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Les Marcoux ne se supportent plus. Lorsque que monsieur prend la voisine comme maîtresse et qu'elle amène le provocateur Laszlo, l'implosion est proche...
Les Marcoux, famille de bourgeois richement installés, ne se supportent plus depuis des années. Bien évidemment, la bienséance leur interdit de trop le montrer. Toutefois, lorsque que monsieur prend la nouvelle voisine comme maîtresse, le vernis commence à craquer. Et lorsque cette voisine amène avec elle Laszlo, électron libre, provocateur, qui séduit la fille de la famille, l'implosion est proche...
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"À double tour, selon certains observateurs de 1959, sonnait le glas du cinéma de Claude Chabrol et la Nouvelle Vague, b
"À double tour, selon certains observateurs de 1959, sonnait le glas du cinéma de Claude Chabrol et la Nouvelle Vague, bien présente au générique. « Ampoulé », « maniéré », « pesant », le film a provoqué un concert d’insultes à sa sortie : il reste pourtant assez déterminant dans la filmographie d’un réalisateur que l’on a rapidement estampillé comme l’entomologiste de la bourgeoisie. Ici et comme souvent, il ne révèle pas seulement les mécanismes de la haute société, mais les entremêlements de toute la société, échelonnée, pervertie de toutes parts, et tente d’y trouver un supplément d’âme au travers de la beauté.
À double tour est le troisième film de Chabrol, après Le Beau Serge et Les Cousins : il a retenu du premier la confrontation du sauvage à la beauté, du deuxième l’idée de chute sociale, indéniablement connectée à la décadence morale. Mais ce n’est évidemment pas en moralisateur que Chabrol scrute ce petit théâtre réifié : la force du regard va au-delà de la dénonciation, de la critique ou de l’observation simple. Il entre dans un monde, l’encercle de toutes parts, l’humanise aussi en en soulignant paradoxalement la bestialité et le vide. (...)
Il y a toujours chez Chabrol cette lutte de l’être et du paraître, qui ne peut se dénouer que dans l’annihilation de l’un des combattants. Il est vrai que la bourgeoisie fut, pour le réalisateur, la classe du paraître : chez ses personnages plus modestes -et ils sont nombreux- la perdition réside dans la volonté de ressemblance ou d’appartenance à une catégorie financière. Comme souvent dans les premiers temps de la filmographie de Chabrol, c’est Bernadette Lafont et sa gouaille presque animale qui incarne l’ordinaire (...).
Le film se déroule sur une journée, sans développer jamais le passé ou l’avenir possible des personnages. Seul le réalisateur, par deux flashbacks, résiste à la soumission aux contraintes temporelles et affirme sa présence, son retrait du microcosme qu’il filme. (...).
C’est la crise qui intéresse le satiriste Chabrol, les moments de vérité justement, où le paraître commun et accepté dérape (...). On les doit à la qualité des dialogues, d’une cruauté incroyable, écrits par le fidèle Paul Gégauff, mais aussi à la précision du regard chabrolien qui ne fait jamais de ses personnages des pantins soumis à l’omniscience d’un auteur. (...) On retrouve ici le « thème de l’asphyxie de la pureté au contact de la société » selon les termes de Jean Domarchi. Car cette petite boutique des horreurs est une micro-société autarcique, mais métaphorique du monde que filme Claude Chabrol, réalisateur bien ouvert. Ce monde coupe les silences et les paroles (...) ; il tente de réguler les rapports sociaux mais organise leur désordre ; il met fin aux conflits superficiels et détruit les âmes, simples ou non. C’est un monde d’êtres en souffrance, vidés de leur substance, fermés, à double tour donc."
"Il y a surtout cette extraordinaire mise en scène, trop brillante pour ne pas heurter la fierté des Philistins. Une mis
"Il y a surtout cette extraordinaire mise en scène, trop brillante pour ne pas heurter la fierté des Philistins. Une mise en scène où certes les références sont faciles à situer : tel travelling circulaire devant la maison de Léda repris d’Hitchcock, telle séquence purement lyrique de promenade, dans la nature, d’inspiration clairement dovjenkienne. Des mouvements d’appareil d’une virtuosité à faire pâlir le Jean Renoir de la période française. (...)
Les femmes sont merveilleuses, Bernadette Lafont, petit chat sauvage entièrement amoral, Jeanne Valérie, nigaude, parlant avec un kilo de pommes de terre dans la bouche, si jolie ; Madeleine Robinson, courageuse dans un rôle terrible. Mais André Jocelyn, l’étrangleur mozartien, donne le ton du film, délibérément non réaliste, hurlant de vérité. Jean-Paul Belmondo est une révélation.
Je me répète, mais je ne crois pas avoir vu depuis longtemps un film aussi beau, aussi « écrit », et poussant à un tel degré la démystification. Seules les vérités blessent, et aussi la beauté. Je comprends maintenant l’enthousiasme de Josef von Sternberg."
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