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Une terrible guerre des gangs, menée par des enfants à coups de tartes à la crème, ne cesse de faire des victimes, dans le New York des années 20.
Dans le New York des années 20, Roxy Robinson est abattu dans une impasse par une rafale de tartes à la crème. Cet assassinat ne peut que déclencher une terrible guerre des gangs. Les combats sont d'autant plus durs que Dan le Gandin détient l'arme absolue : la mitraillette à crème à répétition. Grâce à cet atout indéniable, il compte bien mettre la ville en coupe réglée. Ce qui ne manque pas de déplaire au plus haut point à son grand rival, Fat Sam, propriétaire d'un cabaret, le «Grand chelem», dont la superbe Tallulah est la vedette. Pour faire tomber son adversaire, Fat Sam engage le séducteur Bugsy Malone...
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"L’idée de génie du réalisateur découle directement d’un désir d’enfant : celui de son jeune fils qui lui demandait, lors des longs trajets
"L’idée de génie du réalisateur découle directement d’un désir d’enfant : celui de son jeune fils qui lui demandait, lors des longs trajets en voiture pour rejoindre la maison de campagne familiale, de lui inventer des histoires de gangsters où les protagonistes seraient uniquement des enfants. Le résultat est d’une fraîcheur et d’une drôlerie réjouissantes. Une parodie-hommage plus vraie que nature, où l’âge des acteurs ne se lit que sur leurs visages juvéniles. Car de dos, de loin, mais aussi dans la façon de s’approprier la gestuelle maniérée des gangsters ou la lascivité exagérée des femmes fatales, les jeunes comédiens sont les parfaites répliques de leurs aînés. Rythme effréné, codes du genre repris et adaptés aux enfants (les mitraillettes sont des fusils à crème pâtissière, les voitures sont à pédales mais avec bruit de moteur réel, les whisky sont des sirops colorés…), décors et costumes typiquement années vingt : tout est reconstitué minutieusement, dans les studios Pinewood, jusqu’à l’accent italo-américain du chef de gang et les réparties bien senties des filles qui ne s’en laissent pas compter. Les références vont de Scarface au Parrain en passant par les films de Fred Astaire. On pense aussi à Some Like it Hot (Billy Wilder, 1959), dans le même esprit de parodie et de détournement tout autant que d’hommage au genre gangster. Gangster, mafia, film noir, Bugsy Malone est aussi une épatante comédie musicale, mettant en scène des talentueuses jeunes danseuses de claquettes et des chansons orchestrées par Paul Williams, compositeur mythique, entre autres, de la bande originale de Phantom of the paradise (De Palma, 1974) mais aussi du générique de La croisière s’amuse! Finalement, en se jouant de la violence des adultes en la mettant en scène avec des enfants, Bugsy Malone reste dans la cour des grands. Il fut sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 1976."
Sarah Elkaïm"L’imagination pouvait errer en toute liberté, tant qu’elle ne violait pas les principes obligés : la consommation de spiritueux est bannie
"L’imagination pouvait errer en toute liberté, tant qu’elle ne violait pas les principes obligés : la consommation de spiritueux est bannie de l’écran. C’est ainsi qu’on voit dans le film Bugsy ou Gros Sam siroter des grenadines d’une grande variété de couleurs. L’adultère ne doit pas être présenté explicitement ni montrés les baisers lascifs. C’est pour cette raison que l’on voit Tallulah ne fixer un baiser sensuel que sur le front de Bugsy, provoquant la jalousie et le désespoir de Blousey. Le code Hays était certainement rédigé par de grands enfants pervers.La violence qui régnait à New-York, dans les ruelles sombres peuplées de voyous, ressemblait parfois à l’horreur de la découverte des voix des comédiens du muet. Les mouvements accélérés des 18 images par seconde du muet, les numéros comiques exécutés à la façon de Laurel et Hardy, le rythme des claquettes dansées à la manière de Ginger et Fred forment une image du cinéma de cette époque, du passage du muet au parlant, en appuyant la métaphore de la jubilation par une plaisanterie enfantine. Les bruitages du film sortent tout droit des vieux films de gangsters : la voiture-bicyclette freine comme une vraie voiture lancée à grande vitesse ; dans la scène du meurtre chez le coiffeur, on entend le claquement des ciseaux, le match de foot à la radio… le tout accompagné par quelques accords de piano menaçants. Le cinéma des débuts du parlant avait beaucoup profité de la « friture » pour tester la ligne. Une des particularités du slapstick était que les acteurs adoraient tourner en dérision leur propre travail. La scène finale, où chacun a le droit à sa tarte à la crème dans la figure, tourne au grand goûter chahuteur. On peut imaginer l’enthousiasme des mômes, à l’écoute du mot « Action ! » du réalisateur. Les règles du jeu posées au début du film : tarte à la figure égal mort, sont cassées : « ça devient ridicule ! », dit le Gros Sam. Tout se termine avec une grande réconciliation. Ce film est resté dans la fraicheur de l’enfance, du cinéma des débuts, de la période du muet, de sa jeunesse. Éden perdu qu’Alan Parker traduit par le cinéma-pastiche des bambins face à la maturité des codes du genre. Un cruel monde d’adultes, vu à travers le prisme fragile du monde de l’enfance, d’où se dégage un rire à peine critique, mais surtout amusé."
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