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Il a grandi
dans le système soviétique avant d’assister,
devenu adulte, à son effondrement. Puis à puis à
l’émergence du grand chaos créé par les
« nouveaux Russes », nouveaux riches sans
scrupule adorateurs du dieu dollar.
Tous ses films peignent cette
mutation de l’URSS post-stalinienne en Russie de toutes les
corruptions… Il débute fortissimo, avec un « film
coup de poing » : Taxi blues (1990), une farce qui
nous entraîne dans les bas-fonds d’un pays déglingué.
Sa noirceur mâtinée de burlesque lui vaut un Prix de la
mise en scène à Cannes.
Formé à l’école
documentaire, Lounguine filme de plain-pieds avec la réalité,
sans craindre les gros traits ni la caricature. Comme dans Luna Park
(1992), où il suit une bande de
loubards fascisants qui se sont donné pour mission de soigner
les plaies béantes de leur patrie.
La Noce (2000) nous emmène dans une petite ville minière où une jeune fille poursuivie par un mafieux, épouse un mineur sans le sou. Vodka à flots, alternance de romances sentimentales et paillardes. Certains parlent de clichés. Mais c’est la Russie elle même qui est devenue un gigantesque cliché, où règnent l’absurde et la folie, où la corruption est un fait acquis, entré dans les mœurs et où ses personnages, portés par un appétit de vivre décuplé par le fait d’être au bord du gouffre tentent de survivre. On peut trouver qu’il force parfois la note, mais la vérité n’est certainement pas très loin de ses visions spectaculaires.
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