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Née en 1948, à Toulouse, Marie-Claude Treilhou collabore aux revues Cinéma et Art Press de 1974 à 1977 après une licence de philosophie et d'histoire de l'art.
Faisant partie des proches du cinéaste Paul Vecchiali (elle est deuxième assistante sur Corps à coeur-1978 et elle apparait figitivement, en tant qu'actrice dans plusieurs de ses films), elle réalise grâce à lui son premier long-métrage, Simone Barbès ou la vertu (1979) qui observe le quotidien d'une ouvreuse dans un cinéma porno, sans caricature mais avec un certain humour. Cet humour et son regard tendre envers tous les personnages et toutes les personnes qu'elle filme (Treilhou alterne documentaire et fiction) lui permet d'aborder les sujets les plus délicats.
Car, à travers toute son oeuvre, c'est la solitude qui apparait comme fil rouge, mais avec, à chaque film, comme la proposition de suivre quelques chemins qui pourraient rompre l'isolement. Dans L'Ane qui a bu la lune (1987), ce sont les contes et les conteurs qui figurent l'espoir d'enchanter la vie, trop souvent monotone. Dans Le Jour des rois (1991), les chamailleries de trois soeurs vieillissantes (Danielle Darrieux, Micheline Presle et Paulette Dubost) se transforment quasiment en parties de plaisir... et raison de vivre ? Dans son savoureux documentaire Il était une fois la télé (1986), c'est la "petite lucarne" qui permet de s'évader (pourtant...) et dans Les Métamorphoses du choeur (2003), autre documentaire, c'est en répétant et en chantant dans une chorale que l'on cherche un nouveau souffle.
Marie-Claude Treilhou aime ainsi filmer la vie sans apprêt. Des gens simples (une ouvreuse, des retraitées, des villageoises, des petites bourgeoises à la campagne...), des femmes surtout, toujours placées dans des situations ordinaires de la vie mais dont elle veut souligner la fantaisie, la malice, la solidarité... ou les petits ridicules.
C'est ainsi que la réalisatrice, dans Un petit cas de conscience se met elle-même en scène, entourée d'amies cinéastes, devenue pour l'occasion comédiennes, dans un petit conte moral où un le cambriolage d'une maison de campagne devient le prétexte à une remise en cause des amitiés et des idéologies !
Dans le registre "clin d'oeil", Marie-Claude Treilhou apparaît en tant que membre d'une commission du cinéma qui refuse au cinéaste Paul Vecchiali une subvention pour tourner son nouveau film... celui que nous sommes en train de voir : A vot' bon coeur (2004).
Marie-Claude Treilhou fait aussi partie du collectif des Ateliers Varan, ateliers de réalisation et de formation pour les cinéastes auxquels participent Mariana Otero, Claire Simon...
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