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Fatima profite d'un moment calme pour fumer en cachette,fatiguée de son mari violent.Alors qu'elle vient de rouvrir son hammam,une jeune fille surgit en pleurs.
Fatima profite de quelques instants de calme pour fumer en cachette, fatiguée de son mari violent. Alors qu'elle vient de rouvrir son hammam, une jeune fille surgit en pleurs. C'est Myriam. Elle lui explique qu’elle est tombée enceinte et que son frère, « déshonoré », menace de la tuer. Fatima décide alors pour la protéger de la cacher dans ce lieu interdit aux hommes. Comme Samia, Nadia et Louisa, chacune de ces femmes se retrouvent au cœur du hammam loin du regard accusateur des hommes.
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Elles sont toutes là, enfin en liberté, les femmes algériennes. Dans la chaleur moite d’un hammam aux murs lépreux, elles suent, bavardent,
Elles sont toutes là, enfin en liberté, les femmes algériennes. Dans la chaleur moite d’un hammam aux murs lépreux, elles suent, bavardent, ragotent, s’emportent, se frottent et, surtout, fument. Sans voile, sans niqab, sans hommes, sans contrainte, elles tirent sur des cigarettes américaines – strictement interdites pour elles, en société. Dehors, les bombes explosent.
La matrone fait le ménage, apporte de l’eau chaude ; la masseuse circule de corps en corps ; et toutes, vieilles et jeunes, grasses et maigres, gaies et épouvantées, toutes parlent d’amour. Mariages ratés, vies brisées, avenir incertain, espoir d’un prince charmant, toute la lyre y passe, dans l’odeur de tabac et d’huile d’argan. Et puis le fascisme islamiste fait irruption…
Il y a, dans le film de Rayhana, un parfum de liberté. C’est la version politique de Femmes (1939), de George Cukor, célèbre film dans lequel une quinzaine de bonnes femmes se croisaient dans un institut de beauté (F. Scott Fitzgerald avait participé au scénario). C’était fielleux et ironique. Chez Rayhana, c’est vif et tranchant. Ces femmes, qui vivent sous une férule dégueulasse, sont des êtres de seconde zone. Baisées comme des chèvres selon l’envie du mari (une scène le montre), désignées par les islamistes comme des ennemies (je cite : "Les femmes sont la racine du mal, cause de la décadence dans le monde, un fléau à mater"), violentées à chaque coin de rue, battues par leur conjoint, comment peuvent-elles exister ?
Rayhana, comédienne et metteur en scène à la troupe nationale de Béjaïa, a écrit cette pièce brûlante, née d’un "besoin urgent et irrésistible", en s’inspirant des femmes autour d’elles. Exilée, elle a tourné ce film dans l’espoir que le message portera. L’important, c’est la puissance de l’œuvre. Ces épouses, ces soeurs, ces mères, qui rient et pleurent dans la vapeur du hammam, sont poignantes, drôles, belles, oui, belles. Cette grand-mère qui raconte qu’elle a été mariée à 8 ans à un homme de trente ans son aîné (qui l’a "consommée") est inoubliable. Cette jeune mariée contaminée par la furie islamiste est terrible. Histoires de tous les jours à Alger.
Et, tandis que les peaux mortes tombent avec le loofah, que le silence du ciel se fait assourdissant, le sang coule sous le poignard des barbus. On sort du film avec une certitude : condamnés par les femmes, les salauds de Dieu iront en enfer.
Ce beau titre a d'abord été celui d'une pièce de théâtre, largement saluée dans la presse, il y a quelques années. En portant son texte à l
Ce beau titre a d'abord été celui d'une pièce de théâtre, largement saluée dans la presse, il y a quelques années. En portant son texte à l'écran, Rayhana n'affiche aucune prétention cinématographique. Mais on sent son plaisir et celui de ses actrices à faire vivre cette réunion de femmes, dans un hammam d'Alger. Le lieu le plus sûr pour griller une cigarette à l'abri du regard des hommes, et pour partager les joies et les peines de la condition féminine musulmane, sur fond de montée de l'intégrisme religieux... Les intentions sont nobles : tirer le film vers la fable et l'hymne aux libertés — de plus en plus sacrifiées. La vérité simple des portraits séduit pourtant davantage. Chaque femme porte une histoire, comme celle que raconte cette grand-mère mariée de force avant même sa puberté... A la violence des expériences s'oppose la douceur réparatrice du hammam. Mais cet univers si féminin garde une âpreté. Elle se lit sur les visages de Hiam Abbass, Biyouna ou Nadia Kaci, comédiennes dont le tempérament fait merveille pour dire, sans aucune sensiblerie, le courage des Algériennes. Et leur endurcissement.
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