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Rien de moins conventionnel, pourtant, ni de moins académique que son cinéma et le succès que ses quatre films ont obtenu n'est le résultat d'aucune complaisance envers le public : des sujets forts, ancrés dans une réalité précisément décrite, mais traités de façon suffisamment ample pour qu'ils atteignent l'intemporalité tout en exprimant leur époque.
L'ingénieur en ressources humaines de son premier film, chargé de "dégraisser" le personnel de l'usine où son père travaille encore, le cadre supérieur licencié de L'Emploi du temps, qui cache sa situation à sa famille en s'inventant une nouvelle activité et se voit entraîné dans un engrenage dramatique, sont des personnages crédibles, porteurs des angoisses et des complexités liées au conditions actuelles du travail.
Vers le sud (2005), dénonciation du tourisme sexuel (montré sous forme inattendue, car pratiqué par des femmes) dans les pays misérables et enfin Entre les murs, recréation remarquable du huis clos entre un professeur et sa classe de collégiens au long d'une année scolaire, complètent ce panorama sans concessions ni manichéisme de l'état des lieux de la société du début du nouveau siècle. On peut attendre beaucoup de ce cinéaste, un des rares en France à pouvoir être comparé à Ken Loach.
D'autant qu'il n'hésite pas à s'aventurer sur des terrains peu familiers... et à s'éloigner de ces marques : en 2011, il adapte la romancière typiquement américaine Joyce Carol Oates. Son roman Confessions d'un gang de filles devient à l'écran Foxfire, un film où l'on découvre un nouveau Laurent Cantet, toujours sensible à l'humanité de ses personnages, oscillant entre pulsions et raison, mais dans un cadre inédit, très référencé et glissant parfois vers l'onirisme.
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