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Le 16 septembre 2011, les médias annoncent que Michel Houellebecq a été enlevé. Au-delà de la fiction se dévoile un homme très inattendu...
L'auteur des "Particules élémentaires", "Plateforme", "La Carte et le territoire"... est enlevé en plein jour, en plein Paris. Le voilà séquestré dans une maison mais faisant connaissance avec ses ravisseurs et imposant un rythme bien personnel fait de pauses clopes très régulières et de conversations aux sujets les plus divers, depuis les constructions de Le Corbusier aux techniques de Free fight. Dans un mélange de documentaire et de fiction, Guillaume Nicloux a projeté l'écrivain dans une mise en abîme où l'invention d'un récit croise le portrait d'un écrivain atypique. Un film comme un terrain d'expérimentation, drôle, sincère et ouvert à tous les vents de l'inattendu.
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" La star la plus inattendue de la Berlinale, c'est évidemment lui : Michel Houellebecq, reconverti néo-acteur droop
" La star la plus inattendue de la Berlinale, c'est évidemment lui : Michel Houellebecq, reconverti néo-acteur droopy (...) Le film dont il est la vedette inattendue mais hautement savoureuse s'appelle L'Enlèvement de Michel Houellebecq. Un drôle d'objet filmique, dont le titre ne ment pas : un jour, en rentrant chez lui, Michel Houellebecq est kindnappé par trois pieds nickelés (...)
La vie qui s'organise dans la maisonnée constitue le coeur du film, un syndrome de Stockholm assez gratiné, et c'est la nature comique de Michel Houellebecq, capable d'aphorismes fulgurants et de mimiques popeyesques, qui la rend irrésistible. C'est une étude sur l'altérité, l'écrivain grand fumeur et grand buveur, petite mine de quinqua fripé, lâché chez des non-lecteurs, dont des bodybuilders – le moment où Houellebecq est initié au freefight, avec strangulation triangulaire de son adversaire, le gitan replet, est juste énorme. Leurs discussions pourraient sortir d'un film de Tarantino ou des frères Coen.
On ne sait pas si Michel Houellebeq joue son propre rôle, ou une version amendée de son personnage public, on peine à démêler le vrai du faux : habite-t-il vraiment en haut d'une tour du XIIe ? Peut-être. Croit-il vraiment que Mozart est un nul et que Le Corbusier préfigure les camps de concentration ? C'est possible. Mais peu importe. Ce qu'il dit est singulier, la façon dont il le marmonne – « je n'entends rien », se plaint l'un de ses hôtes – irrésistible.
Il suffit de savoir que son romantisme noir, et aussi son regard sans fard sur la laideur du monde, collent bien à la vision du monde de Guillaume Nicloux. Ainsi, la maison des ravisseurs pourrait être aussi bien le décor d'un de ses propres romans que de l'un des précédents polars du cinéaste. Sa décoration, le no man's land qui l'entoure, ce qui s'y déroule fournirait aussi une bonne représentation de l'enfer. Ou même du paradis puisque le poulet est bon, l'alcool abondant, et que la jolie Farida, la pute du village, vient tenir compagnie au plumitif séquestré. Houellebecq n'y est pas si mal, au fond, et nous non plus à ses côtés. On a dû mal à appeler L'enlèvement de Michel Houellebecq une leçon de vie, mais c'est pourtant un peu ça..."
" La fragilité de Michel Houellebecq, la virilité exhibée de ses ravisseurs – l’un pratique le cultur
" La fragilité de Michel Houellebecq, la virilité exhibée de ses ravisseurs – l’un pratique le culturisme, l’autre la boxe thaï, le troisième est un gitan haut en couleur – dessinent progressivement un motif central du film, à savoir une carte de la masculinité, ses angoisses et ses obsessions, la peur de la solitude : un homme éclate en sanglots en pensant aux enfants qu’il n’a pas eu, Houellebecq se souvient de son père…
Entre Sim, Popeye et Louis-Ferdinand Céline, Houellebecq apporte son humour et son burlesque physique à une pathétique aventure humaine. Nicloux invente une manière originale d’appréhender le portrait filmé d’un écrivain, loin des sentiers battus, en imaginant cette situation de polar déglingué. Au-delà des considérations intempestives, provocatrices et paradoxales de Houellebecq sur tout et sur rien, la politique, l’Europe, l’alcool, la tabagie, le film de Nicloux permet à l’écrivain de se réinventer en acteur comique, avec beaucoup de bonheur et un plaisir communicatif."
"C’est une drôle de mayonnaise qui prend sous les yeux du spectateur, entre les baraqués pieds nickelés, les
"C’est une drôle de mayonnaise qui prend sous les yeux du spectateur, entre les baraqués pieds nickelés, les parents de l’un d’eux, placide couple de personnes âgées, dans un cirque où l’on attend un peu Godot à la bonne franquette. «C’est parti tout seul dans la comédie. J’ai pas choisi. Il y a eu un glissement»,assure le cinéaste.
L’écrivain semble prendre plaisir à dérouler ses répliques avec l’appui bienveillant des autres acteurs, brutes candides qui font le sel du film. «Ce qui est très net, c’est que les trois autres essaient de me montrer qu’ils sont intéressants. Des fois, je me dis que tout le monde a envie d’être un personnage de roman», note Houellebecq. Et quand l’otage veut une fille pour son anniversaire, la prévenante Ginette lui fournit la jeune et fraîche Fatima, on bascule dans une ambiance de prostitution tranquille qui ne déparerait pas dans un de ses romans.
L’objet fini se regarde avec une certaine fascination, sans pouvoir démêler le vrai Houellebecq du faux Michel. «On s’aperçoit qu’en traquant le mensonge, on peut avoir des moments plus probants que quand on cherche la vérité», juge le réalisateur.
«Je crois plus trop à la vie», lance à la fin l’écrivain, qui pour la dernière séquence, a souhaité rouler à 300 km/h sur l’autoroute. Juste avant, il a demandé à rédiger son testament, inquiétant l’équipe du film. Ce singulier docu-fiction pourrait en être un premier brouillon."
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