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Hou Hsiao-hsien est né sur le continent chinois, mais il n'a qu'un an lorsque sa famille vient s'installer à Taïwan, où il grandit dans une atmosphère de culture chinoise, littérature et opéra.
C'est sous le signe de ce déracinement, et de l'obsession du pays perdu, qu'on peut lire une partie de la presque vingtaine de films qu'il a réalisés depuis 1980. Sa tétralogie autobiographique, entre 1983 et 1986, revient sur l'exode initial (Un temps pour vivre, un temps pour mourir), ses émotions enfantines (Un été chez grand-père), ses débordements adolescents (Les Garçons de Fengkuei) et le départ vers l'âge adulte (Poussières dans le vent). Il y met au point un style, une manière, très reconnaissables, et dont il ne se départira plus : de longs plans-séquences savamment réglés devant une caméra presque immobile, technique héritée d'Ozu, à qui il rendra un hommage explicite dans Café Lumière (2003).
Mais c'est avec La Cité des douleurs, magnifique évocation de l'histoire de Taïwan occupée, Lion d'or de Venise en 1989, qu'il atteint la notoriété. Une notoriété qui ne lui fera plus défaut : il alterne chefs-d'œuvre (Le Maître de marionnettes, 1993, nouvelle traversée historique de Taïwan, Three Times, 2005, triptyque de rencontres amoureuses en miroir) et très grands films (Good Men Good Women, 1995, Les Fleurs de Shangai, 1998, superbe recréation d'une maison close vers 1900), tous justement récompensés d'un festival à l'autre.
HHH est certainement un des plus grands réalisateurs actuels, parfaite expression de la société extrême-asiatique, comme le prouve a contrario son dernier film, Le Voyage du ballon rouge, tourné à Paris en 2007 : manifestement, l'atmosphère française l'inspire moins que celle de Taipei…
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