a priori (mais au fait, pourquoi donc ?) comme ouvert. Mais, puisqu’il faut que la critique soit ouverte ou fermée, constatons une fois de plus que, sur le phénomène Calmos, elle se révèle singulièrement, désespérément, sottement close ! Refusant de juger le film pour ce qu’il est d’évidente, d’aveuglante manière — c’est-à-dire une fable fantastique —, féministes, catholiques et autres moralistes pisse-froid choisissent avec une superbe mauvaise foi ou une navrante imbécillité de prendre Calmos au premier degré.
(...) Le propos est malheureusement trop connu, qui rappelait à Claude Chabrol qu’en 1960 ses Bonnes Femmes avaient suscité le même type de réactions incontrôlées et de jugements inconsidérés, en particulier sur ce terme de « fasciste » manié avec une légèreté plus que dangereuse. Mais il est grave que soit dissimulée à ce point la réalité d’un argument bien plus nuancé que la grosseur de la farce ne le laisserait croire au premier abord, et la portée d’une fable dont l’excès même arrive à signifier radicalement le contraire de ce dont on l’accuse. Et puisqu’il est surtout question de misogynie dans cette querelle, il suffit de souligner le résumé objectif du scénario pour faire apparaître que le propos est autre — certainement plus vaste mais au fond plus désespéré : les deux héros si peu héroïques (ils ne font que se sauver d’un bout à l’autre de l’histoire !) fuient la femme, certes, mais en même temps la société, la civilisation, le travail, les obligations, les responsabilités.
Remplaçant tout cela essentiellement par deux, trois valeurs qui en valent après tout bien d’autres : la bouffe et la nature, la paresse et le grand air. Affirmer que ces mâles considèrent que « la bouffe c’est mieux que la femme », c’est donc trahir l’esprit du film de Bertrand Blier dont les personnages ne font que transférer leur inappétence du sexe sur un appétit moins fatiguant à satisfaire !
(...) Parfaitement dans la continuité thématique des Valseuses, Calmos prend, sur le même thème de l'errance et du refus, une dimension bien plus forte. Grâce d’abord à la superbe de ces deux grands comédiens que sont Rochefort et Marielle (mais aussi Pieplu, et Bernard Blier, et Pierre Bertin dans des rôles secondaires admirablement campés, sans oublier la remarquable composition de Brigitte Fossey, en bourgeoise épouse/putain), puis grâce au mouvement d’un scénario qui décolle sans cesse pour surprendre le spectateur, le film revêt un souffle dans la démesure, un lyrisme dans l’excès, une ampleur dans le fantastique qui sont dignes des meilleurs cinéastes italiens.
Pas d’autre exemple dans notre production d'une telle réussite dans un genre par ailleurs difficile à contrôler : la parabole de morale-fiction. Avec un sens de la provocation dépassant un mauvais goût assumé comme tel qui balaie toute notion de vulgarité et de grivoiserie pour atteindre à la saine gaillardise, au verbe haut, à l’image charnue, à la santé joviale d’un Rabelais de la pellicule ! Et, ce qui personnellement me touche finalement davantage encore, avec cette façon désespérée d’aimer la vie, de chanter le plaisir d’un verre sous la tonnelle, d’un repas entre amis, d’un petit matin en pleine campagne... Le rire, mais au bout la vieillesse, la mort, cette forme suprême et définitive de l'inappétence : le sujet précisément de Calmos. Quel beau sujet !"
Guy Braucourt
CONTRE
" Puisqu’il est dit élégamment dans Calmos que les femmes « ont plus d’un tour dans leurs ovaires », je me sens le devoir d'élever une voix ovarienne contre ce film ignoble. La défense du film par Guy Braucourt repose sur deux données : 1) les hommes du film sont aussi mal traités que les femmes ; 2) les hommes du film n’éprouvent pas de dégoût pour les femmes mais une certaine inappétence. Or : Il ne faut jamais perdre de vue une donnée essentielle du ressort cinématographique : les vedettes, comiques ou tragiques, ont toujours notre sympathie, quelles que soient les horreurs qu’on leur fait dire ou commettre.
Les « comiques » J.-P. Marielle et J. Rochefort fonctionnent comme des délégués du public (on le voit au fait que le public rit en salle dès la première apparition de Marielle avant qu’il ait sorti son pâté de foie) à qui on pardonne d’avance puisqu’on se pardonne à soi-même. Il en est ainsi de tous ceux qui, consacrés vedettes, sont moralement quasiment inatteignables. A cet égard, le seul personnage du film à qui s’applique le « mauvais traitement » du metteur en scène est le « mouton de Panurge » de la séquence des hommes qui prennent le maquis. Comme c’est un acteur inconnu, son panurgisme est effectivement dépeint avec cruauté. Il est Monsieur-Tout-le-Monde. Ce que ne peuvent être Marielle et Rochefort.
Le terme « inappétence » plaît à Braucourt parce qu’il est peu usité. Soit. Il date du XVIe siècle mais il veut dire ce qu’il veut dire : « défaut d’appétit ». Je pense que Braucourt devrait être d’accord avec moi. L’inappétence des deux héros du film pour les femmes est inversement proportionnelle à leur appétit pour la bouffe. Tout pour le saucisson à l’ail, le fromage de tête, la blanquette, les flageolets et la charlotte aux pommes. Rien pour le vagin, enfin ce « machin noir qu’elles ont entre les jambes » comme dit Rochefort. Autrement dit, leur appétit perdu pour la chair fraîche n’a d’égal que leur appétit trouvé pour la (bonne) chère.
La bouffe, c’est mieux que la femme. Donnée bien française à laquelle Braucourt ne peut adhérer si l’on doit croire ses autres écrits où il fait profession d’aimer les femmes ! A moins que, lui aussi, comme l’enfant de chœur du film qu’on arrache du sein d’une fille et à qui on donne un gâteau, réponde à la phrase : « alors, t’as toujours envie de tripoter la Claudine ?» — « Non, je préfère la charlotte » (aux pommes).
La seule chose qui m’échappe, c’est que Calmos ait fait rire Braucourt ! Le critique qui met deux étoiles à Sous les pavés la plage et trois à Jeanne Dielman doit avoir plus d’un tour dans sa bourse..."
Claire Clouzot
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