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Blancanieves raconte une histoire familière, celle de la petite princesse tombée entre les griffes d'une marâtre sadique, sauvée par des nains.
Sud de l’Espagne, dans les années 20. Carmen est une belle jeune fille dont l’enfance a été hantée par une belle-mère acariâtre. Fuyant un passé dont elle n’a plus mémoire, Carmen va faire une rencontre insolite : une troupe ambulante de nains toreros qui va l’adopter et lui donner le surnom de "Blancanieves". C’est le début d’une aventure qui va conduire Carmen vers elle-même, vers son passé, et surtout vers un destin à nul autre semblable…
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"Cette greffe monstrueuse prend avec une vigueur inattendue. En noir et blanc, sans dialogues (et les intertitres sont réduits
"Cette greffe monstrueuse prend avec une vigueur inattendue. En noir et blanc, sans dialogues (et les intertitres sont réduits au minimum), Blancanieves est un exercice de style brillant, qui incite à accorder au réalisateur Pablo Berger (auteur, jusqu'ici, d'une aimable comédie, Torremolinos 73) une estime inattendue. D'autant que l'exercice de style laisse peu à peu la place à un authentique mélodrame, paroxystique, servi par des acteurs étonnants et la partition d'Alfonso de Villalonga."
"On ressent le plaisir que Pablo Berger a pris à transposer délicatement les éléments du mythe, à les inscrire dans un univers qui leur était a priori hostile (la formule des frères Grimm nécessite de grands arbres, des brouillards, des nuits interminables...). Mais aussi à développer des personnages complexes, en donnant aux acteurs des instruments depuis longtemps abandonnés - les regards charbonneux, les grimaces de souffrances, les poses un peu outrées. Maribel Verdu trouve des ressources qu'on ne lui connaissait pas (perversions en tout genre, violence physique) pour faire d'Encarna une créature de cauchemar dont on aimerait rêver toutes les nuits. Daniel Gimenez Cacho (que l'on a vu dans La Mauvaise Education, d'Almodovar, et dans nombre de films mexicains récents) est déchirant de vulnérabilité."
"Tout comme les acteurs savent faire preuve, quand il le faut, d'une retenue que leurs aînés du temps du muet ne connaissaient pas, Pablo Berger ne se contente pas de décalquer les façons des maîtres du muet. Là où Michel Hazanavicius avait puisé dans le répertoire du vieil Hollywood pour The Artist, le cinéaste espagnol revisite le Vieux Continent. Son penchant pour l'expressionnisme apparaît presque constamment, mais aussi pour un cinéma muet espagnol méconnu (on peut voir en ligne La Aldea maldita, beau drame paysan réalisé en 1930 par Florian Rey). Ce qui n'empêche pas Pablo Berger de recourir à des procédés inconnus dans les années 1920 - mouvements d'appareil acrobatiques, grand angle... Il le fait parce que son récit exubérant, qui multiplie les brèves digressions, les inventions visuelles et dramatiques, l'exige, parce qu'il a le souci de faire de l'orpheline devenue matador une héroïne de cinéma. Il y parvient avec brio."
"Le film déploie une plaisante panoplie cruelle avec le personnage gothique de la marâtre, infiniment plus stylé q
"Le film déploie une plaisante panoplie cruelle avec le personnage gothique de la marâtre, infiniment plus stylé que dans les affreuses adaptations américaines de Blanche-Neige."
"On serait aussi tenté de rapprocher cette résurrection du mélo muet avec l’œuvre de Guy Maddin, qui retravaille ces formes archaïques depuis vingt-cinq ans au Canada. Mais Maddin, lui, a toujours été résolument postmoderne, jouant à fond les paradoxes, déconstruisant le récit systématiquement. Tout le contraire de Berger, artisan obsédé par la perfection de sa reproduction. Dans le cadre de cette imitation, il se permet heureusement des notations très contemporaines. Et en décrivant de manière très documentée les rituels de la corrida, il la tourne égalementen dérision. Le personnage de Carmen (une femme torero, quelle hérésie !) a une portée féministe inconnue dans le cinéma des années 20."
"Dans le fond, Berger est proche de son compatriote Almodóvar (lequel a également titillé l’imagerie de la corrida dans Matador), mais il élude la provocation sexuelle. Il n’approfondit pas le thème de la paralysie du père ni celui des relations assez troubles de Carmen avec les nains qui en ont fait leur égérie et vivent avec elle. Trop de retenue dans la fantaisie… Réserves balayées par le finale onirique dans un cirque, où une Blanche-Neige morte-vivante se mue en Belle au bois dormant. Par cette symbiose magique entre l’univers forain, typique de Browning, et le conte de fées, Berger transcende son second degré aimable et sa méticulosité formelle."
"Il décolle de l’imitation pour aboutir in extremis à une vraie féerie poétique. Cette fin envoûtante et belle, aux antipodes des clichés, donne toute sa saveur à ce mélodrame en noir et blanc contrasté et haut en couleur."
"Des trois versions de Blanche-Neige tournées l’année dernière, celle-ci est de loin la plus inventive, la
"Des trois versions de Blanche-Neige tournées l’année dernière, celle-ci est de loin la plus inventive, la plus audacieuse et la plus exaltante. La plus risquée aussi puisqu’il s’agit d’un film muet en noir et blanc. Mais contrairement à The Artist, qui revisitait cette forme d’expression oubliée avec respect et application, le film de Pablo Berger la revitalise avec un dynamisme extraordinaire, tant par le récit, qui nous mène de surprises en ébahissements, que par la forme, extrêmement forte et maîtrisée."
"Bien que située au débutdu XXe siècle, cette transposition du conte des frères Grimm a des connotations très modernes. Alors qu’une série de hasards amène Carmen/Blanche-Neige à affronter des taureaux dans l’arène (en compagnie de sept toreros nains !), elle assume l’héritage de son père et contribue à redéfinir le rôle de la femme dans la société espagnole. C’est non seulement un défi à une tradition machiste, mais également au pouvoir corrompu qu’incarne la marâtre (Maribel Verdú, incroyable), dont les penchants SM et le narcissisme exacerbé résonnent de manière très contemporaine. Le cinéaste espagnol a manifestement assimilé les enseignements des grands maîtres du muet (Lang, Murnau), tout en empruntant des éléments à Buñuel et à Browning lors de ses incursions dans le monde du spectacle, peuplé de ses inévitables freaks. Beau et cruel jusqu’à la dernière larme, ce conte de fées sorti de nulle part est l’une des meilleures surprises de ce début d’année."
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